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CHRONIQUE PAR ...

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Archaic Prayer
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Maniac
(chant)

-Messiah
(chant)

-Euronymous
(guitare)

-Necrobutcher
(basse)

-Manheim
(batterie)



TRACKLIST

1) Silvester Anfang
2) Deathcrush
3) Chainsaw Gutsfuck
4) Witching Hour
5) Necrolust
6) (Weird) Manheim
7) Pure Fucking Armageddon
8) Outro


DISCOGRAPHIE


MayheM - Deathcrush (EP)
(1987) - black metal mur de son et tronçonneuse - Label : Posercorpse



C'est fou le nombre de groupes qui reprenaient Venom dans les années 80, n'empêche. De toute façon, on prend n'importe quel skeud de thrash, on retombe toujours sur ce trio de Newcastle. En 1987, dans un pays qui a interdit le film Monthy Python : la vie de Brian, Mayhem en était le représentant. Et accessoirement le symptôme d'une scène inexistante, car il a joué de malchance durant ses débuts de carrière (un seul concert avant cet EP et une démo abominable et insignifiante). Ils partent ainsi avec un sacré handicap puisque la production est ratée. Le type qui devait faire le mixage a cru que Mayhem faisait du reggae, et s'est planté, mettant la guitare trop en retrait et la batterie trop forte et bordélique.

Sauf que, contre toute attente, le son laisse une bonne impression car il s'en tire bien, en fait ! La guitare et la basse sont relativement bien équilibrées (les lignes basse sont aussi poisseuses que sur Scum de Napalm Death). Sur cet EP, Mayhem exécute un black dans la veine de Bathory et Sarcofago, pour ne citer que ceux-là. Même si la batterie va rendre la basse moins audible, les riffs, au terme d'une poignée d'écoutes laborieuses, se laissent entendre. Et puis merde, le morceau éponyme est d'une violence à tomber ! Même si l'intro n'est pas d'eux (de toutes façons, des groupes de thrash recyclaient des morceaux ou même remixaient des albums, alors...), elle a le mérite de rendre la pièce spéciale sans être originale. Après, les défauts sont facilement identifiables, en fait : chanteur difficilement supportable, batteur à côté de ses pompes, mise en place approximative et peu d'inspiration. C'est simple : avec "Necrolust" (le maillon faible de ce skeud, et c'est peu dire), on a vraiment l'impression d'avoir affaire à un groupe tribute de Venom puisque le riff speed est pompé sur "Black Metal" (le morceau).
Détail que peu de monde retient : cet EP présente deux chanteurs se partageant le micro. Messiah (aucun rapport avec un certain groupe de thrash suisse) semble rééquilibrer la voix inarticulée et hystérique par un growl assez étouffé. Mais bon, il arrive que Maniac se défende, contribuant à renforcer l'ambiance intense et compacte sur "Chainsaw Gutsfuck" et ses mid destructeurs. Tandis que Messiah relève un peu le niveau, pas génial quoique violent, sur la reprise de Venom (Dieu qu'il n'est pas dedans le Manheim, même si Sarcofago n'était pas enviable avec le son de batterie électronique), Euronymous achève de rendre cette pièce underground correcte grâce à l'interlude au piano (non, elle n'est pas de Conrad Schnitzer, mais d'Euronymous, vu qu'il l'utilisait toujours quand Dead avait débarqué) et le vrai-faux mélange insane avec le grind (après tout, il déclara plus tard que Mick Harris était un de ses musiciens préférés) sur "Pure Fucking Armagedon". Donc inutile de dire que le côté culte est en carton pâte et puis bon, Possessed, Repulsion et Bathory étaient déjà là.


Ce n'était pourtant pas faute d'avoir voulu nager à contre-courant par rapport au death metal, condamné dès ses origines à sombrer dans le répétitif chiant, et d'avoir voulu forger sa propre identité en plus des influences de Venom, Bathory, Sodom et Destruction. Bref, à défaut (loin de là) d'être un chef d'œuvre, Deathcrush est à posséder pour se faire une idée de l'état de la scène scandinave à l'heure de Slayer, Napalm Death et autres. D'autant qu'en le sortant sur son propre label, Euronymous savait dès le départ ce qu'il voulait. Par contre, il est hors de question de faire découvrir Mayhem à un néophyte du black avec ça. Quant aux fans hardcore et aux autres, Euronymous avait de toute façon prévenu : « notre musique est un mur de son joué à l'extrême speed, le tout surmonté par le bruit d'une tronçonneuse ». Comme quoi, c'est parfois les zicos qui parlent le mieux de ce qu'ils font !


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