19614

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 07 septembre 2024
Sa note : 13/20

LINE UP

-Ronnie Dean "Ron" Rinehart
(chant)

-Eric Meyer
(guitare)

-Brett "Eriksen" Sarachek
(guitare)

-Eugene Victor "Gene" Hoglan II
(guitare+batterie)

-Michael "Mike" Gonzalez
(basse)

TRACKLIST

1) Time Does Not Heal
2) Pain's Invention, Madness
3) Act of Contrition
4) The New Priesthood
5) Psychosexuality
6) An Ancient-Inherited Shame
7) Trauma and Catharsis
8) Sensory Deprivation
9) A Subtle Induction

DISCOGRAPHIE


Dark Angel - Time Does Not Heal
(1991) - thrash metal - Label : Combat Records



Local de répétition, Downey , Californie, circa 1991.
- Salut Ron…
- Salut Gene… pourquoi tu me regardes comme ça ? C’est quoi cette BD ? Tintin et l’affaire Tournesol… Marvel ne te botte plus ? Tu aimes Tintin maintenant ?
- Tintin, non… mais Bianca… Oh Bianca…
- Qui donc ? Tu veux dire la Castafiore ? OK, mais là on va commencer la répète, qu’est-ce que… Et arrête de me regarder comme ça ! Tu sais que j’aime pas quand tu me regardes comme ça ! Remets donc tes lunettes de soleil !


Quatre albums, quatre ambiances. On a beau traiter Dark Angel de sous Slayer, les faits sont là : seul Darkness Descends est réellement frappé sous le sceau des auteurs de Reign in Blood. Après un Leave Scars jouissivement abrasif et délicieusement bourrin, déjà pas franchement « imitation Satanic Wermacht », c’est du côté de... Metallica époque ...And Justice For All (bien) – Gene a dû écouter "One" en boucle pour l'occasion – et de l’Exodus de la fin des eighties (moins bien) que Dark Angel puise son inspiration pour un dernier volet de la tétralogie qui, au niveau conceptuel, continue à approfondir le sujet des agressions sexuelles, avec néanmoins un changement de perspective, puisque l’on se met plus dans la peau de la femme agressée que celle de l’agresseur. Musicalement parlant, « The Atomic Clock » Hogan conçoit un album compact, carré et, nouveauté, extrêmement propre et mélodique. À l’exception de "A Subtle Induction", titre sans véritable intérêt, il faut reconnaître que l’Ange des Ténèbres se montre convaincant dans cet exercice de style plus académique qu’à l’accoutumée. Globalement, les refrains s’avèrent accrocheurs et un intéressant équilibre force / finesse est trouvé. Maintenant, vous vous doutez bien que si j’ai pondu cette intro débile, c’était dans un but bien précis. Arrêtons de tourner autour du pot : musicalement, on y est, mais la prestation vocale de Ron frôle la catastrophe.
J’ai toujours préféré les hurlements possédés de Don Doty aux cordes d’acier de Ron Rinehart, mais je dois reconnaître que sur Leave Scars, le timbre brut du chanteur attitré de la formation actuelle se marie parfaitement avec l’absence totale de fioritures. Le problème, c’est que sur Time Does Not Heal, Ron s’essaye au lyrisme. Lorsqu’il n’en fait pas trop, et que le titre reste relativement brut, on s’en accommode. C’est le cas de "The New Priesthood" ou de "Trauma and Catharsis". Mieux : sur "Sensory Deprivation", ses montées douteuses dans les « aigus » - « semi-graves » serait plus correct - vont bien avec l’aspect lugubre de la chanson. Mais malheureusement, n’est pas Eric A.K. qui veut, et les poussées vocales de Ron s’avèrent globalement pénibles. Le rating descend même à « très pénible » sur "An Ancient-Inherited Shame", "Pain’s Invention Madness" - les hurlements finaux sont… non, rien - et "Act of Contrition". Ce dernier titre est le plus contrasté de l’album : son refrain est excellent et Ron se tient à peu près correctement. En revanche, entre les breaks peu inspirés musicalement parlant et les tentatives infructueuses de chant élaboré, on peut parler d’un beau gâchis. Alors, c’est simple, votre capacité de résistance à la version opéra de Ron déterminera votre aptitude à apprécier le dernier album concocté par Gene et ses potes. Personnellement, je valorise suffisamment l’effort de composition pour mettre (un peu) de côté le chant. Et une grosse partie de la discographie de Therion trouve grâce à mes oreilles, mais, évidemment, ce n’est pas le cas de tout le monde…


Si la plus grosse destruction d’un bel album par des vocaux néfastes sera commise deux ans plus tard par The Gathering avec Almost a Dance, Dark Angel se place malheureusement très haut dans le classement des accidents industriels. Quel dommage, tant ces riffs puissants et mélodiques à la fois méritaient un meilleur enrobage vocal… Dark Angel n’en reste pas moins un groupe qui a su varier sa courte discographie et reste encore très présent dans l’esprit des thrashers. Merci à eux malgré tout.



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