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CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Marcus Jürgens
(chant)

-Torsten Ihlenfeld
(guitare)

-Milan Loncaric
(guitare)

-Andreas Mailänder
(basse)

-Dieter Bernert
(batterie)

TRACKLIST

1)Nails in My Hands
2)King of Fools
3)Innocent Until Caught
4)The Other Side
5)Tomorrow Never Comes
6)Liar's Edge
7)Tell-Tale Heart
8)Welcome to the Darkside
9)Bring You Down
10)Deep Down into Passion
11)Mr. Know-It-All

DISCOGRAPHIE


Brainstorm - Hungry
(1997) - heavy metal - Label : B.O. Records



Pour le grand public, l'aventure Brainstorm a réellement commencé avec l'arrivée d'Andy B. Frank au chant et la signature concomitante chez Metal Blade. Mais avant cela, Brainstorm a connu une première époque plus confidentielle. Récemment mis en lumière avec la réédition des 2 albums initiaux par Century Media, les premiers pas de Brainstorm furent en effet un peu plus hésitants que la machine (un peu trop) bien huilée qu'est devenue le groupe au fil des années. Retour sur des débuts passés relativement inaperçus.

Dès son premier album intitulé Hungry, agrémenté d'une pochette franchement hideuse, on retrouve déjà les grandes lignes du style Brainstorm. Riffs percutants, rythmiques de bûcherons assurées par l'impeccable paire Mailänder/Bernert, refrains catchy, vous trouverez tout ça sur cet album. De même, le principe de cohabitation entre titres speed et morceaux plus heavy est déjà de mise, à l'instar des 2 premiers titres "Nails in my Hand" et "King of Fools". Voilà une règle d'ouverture d'album que Brainstorm appliquera à la lettre encore un paquet de fois. Bref, tous les principaux ingrédients sont là… mais en un peu moins bien. Explications.

Premièrement, un son pas vraiment transcendant. On imagine que pour ses débuts, la manne financière accordée à Brainstorm ne devait pas peser très lourd, d'autant plus que le groupe était alors signé sur un label de troisième zone. Résultat, les guitares manquent globalement de puissance, tandis que l'impact de la lourde frappe de Dieter Bernert est minimisé par un son de casserole, surtout au niveau de la caisse claire. Ensuite, il y a la voix de Jürgens. Celui-ci dispose d'un timbre et d'un registre proche de celui d'Andy B. Frank, mais il souffre cruellement de la comparaison. Sa voix manque singulièrement de coffre et de relief, et se révèle beaucoup plus quelconque que celle de son illustre successeur. Pas étonnant que Brainstorm n'ait pas réussi à percer avec lui ! Enfin, ce qui est plus logique pour un groupe débutant, on retrouve plusieurs approximations qui viennent limiter l'impact de certains morceaux. Je pense notamment à une utilisation récurrente et pas toujours heureuse de chœurs virils un peu trop appuyés. Ainsi, "Welcome to the Darkside", qui avait tout pour figurer parmi les temps forts de ce premier album, s'avère finalement lassante du fait de ces chœurs forcés.

Malgré tout, pour tout fan de heavy pas trop regardant (qui a dit pléonasme ?), cet album s'écoute d'une traite et passe comme une lettre à la Poste. La grande majorité des titres tient la route et Brainstorm s'offre même déjà le luxe de pondre quelques titres qui aurait pu prétendre au statut de classique avec un enrobage moins rugueux. Exemple le plus évident, un "Innocent Until Caught" avec son riff bien tranchant et son refrain appuyé. On pourrait presque en dire autant d'un "The Other Side" lourd et alambiqué, assez étonnant pour du Brainstorm. Pour le reste, pas grand chose à dire : Brainstorm évolue dans un registre déjà bien balisé mais avec une certaine maestria, un peu à la manière d'un Primal Fear. Transition pas très discrète pour évoquer la présence d'un Ralf Scheepers décidément reconnaissable entre mille sur le dernier titre de l'album, "Mr Know-it-all" et sa rythmique hard rock particulièrement entraînante. Il fallait bien que le bonhomme s'occupe après son échec au casting géant À la recherche du nouveau chanteur du Priest, et avant les grands débuts de Primal Fear !


Bref, même si Hungry n'a pas déclenché d'effervescence particulière sur une scène alors en plein revival true metal, il n'en demeure pas moins solide et relativement agréable. Certes, cet album est dramatiquement prévisible et les finitions s'apparentent plus à celles d'une Logan que d'une Mercedes, mais cela reste tout à fait acceptable pour un premier album. Mais s'il est encore loin des sommets atteints par Brainstorm par la suite, Hungry demeure suffisamment bon pour ne pas faire tache dans la disco des Allemands. Et c'est déjà pas mal, parce que ce ne sera pas le cas pour le suivant…


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