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CHRONIQUE PAR ...

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Bigduff
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Dave Mustaine
(chant+guitare)

-Marty Friedman
(guitare)

-David Ellefson
(basse)

-Nick Menza
(batterie)

TRACKLIST

1)Skin O'my Teeth
2)Symphony Of Destruction
3)Architecture Of Aggression
4)Foreclosure Of A Dream
5)Sweating Bullets
6)This Was My Life
7)Countdown To Extinction
8)High Speed Dirt
9)Psychotron
10)Captive Honour
11)Ashes In Your Mouth

DISCOGRAPHIE


Megadeth - Countdown to Extinction



Quand on s’appelle Megadeth, et qu’on sort un album après une triplette à la Peace Sells… But Who's Buying?, So Far, So Good… So What! et Rust In Peace, on s’expose forcément à l’attente de fans rendus totalement épileptiques par la bonne nouvelle, et au jugement de journalistes devenus subitement bien plus qu’exigeants. Ca, Mustaine l’a bien compris. Seulement, plutôt que de sortir un copier/coller des succès passés, notre rouquin atomique décide de lever le pied et de donner, l’âme en paix et le cœur bondissant, dans le heavy/thrash des familles, celui qu’on écoute le dimanche en dégustant la tarte aux myrtilles de Mamie Jeannine. C’est ainsi que Countdown To Extinction débarque, prenant tout le monde à contre-pied. Trahison? Atteinte aux droits de l’homme? Crime contre l’humanité? Ou bien, hmmm...

Si on parlait plutôt d’adaptation? En 1992, tout (ou presque) a été dit en matière de thrash us old-school… Les pionniers de l’ouest américain, qui se bouffent la rate depuis une dizaine d’années, ont largement prouvé au monde entier qu’ils jouaient vite, qu’ils jouaient technique, et qu’ils étaient vraiment evil. Du coup, chacun se met à faire (à l’exception de Slayer bien sûr) un peu ce qu’il lui trotte dans la tête, des trucs pas forcément speed, qui donnent au final des Black Album, ou des Countdown To Extinction. Les transitions, dans la carrière des groupes, sont généralement des moments mal perçus par les fans, qui préfèrent alors se réfugier dans la nostalgie, ou, pire, passer à autre chose. Avec cet album, ce qui est sûr, c’est que Megadeth n’a pas vraiment révolutionné son style. Et pourtant, le groupe vient de faire un grand pas en avant, sur lequel il ne reviendra jamais, malgré bien des tentatives.

Alors qu’est ce qui a tant changé? Le tempo d’abord. C’est ce qui saute aux oreilles en premier lieu. L’époque des joyeuses bombes binaires à la "Tornado Of Souls" ou à la "Devil’s Island", tout ça est bien fini. Le rythme est beaucoup plus lent, les riffs sont plus heavy. Tout est construit de façon simple, sans fioritures, laissant carrément de côté les élans shred qui fusaient dans tous les sens auparavant. Ici, c’est la règle du « couplet – refrain - couplet… » qui prédomine. Les nostalgiques des classiques « multi - couches, multi – breaks » du genre "Peace Sells" ou "Mary Jane" s’en mordront peut être les doigts. Notons également l’apparition de morceaux plus barrés (dans une certaine limite quand même!) et plus groovy, dont la première écoute a dû en laisser plus d’un sur le cul. Je pense à "Skin O’ My Teeth", mais aussi et surtout à "Sweating Bullets", où Mustaine se laisse un peu aller, avec sa vieille voix de bad guy névrosé.

Ce qui ne change pas par contre, c’est la concentration de hits potentiels au cm² de galette. A ce niveau-là, pas de dangers, on a bien affaire au Megadeth des débuts! Pensez donc, en plus des deux titres que j’ai évoqué au dessus, on retrouve le poignant "This Was My Life", peut être un petit peu limite au niveau du chant mais à la conclusion imparable, le titre éponyme, "Countdown To Extinction", et son solo somptueux (chair de poule assurée en ce qui me concerne), "Ashes In Your Mouth", "Foreclosure Of A Dream" et l’hymne intemporel "Symphony Of Destruction", que vous avez tous certainement entendu au moins une fois dans votre vie, du moins j’espère. Plus que des tubes, c’est de la véritable pâtée pour fans ces morceaux là! Enfin, le tandem Mustaine/Friedman tourne à plein régime, c’est une évidence. Les riffs sont killer, comme on disait à l’époque dans l’Oregon, et les passages qui mènent droit aux solos sont souvent d’une subtilité et d’une intelligence propres aux plus grands gratteux de ce bas monde, même si dans le cas de ces deux gaillards là, c’est une évidence depuis bien longtemps.


Ce Countdown To Extinction est donc fichtrement bon, et même s’il lui manque la rage punkisante et le shred débridé des 80’s, il n’en demeure pas moins un incontournable dans la discographie de Megadeth. Il est, en quelque sorte, le meilleur compromis que Mustaine a su trouver entre le thrash et le heavy. A trop vouloir faire pencher la balance d’un seul côté, le groupe se plantera deux ans plus tard avec l’insipide Youthanasia.


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