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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 07 avril 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Hans Jürgen "Hansi" Kürsch
(chant+basse)

-André Olbrich
(chœurs+guitare)

-Marcus Matthias Siepen
(chœurs+guitare)

-Thomas Stauch
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Michael Voss-Schön
(chœurs)

-Rolf Köhler
(chœurs)

-Klaus Stoltefuß
(claviers)

TRACKLIST

1) Majesty
2) Guardian of the Blind
3) Trial by the Archon
4) Wizard's Crown
5) Run for the Night
6) The Martyr
7) Battalions of Fear
8) By the Gates of Moria
9) Gandalf's Rebirth

DISCOGRAPHIE


Blind Guardian - Battalions of Fear



Les trépidations époustouflantes de l’EP inaugural d’Helloween en 1985 puis de l’album Walls of Jericho ont créé un appel d’air pour une palanquée de formations désireuses de démontrer leurs aptitudes dans cette mouvance nouvelle du power germanique – du speed metal plus inspiré par les compositeurs romantiques allemands que par le punk californien, en gros. Blind Guardian fait partie du régiment. La formation rhénane sort son premier LP, intitulé Battalions of Fear, en 1988 – pas vraiment en avance sur le planning de la gloire, a priori.

La moitié des titres figurait sur une démo éponyme lorsque la troupe originaire de Krefeld officiait sous le nom de « Lucifer's Heritage », finalement considéré comme trop problématique par ces Germains affables. Un changement de blase de dernière minute qui s’est accompagné d’un remaniement de personnel autour de la paire Hansi Kürsch (basse, chant) et André Olbrich (guitare). Au réveil pâteux qui ouvrait le premier enregistrement pro d’Helloween (sur "Starlight"), Blind Guardian répond avec un extrait du "Beau Danube Bleu" de Johann Strauss, à l’orgue de barbarie - rigolo aussi, mais la question de l’intentionnalité se pose. Pas de scream dément à suivre mais un court passage chanté et surtout un riff véloce qui fait du bien par où il passe. Moins agréables en revanche les couplets frisant la fausseté et un ralentissement préjudiciable, juste avant l’arrivée d’un refrain magique, renforcé de chœurs galvanisants. "Majesty" est un - long - rollercoaster émotionnel, à la construction difficilement lisible, gavée de mini solos à la Accept, qu’une variation finale pas très heureuse n’est pas loin de mettre par terre. Mais il y a ce refrain, du genre à rester gravé pour le reste d’une vie, qu’on l’apprécie ou non.
L’inspiration fluctuante est de mise sur tout le recueil de même que l’alliance entre dynamisme et refrain vivifiant, comme sur "Guardian of the Blind", plutôt plaisant et "Wizard's Crown", anciennement appelé « Halloween » avant que les musiciens, selon toute probabilité, prennent connaissance du morceau du même nom présent sur le deuxième album d’Helloween Keeper of the Seven Keys Part I paru un an auparavant. Les couplets sont moches mais le solo en twin, pour une fois, offre une jolie plus-value, même s’il n’approche pas les sommets atteints par les grands frères de Hambourg sur "Victim of Fate" ou "Cry for Freedom". Outre une écriture parfois bancale, les lignes vocales peu maîtrisées de Kürsch, malgré une belle et nécessaire énergie, freinent l’enthousiasme suscité par les emballements speed déclenchés par des guitaristes survoltés, qu’une production assez rêche ne parvient pas à brider. Les pistes instrumentales, si elles permettent à Olbrich de démontrer son habileté à la six-cordes, font surtout fonction d’intermèdes sympathiques mais pas inoubliables, "Trial by the Archon" étant en fait l’introduction de "Wizard's Crown", "By the Gates of Moria" manquant d’un thème fort et "Gandalf's Rebirth", absent du pressage vinyle originel, d’une écriture plus soignée.
Toute l’ambivalence de Battalions Of Fear se retrouve dans la triplette "Run for the Night" - "The Martyr" - "Battalions of Fear" : au premier nommé aiguillonné par un riff bourdonnant, des couplets toujours à l’arrache mais plus travaillés et mélodieux que la moyenne, un refrain euphorisant proche de celui de "Majesty", une modulation intense avant un scream pété et un excellent solo, succède une composition confuse sans bon refrain pour la sauver puis une autre qui consiste en une sorte d'amalgame des deux précédentes, entre couplets moyens, refrain simple mais accrocheur, ralentissement peu pertinent et solos incisifs. Deal with it.


Haute rapidité, refrains catchy, solos échevelés, chant approximatif : Battalions of Fear est un concentré de speed metal germanique de la fin des années quatre-vingt. Les guitares vrombissantes encadrant des chœurs entraînants en font une espèce de synthèse des deux premiers efforts longue durée d’Helloween, l'indéniable modèle. Cependant, Blind Guardian fait entendre une mélodie légèrement différente, plus grandiloquente, qui porte en germe la séparation des chemins. Pour que celle-ci soit fructueuse, l’évidence commanderait de trouver un vrai chanteur, ce qu’a justement fait Helloween après son premier album. Seulement des Michael Kiske, il ne s'en trouve pas à tous les coins de rue...





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