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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 15 février 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Marloes Voskuil
(chant)

-Ramon Ploeg
(guitare)

-Jeroen Wechgelaer
(guitare)

-David Gutierrez Rojas
(claviers+chant)

-Jessica Otten
(basse)

-Frank Schilperoort
(batterie)

TRACKLIST

1) Let the World Burn
2) The Killing Spree
3) Mother of All Evil
4) Perfect Existence
5) Prey
6) Human Inferno
7) The Resistance
8) Schizophrenia
9) Unidentified Mass

DISCOGRAPHIE

Prey (2023)
Anatomy of Darkness (2024)

Haliphron - Prey
(2023) - heavy metal black metal symphonique et mélodique - Label : Listenable Records



C’est marrant, alors que je m’apprêtais à déverser mon torrent habituel de fiel et de mauvais jeux de mots, je me mis en quête d’en savoir plus sur un groupe qui n’apparaît point encore dans Metal Archives (performance rare, et ennuyeuse pour le chroniqueur dénué de tout discours promo). Chou blanc. Fort heureusement, il existe d’autres sources d’information, et celles-ci pointent quasiment toutes vers la féminité d’icelui. Caractéristique fondamentale ou simple curiosité ?

Ne cherchez point de suspense, curiosité simple. La musique n’a que faire des origines géographiques ou génitales. Et fort heureusement. Mais c’est symptomatique d’un monde en mal d’identitarisme, en crise de sensationnalisme. S’il faut bien se démarquer, autant trouver un point d’accroche. C’est d’autant plus dommageable que ni le groupe ni le label n’appuie sur ce point. Pourtant musicalement, Haliphron aurait dû s’appeler autrement : Cradle of Borgir. Voire même carrément Dimmu Borgir tant les références sont nombreuses et évidentes. Prenez l’intro "Let the World Burn", c’est du Cradle pur jus sorti de l’époque Dusk… and Her Embrace/ Cruelty and the Beast. Dès que la machine à claviers se met en route en revanche, on verse du côté Dimmu Borgir de la force, resucée surannée d’un Spiritual Black Dimensions ou Death Cult Armaggedon. Ce n’est pas un hasard si seuls ces deux albums sont cités et non leurs prédécesseurs ou intermédiaire. Ils ont une moindre dose de blast, et Haliphron se garde bien de pratiquer la chose avec véhémence. Le mid tempo symphonique l’emporte aisément.
Et les femmes dans tout ça ? Aux postes de bassiste et chanteuse, il faut bien avouer qu’elles produisent du… black metal symphonique et mélodique avant toute chose. Le chant, poste auquel nous serions le plus susceptibles d’entendre une différence marquée, s’érige en adorateur de Shagrath. Occasion manquée donc. Pour revenir au personnel, on remarque rapidement qu’il est d’expérience, ayant officié dans des God Dethroned, Izegrim ou autre Bleeding Gods. Autant de groupes néerlandais avec un minimum de reconnaissance internationale. Pas forcément du gros calibre, mais a minima bien établis dans le paysage et opérant plutôt dans des veines death, thrash. Mention est faite de blackisant et symphonique, mais point vraiment de black metal. Haliphron peut dès lors être perçu comme la congrégation de musiciens laissant exprimer leur amour pour un genre qu’ils n’ont pu que trop peu pratiquer jusqu’à présent dans leurs groupes principaux (ou anciens).
Partant de ce bon sentiment, et de leurs CVs respectifs, nous pouvions raisonnablement avoir un minimum d’exigence qualitative. Alors ne me faites pas dire ce que je n’ai pas écrit. Non, ce n’est pas nul, ni même moyen. C’est bien fait et tout. Mais il eût été fortement appréciable de rencontrer une musique plus personnelle. En fait, les incartades que s’autorise Haliphron en dehors de ses influences principales, c’est pour calquer des riffs heavy mélodiques qui n’auraient pas forcément détonné sur des albums de Epica ou After Forever (j’imagine, n’écoutant pas du tout ces groupes [smiley grin]). Bref, un peu plus de force de caractère et de conviction n’aurait franchement pas fait de mal. Au lieu d’un album honnête et rafraîchissant, force est de constater qu’on regrette des ressemblances, parfois à la limite du plagiat. Ajoutez d’ailleurs le Septic Flesh de Ophidian Wheel dans les accès d’orchestration un poil orientale ou même In Flames lorsque l’aspect death mélodique s’affirme.


Bref, s’il semble éviter le pilotage automatique, Haliphron ne peut empêcher l’auditeur de se dire que décidément, s’il est tout à fait normal d’avoir des goûts musicaux, il est bien difficile de se retenir de les faire transpirer à ce point dans ses livraisons. À sa décharge, les compositions de ce black metal mélodique et symphonique tendance heavy sont agréables, mais bien trop lisses et entendues.





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