CHRONIQUE PAR ...
Blackmore
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
Steve Hackett
(guitare + chant)
+ guests
TRACKLIST
CD 1
1) The Chamber of 32 Doors
2) Horizons
3) Supper's Ready
4) The Lamia
5) Dancing With The Moonlit Knight
6) Fly On A Windshield
7) Broadway Melody of 1974
8) The Musical Box
9) Can-Utility And The Coastliners
10) Please Don't Touch
CD 2
1) Blood On The Rooftops
2) The Return Of The Giant Hogweed
3) Entangled
4) Eleventh Earl Of Mar
5) Ripples
6) Unquiet Slumbers For The Sleepers
7) In That Quiet Earth
8) Afterglow
9) A Tower Struck Down
10) Camino Royale
11) Shadow Of The Hierophant
DISCOGRAPHIE
A qui s’adressent les albums de reprises ? Aux fans hardcore? Aux noobs ? A l'amateur voulant découvrir l'artiste ? Aux curieux ? Tant de questions qui ne trouveront pas de réponses définitives dans cette chronique. Vous voilà prévenus. Maintenant laissez-moi vous présenter Genesis, petit groupe des 70's… Non en fait on va vous épargner l’intro poussive. De toute manière si vous ne connaissez pas ce groupe, au moins de nom, c’est que vous vous êtes probablement planté de webzine.
Les plus fans d'entre vous ont certainement déjà posé une oreille sur le premier volume sorti dans les 90's. Le grand mérite de Steve Hackett fut alors de proposer de vraies réinterprétations orchestrales avec des morceaux parfois très éloignés des originaux, même si tout n'était pas d'une folle pertinence. Mais cette fois, tout est beaucoup plus simple puisque le postulat de base est de coller au plus près du matériel d'époque. Et l'exercice est parfois confondant tant l'interprétation est parfaite même dans les vocaux (Francis Dunnery est hallucinant de mimétisme Gabrielien). Tout cela est tellement précis que l'on croirait se retrouver devant un réenregistrement des classiques par le line up original !
Bien sûr, on trouve ça et là de subtiles différences comme "Ripples" (avec un superbe chant féminin), les sections d'Åkerfeldt (très vite compensé par Dunnery et Collins fils) sur le fabuleux "Supper’s Ready" ou quelques interventions instrumentales inattendues (des soli par-ci, des intros par-là) mais le sentiment général reste celui de la copie carbone. Cela soulève tout de même une question majeure : où est l’intérêt ? S'il s’agit là d’être au plus près des originaux, autant se procurer les albums de l’époque. S'il s’agit d’avoir le best of ultime c’est aussi raté vu qu’il manque pas mal de morceaux cultes présents sur le premier volet (dans des versions parfois complètement différentes) et que l’on note la présence de certains titres de la carrière solo d’Hackett écrit pour Genesis mais pas forcément palpitants (mais que vient faire "Camino Royale" ici ?).
De toute évidence, l’intérêt de ce double album se situe avant tout pour le fan hardcore de la période Hackett de Genesis qui trouvera là un line up de folie pour des versions quasi parfaites. Le noob voulant découvrir Genesis ferait mieux de passer par la méthode classique. On finira avec notre bon vieux proggeux aventureux qui ne trouvera rien ici qui puisse vraiment justifier les euros nécessaires.