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CHRONIQUE PAR ...

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Dupinguez
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 7/20

LINE UP

-Michael Kiske
(chant)

-Roland Grapow
(guitare)

-Michael Weikath
(guitare)

-Markus Grosskopf
(basse)

-Ingo Schwichtenberg
(batterie)

TRACKLIST

1)Pink Bubbles Go Ape
2)Kids Of The Century
3)Back On The Streets
4)Number One
5)Heavy Metal Hamsters
6)Goin' Home
7)Someone's Crying
8)Mankind
9)I'm Doin' Fine Crazy Man
10)The Chance
11)Your Turn

DISCOGRAPHIE


Helloween - Pink Bubbles Go Ape
(1991) - heavy metal mélodique - Label : Proper Us




Après leur saga Keeper Of The Seven Keys, ils ont approché les sommets. Ils les ont approchés de si près que même Iron Maiden commençait à trembler depuis son trône que l'on pensait jusqu'alors inaccessible et indiscutable. Et puis, au mauvais moment, arriva ce qu'il arriva. Kai Hansen est parti, et avec lui tout ce qu'il pouvait apporter à la musique de Helloween. Pour certains, le groupe ne s'en relevera jamais.


Car Helloween, c'était alors l'équilibre quasiment parfait entre fougue et retenue, entre thrash et mélodie, entre Kai Hansen et Michael Weikath. Ces deux facettes du même éléments, ces deux opposés qui avaient finis par s'attirer se sont repoussés à nouveau. Et c'est tout un équilibre qui s'en retrouve effondré, écroulé, détruit. Et voilà, Pink Bubbles Go Ape, c'est Helloween moins la magie, la folie, la grandeur, le côté bourrin qui fait parfois du bien placé là où il le faut. Que peut-il bien rester lorsque l'on enlève tout cela aux citrouilles? Et bien tout d'abord, un côté pop assez évident, dont le responsable tout désigné est l'homme à la voix d'or, Michael Kiske. Avec le recul, sachant aujourd'hui son aversion pour le metal et ses acteurs, on se demande si on ne pouvait pas déjà voir des signes avant-coureurs dans ses compositions. En effet, il signe ou co-signe pas moins de 7 titres de cet album, dont la qualité est presque toujours du côté moins sur la balance de la qualité.

Pour autant, peut-on lui attribuer seul la responsabilité de cet échec? Non, assurément non! Car Kai Hansen parti, on pouvait légitimement penser que Michael Weikath allait reprendre ses droits? Et étant l'auteur de chef d'oeuvres tels que "Keeper Of The Seven Keys" ou encore "Eagle Fly Free", il était possible de se convaincre que finalement, cette séparation n'était pas forcément une catastrophe. Perdu! Seulement deux titres de l'album sont crédités à son nom, et ce ne sont pas les meilleurs, loin de là. Au rayon des désillusions totales, notons "Heavy Metal Hamsters", tentative desespérée de faire revivre la symbiose entre second degré et musique inspirée que l'on pouvait trouver sur "Dr Stein". Du coup, celui qui était jusque là un des leaders incontesté du groupe se retrouve relégué au rang de simple exécutant, et c'est bien triste. Comment un même compositeur peut être l'auteur de chef-d'oeuvres intemporels et de bouses innommables dans un laps de temps aussi court, quoique l'album est tout de même sorti trois ans après le Keeper II?

Assez paradoxalement, c'est finalement le petit nouveau Roland Grapow qui s'en sort le mieux, malgré la pression qui pouvait reposer sur ses épaules. En effet, le remplaçant de Kai Hansen, pour une première, fait preuve d'initiative et se retrouve crédité aux deux titres au-dessus du lot de ce Pink Bubbles. A commencer par "Mankind", dont l'introduction épique nous fait revivre le temps de quelques secondes la magie et la grandeur du groupe au sommet de sa gloire. Notons également "The Chance", un peu hors sujet mais qui apparaît comme une oasis au milieu du désert. Et ce n'est certainement pas un hasard, ce sera le seul titre retenu dans le High Live à paraître quelques années plus tard, après un nouveau remaniement des effectifs. Chose étonnante, la qualité du son a pris le même chemin que celle des compositions. Les guitares n'ont aucune patate, et des titres déjà peu accrocheurs perdent ce qui aurait pu leur rester d'intérêt.


Est-ce qu'il y a de la rancoeur et de la tristesse derrières ces paroles, y laissant au passage un peu d'objectivité? Oui, forcément. Mais elles sont à peine à la hauteur de la déception qu'à pu provoquer cet album à sa sortie. Et même si par la suite, le groupe connaîtra à nouveau la gloire, rien qui ne puisse faire oublier définitivement cette tristesse. Que faire alors, à part pleurer la mort de l'enfant prodigue, tué injustement alors qu'il venait tout juste de réaliser ses premiers exploits?


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