19624

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 14 septembre 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Donald "Don" Doty
(chant)

-Eric Meyer
(guitare)

-James "Jim" Durkin
(guitare)

-Robert "Rob" Yahn
(basse)

-Jack Schwartz
(batterie)

TRACKLIST

1) We Have Arrived
2) Merciless Death
3) Falling from the Sky
4) Welcome to the Slaughter House
5) No Tomorrow
6) Hell's on Its Knees
7) Vendetta

DISCOGRAPHIE


Dark Angel - We Have Arrived
(1985) - thrash metal - Label : Azra Records



Pré-adolescent, quand je dévorais les pages des Hard Rock Magazines, un mot revenait souvent : « urgence ». A l’époque, je ne comprenais pas réellement le sens du mot, ni en quoi « l’urgence » était un facteur à tenir en compte pour composer ou écouter une œuvre. Les choses changent évidemment. Désormais, alors que mes réserves personnelles d’urgence diminuent à vue d’œil, j’apprécie de plus en plus les œuvres où elle est très perceptible. Autant dire qu’avec We Have Arrived, je suis servi.

« We're on the top now
And the lights are shining bright
We're faster than ever
Can you feel how tight?
We'll thrash you with our spikes
»

Nous sommes arrivés ! Nous allons tout bouffer ! Votre âme, votre corps et tout ce que nous trouverons sur le chemin. S’il y a bien une année qui symbolise le bouillonnement intense de jeunes gens aux mines patibulaires en quête de violence sonore, de gloire et de sensations politiquement incorrectes, c’est 1985. Dans le sillage des aînés Metallica, Anthrax et Slayer, des formations trépignantes jaillissent de part et d’autre du monde occidental. En Californie, Megadeth initie sa route, avec l’espoir - qui ne sera jamais comblé - de rattraper les premiers nommés. Cinq jeunes gens dont les noms auront moins déclenché l’hystérie collective, mais dont la détermination semble bien aussi réelle, entrent également en scène. Comme Slayer, Dark Angel se veut méchant et comme le grand frère, Dark Angel produit un premier album aussi imparfait qu’hallucinant. J’ignore quelle a été la chronologie de la composition des titres de We Have Arrived, mais on a l’impression que les gars progressent au fur et à mesure de l’album, comme s’ils jouaient et apprenaient le job en même temps qu’ils enregistrent… Rempli d’éléments de metal classique plus ou moins bien assimilés, à la manière des premières livraisons d’Anthrax, le début de la grosse demi-heure que constitue l’album s’avère chaotique et cahoteux.
Don multiplie les « woooooo » à chaque prise de micro et utilise encore le registre de chanteur de heavy classique, et musicalement, tout n’est pas totalement en place. Si le titre éponyme s’avère être une déclaration d’intention intéressante, "Merciless Death" n’est encore qu’une ébauche de la version définitive à paraître sur Darkness Descends. La sensation d’une certaine gaucherie générale y est patente et nous pouvons faire le même constat sur "Falling from the Sky". De (très) bonnes idées, pas encore parfaitement exécutées, en somme. En revanche, à partir de "Welcome to the Slaughter House", les choses se mettent en place. Si le thrash-rockabilly de "No Tomorrow" intéressera essentiellement les fans de Killing Is My Business... dont je ne fais pas partie, les trois titres restants montrent à quel point Dark Angel apprend bien et vite. La bestialité simple mais ultra efficace, quasi germanique, de "Welcome to the Slaughter" n’a d’égale que la violence primitive de "Hell’s On Its Knees". Après l’intro acoustique de rigueur - quand je vous dis qu’ils apprennent vite ! -, Jack s’énerve et ses potes le suivent. Don aurait même pu en faire plus dans le registre de la « yelling witch » que cela ne nous aurait pas dérangé. Quant à "Vendetta" et son rythme chaloupé, Don y livre sa meilleure prestation de l’album et c’est sur ce titre hanté, finalement assez East Coast, que nous laissons le groupe. Provisoirement. TRÈS provisoirement.


Sincèrement, je ne suis pas sûr que le come back de Dark Angel engendre un excellent album. Possessed s’y est essayé, sans être ridicule, mais sans non plus revenir à la magie d’autrefois. Quant au fameux big 4, comment dire… Profitons plutôt de l’immense héritage thrash eighties que tous ces magnifiques groupes nous ont laissé. Parmi eux, n’oublions pas ce bouillonnant We Have Arrived, il ne mérite pas d’être rangé au placard.



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