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CHRONIQUE PAR ...

6
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18/20

LINE UP

-Michael Kiske
(chant)

-Kai Hansen
(guitare)

-Michael Weikath
(guitare)

-Markus Grosskopf
(basse)

-Ingo Schwichtenberg
(batterie)

TRACKLIST

1)Invitation
2)Eagle Fly Free
3)You Always Walk Alone
4)Rise and Fall
5)Dr. Stein
6)We Got the Right
7)March of Time
8)I Want Out
9)Keeper of the Seven Keys
10)Save Us

DISCOGRAPHIE


Helloween - Keeper Of The Seven Keys Part II



Attention, grosse claque. Voici un classique de chez classique que tout métalleux se doit selon moi de posséder. La deuxième partie de Keeper Of The Seven Keys poursuit logiquement l’évolution que laissait présager la première, les connaisseurs ne seront donc pas dépaysés. Pour les autres, bienvenue dans le monde merveilleux d’Helloween, d’un grand Helloween au faîte de sa carrière et de son inspiration. Ouvrez grand vos esgourdes, et tombez sous le charme d’un grand, très grand disque.

Quoi de nouveau sur cette seconde partie? Eh bien pas grand chose à vrai dire. Non, les citrouilles n’ont pas rompu avec le style qu’elles ont elles-mêmes créé, et c’est tant mieux. On retrouve une ambiance bon enfant omniprésente et la gaieté transpire au détour de chaque refrain. On a toujours ces soli mirifiques et mélodiques à souhait qui viennent combler de grâce les compos, qui n’en demandent pas plus. On a toujours cette double grosse caisse que le batteur martèle avec hargne mais légèreté, même sur les titres les plus enlevés. Et surtout on a toujours cette voix extra-terrestre qui va chercher au plut haut des cieux des notes incroyables, et qui survole de sa classe le moindre couplet afin de nous procurer avec maestria le frisson ultime. Keeper Of The Seven Keys Part II, ou l’album orgasmique.

Car voilà: si la révolution n’est pas pour aujourd’hui, la plénitude du speed-metal mélodique est frôlée de toutes parts dans cet album, où la transcendance musicale côtoie juste ce qu’il faut d’approximation –et, peut-être, de léger manque d’expérience– pour vous laisser un petit arrière-goût d’insatisfaction encore meilleur… L’innocence et l’insouciance qui s’en dégagent ont réellement quelque chose de touchant et ne perdent pas de leur valeur avec le temps, comme si de multiples écoutes ne parvenaient jamais à vous lasser, mais au contraire prenaient une nouvelle dimension à chaque fois, promettant d’accompagner de leur volupté artistique les hauts comme les bas que vous deviez connaître, que nous connaissons tous… Vous l’aurez compris, cet album m’est sentimentalement très attaché (snif..); mais que cela ne nous empêche pas maintenant d’en analyser objectivement le contenu. Essayons…

La production est enfin à la hauteur des ambitions du groupe. Cela se ressent sur des titres comme "Eagle Fly Free" ou "Dr. Stein", hymnes happy-metal, et contribue à en faire des incontournables. Michael Weikath ne fait pas semblant d’être talentueux sur ces compositions qui représentent l’un des points forts du groupe: savoir être simple mais diablement efficace. Kai Hansen et lui s’équilibrent dans l’écriture cette fois, et ce mélange semble être vraiment à l’origine de ce que l’on ressent –sans toutefois pouvoir le décrire- lorsque l’on évoque, une perle au coin de l’œil gauche, le « vieux » Helloween. Un état d’esprit, une âme. Le groupe l’aura perdue dès l’album suivant, alors profitons-en. "I Want Out" est typiquement un morceau « à la Hansen » : rappelant le "Future World" du premier volet, une patate très communicative, de quoi mettre de bonne humeur le plus dépressif d’entre vous. Michael Kiske a fait des progrès phénoménaux au chant et s’en donne à cœur joie sur le mouvement final.

Par ailleurs le bougre compose également, et nous livre ici deux titres : "You’ll Always Walk Alone" est du pur Helloween, peut-être un cran au-dessous de ce que peuvent proposer Weiki et Hansen (ces approximations dont je parlais plus haut, surtout sur les parties instrumentales), mais toujours bien agréable, et la très jolie ballade "We Got The Right", taillée expressément pour sa voix extraordinaire. Pas du tout branchée people FM, mais plutôt ambiance comédie musicale de Broadway pour cette chanson aux refrains remplis de chœurs et à la conclusion si émouvante. "Rise And Fall", "March Of Time", "Save Us"… Inutile de décrire chaque titre en détail, rien n’est à jeter. Tout est excellent. Surtout le title-track "Keeper Of The Seven Keys", qui complexifie considérablement la donne. Voilà le responsable de la formation d’une pléiade de combos, avec ses accents médiévaux très prononcés, ses lyrics branchés «heroic-fantasy pipo magical black warrior» - sauf que c’était plus vraisemblablement du second degré en l’occurrence -, son refrain à rallonge et ses divers mouvements épiques. Le premier d’une longue série.


Ce disque est un monument car il représente à la fois l’apogée d’un courant musical, et le chant du cygne d’une formation magique. L’innocence d’un groupe qui s’amuse à composer et à jouer, cela se sent, sans prise de tête, avant que le succès et ses fantômes n’enveniment l’esprit des musiciens, qui finiront par se sentir prisonniers de l’image qu’ils ont eux-mêmes créée. Le futur Helloween s’exprimera alors de façon différente; mais il ne nous appartient pas d’en juger ici. Pour l’heure, savourons. Devoir de mémoire.


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