20009

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 16 novembre 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Roderic "Rod" Evans
(chant)

-Richard Hugh "Ritchie" Blackmore
(guitare)

-John Douglas "Jon" Lord
(claviers)

-Nicholas John "Nick" Simper
(basse)

-Ian Anderson Paice
(batterie)

TRACKLIST

1) Listen, Learn, Read On
2) Wring That Neck
3) Kentucky Woman (Neil Diamond cover)
4) Exposition / We Can Work It Out (The Beatles cover)
5) Shield
6) Anthem
7) River Deep, Mountaing High (Ike & Tina Turner cover)

DISCOGRAPHIE


Deep Purple - The Book of Taliesyn
(1968) - rock prog psychédélique - Label : Tetragrammaton Records



Dire à des fans des Deep Purple que l’un de vos albums préférés du groupe vient de la « Mark I », c’est un peu comme entonner l’"Internationale" à un congrès du MEDEF, ou, pour rester sur des considérations presque musicales, chanter "Jump" a cappella, vêtu de bleu et blanc, à une cérémonie de commémoration du Kop Boulogne. Ça ne passe pas très bien. Et pourtant…

Et pourtant, c’est la vérité. N’étant pas spécialement fan de blues, il y a toute un pan de l’époque dorée du groupe qui ne me passionne pas. Et le Deep Purple du XXIème siècle… comment dire… Mais n’allez pourtant pas croire que mon affection pour The Book of Taliesyn est un choix par élimination. Certes, le groupe de Ritchie, Jon et Ian est encore un cover band à mi-temps, certes Rod, à l’organe vocal pourtant fort respectable, n’arrive pas à la hauteur de l’autre Ian -Gillan - certes la musique proposée sur ce deuxième album est encore très inscrite dans son époque et ne possède pas la force de frappe nucléaire de l’époustouflant Deep Purple In Rock, mais le rock progressif proposé par la formation se révèle globalement fort remuant et bien plus en place que sur un Shades of Deep Purple assez immature. Les compositions propres commencent à prendre de l’épaisseur, notamment sur l’initial "Listen, Learn, Read On", un titre speed, qui, malgré un fade-out très moyen, montre une combinaison d’agilité et de cohésion assez frappante. Avec de tels surdoués de leurs instruments respectifs, que chacun puisse s’épanouir sans trop tirer la couverture à soi est un tour de force ! Moins agité que le premier titre de l’album, le très hippie "Shield" s’avère être, lui, un savoureux moment de rock psychédélique non bordélique, où un Ritchie assez posé nous gratifie d’une fort belle intervention.
De plus, s’il est vrai qu’il est difficile de hurler au génie quand la moitié d’un album est composée de reprises, il faut reconnaitre que, sur les trois chansons prises à d’autres, deux d’entre elles se voient grandement bonifiées par la « Deep Purple touch ». Le "We Can Work It Out" un peu gnangnan des Beatles (pléonasme) se voit enrichi d’une intro inspirée de la 5ème symphonie de Beethoven et gagne grandement en percussion. Quant au "Kentucky Woman" de Neal Diamond, il est carrément boosté de manière magistrale par le Pourpre Profond qui respecte l’essence du titre mais lui insuffle une énergie que l’originale ne possède pas. En revanche, le "River Deep, Mountain High", belle composition quasi symphonique écrite pour les époux Turner, se retrouve bien trop étiré et « proguisé » par nos apprentis-sorciers. Apprentis-sorciers qui n’ont pas non plus fait mouche sur tous leurs titres propres. À côté des deux belles réussites évoquées plus haut, l’instrumental "Wring That Neck" a comme principal - unique ? - mérite de nous faire écouter Jon puis Ritchie en solo. Quant à "Anthem", ce morceau est très, trop marqué de l’empreinte des Beatles. Le chant de Rod, très sixties, ne sied pas totalement à la musique du groupe. The Book of Taliesyn n’en est pas moins une œuvre dynamique, pleine de bonnes idées, composée par un groupe qui commence à trouver son identité. Pas si mal que ça, donc !


Oui, l’époque « Mark I », c’est du Deep Purple avant Deep Purple. Mais il n’empêche, qu’après un premier album moyen, le dynamisme de The Book of Taliesyn et la transfiguration de certaines reprises – ah, ce "Kentucky Woman" ! – ne sont toujours pas tombés en désuétude, près de soixante ans après. Vous pouvez écouter le Deep Purple des années soixante, sans crainte, il mord toujours !



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