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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 09 septembre 2024
Sa note : 13/20

LINE UP

-Ian Gillan
(chant)

-Roger David Glover
(chœurs+basse)

-Simon McBride
(guitare)

-Donald Smith "Don" Airey
(claviers)

-Ian Anderson Paice
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Robert Alan "Bob" Ezrin
(chœurs+percussions)

-Patricia Shirley-Okujene
(chœurs sur "No Money to Burn" et "Bleeding Obvious")

-Camille Harrison
(chœurs sur "No Money to Burn" et "Bleeding Obvious")

TRACKLIST

1) Show Me
2) A Bit on the Side
3) Sharp Shooter
4) Portable Door
5) Old Fangled Thing
6) If I Were You
7) Pictures of You
8) I'm Saying Nothin'
9) Lazy Sod
10) Now You're Talkin'
11) No Money to Burn
12) I'll Catch You
13) Bleeding Obvious

DISCOGRAPHIE


(2024) - hard rock - Label : earMusic



=1, vingt-troisième album de Deep Purple, le quatrième en sept ans : c’est acté, les gars iront jusqu’au bout. Les septuagénaires ont d’ailleurs remplacé le plus jeune d’entre eux, Steve Morse, par un gamin n’ayant même pas atteint le demi-siècle et qu'ils doivent probablement appeler « fiston ». Et si Junior apportait la niaque qui faisait cruellement défaut aux dernières productions des vétérans du hard rock britannique ?

Le jeune homme en question s’appelle Simon McBride et n’est pas vraiment un innocent, ayant joué notamment dans la formation perso de Don Airey, le claviériste qui a jadis dépanné Black Sabbath. Le quatrième guitariste officiel de Deep Purple depuis 1968 amorce le premier morceau, "Show me", avec le riff le plus énergique enregistré sur un disque de l'institution depuis au moins dix ans (voire vingt). Ce n’est pas Enforcer non plus mais pour la première fois depuis un bail, on a envie de connaître la suite. Intitulée "A Bit on the Side", elle confirme les bonnes dispositions de l’entame. Un bémol, cependant : comme on s'en doutait, Ian Gillan n’a pas récupéré son souffle des années Machine Head. L’ex shouter a tendance à ralentir le groupe, et quand il arrive à suivre le rythme imposé par ses compères, sur "Portable Door" par exemple, il ne parvient pas à enflammer le refrain comme il l’aurait sûrement fait il y a cinquante ans, ou même quarante. De leurs côtés, Airey et McBride enquillent les duos claviers-guitare, sympathiques et plutôt vifs. De là à penser que l’arrivée du six-cordiste a sorti le successeur de Jon Lord de la semi-retraite dans laquelle il semblait se complaire est un pas que l’on peut franchir sans trop se tromper. "Old Fangled Thing" renforce le constat, et même si le résultat reste mesuré par rapport aux grandes envolées des seventies, les interventions du préposé aux synthés tonifient, alors qu'elles plombaient régulièrement les réalisations précédentes.
Tout n’est pas mauve non plus (c’est l’équivalent de « tout n’est pas rose » chez Deep Purple). Quand les mid tempos arrivent, l’envie de se shooter à la caféine en intra-veineuse refait son apparition, comme à l’écoute des LP les plus récents. Il faut à chaque fois un solo de McBride pour éviter à des pistes telles que "Sharp Shooter" et "If I Were You" de faire office de somnifères, ou encore "Lazy Sod" aux scansions automatisées évoquant l’ère Morse tardive. Et malgré des modulations opportunes, l’ex-Sweet Savage ne parvient pas à sauver de l'ennui la doublette "Pictures of You"- "I'm Saying Nothin'", alors que "No Money to Burn" doit son salut aux chœurs féminins judicieusement placés. Un sentiment de gâchis pointe avec "I'll Catch You", ballade débutée sur un thème ravissant, auquel fait écho un superbe solo, avant que le chant nasillard ne vienne gâter l’offrande.
Le titulaire du micro se rattrape sur "Now You're Talkin'", dynamique, varié, flatté par le swing de Paice pendant qu'Airey appuie sur la touche effets spatiaux de l’un de ses joujoux. OK, Gillan tire sur les sinus comme un sale mais on n’a rien sans rien. Il y a même un emballement final, dommage qu’il s’éteigne dans un decrescendo peu raccord avec ce qui précède – alors, Bob Ezrin, on s’est endormi sur la console de mixage ou quoi ? Quant au final "Bleeding Obvious", au lieu d’un galop débridé dans la dernière ligne droite, on assiste à un trot régulier, qui réserve quelques surprises néanmoins, même si elles ne sont pas décoiffantes. Quitte à allonger la durée, autant faire preuve d’audace. La prochaine fois, peut-être ?


Plus de peps, plus de variété, plus d’idées : l’arrivée de Simon McBride fait incontestablement du bien à Deep Purple, tout du moins sur le millésime studio 2024 de la vénérable maison. Si les occurrences les plus lentes sont aussi les moins inspirées, peu valorisées par le gosier de Gillan qui fait logiquement son âge, le quintet prouve qu’il peut encore envoyer du bois - plutôt de l'épicéa que du chêne, mais ça reste du bon boulot [nda : désolé, la fatigue de la rentrée]. Messieurs, vous êtes attendus pour un vingt-quatrième long format avec uniquement des titres rapides. On serait ravi.



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