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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Steve Hackett
(chant+guitare+harmonica)

-Amanda Lehmann
(guitare+chant)

-John Hackett
(flûte+chœurs)

-Nick Beggs
(basse+chapman stick)

-Roger King
(claviers)

-Ben Fenner
(claviers)

-Rob Townsend
(saxophone+clarinette)

-Gary O'Toole
(batterie+chœurs)

+

-Christine Townsend
(violon+alto)

-Richard Stuart
(violoncelle)

-Chris Squire
(basse)

-Dick Driver
(contrebasse)

-Simon Phillips
(batterie)

TRACKLIST

1)Loch Lomond
2)The Phoenix Flown
3)Wanderlust
4)Til These Eyes
5)Prairie Angel
6)A Place Called Freedom
7)Between the Sunset and the Coconut Palms
8)Waking to Life
9)Two Faces of Cairo
10)Looking for Fantasy
11)Summer's Breath
12)Catwalk
13)Turn This Island Earth

DISCOGRAPHIE


Hackett, Steve - Beyond The Shrouded Horizon
(2011) - rock prog - Label : Inside Out Music



Steve est heureux. Il a retrouvé une maison de disques, celle-là même qui a vu grandir une pelletée de groupes qui ne seraient rien sans lui (et quelques autres), et qui le chouchoute sûrement au-delà du raisonnable. Il sort d’une tournée mondiale qui l’a galvanisé, et qu’il a immortalisée sur un double  album sorti sur sa maison de disques chérie. Bref, Steve est revenu en grâce. Et ça lui fait pousser des ailes. Pour son prochain album, c’est décidé, il va y aller à fond les ballons et ne rien refuser à ses ambitions ! L’horizon comme seule limite ? Tu parles ! « Au-delà de l’horizon, que je te dis ! »

Bon, Inside Out n’étant pas exactement Universal, l’ambition a tout de même des limites techniques : pas d’orchestre philarmonique de Prague, pas de guest-stars mirobolantes (Chris Squire, quand même), et puis, c’est quand même formidable, toujours pas de vrai batteur : à part une poignée de titres ou des copains – du genre de Simon Phillips – ont pu faire le déplacement, c’est toujours cette satanée boîte à rythme qui déforçait déjà les titres les plus costauds de Out Of The Tunnel’s Mouth et qui fait de même ici. Ce n’est même pas un problème de son (aucun souci de ce côté-là) mais bien de groove : la rectitude de la machine est perceptible à l’oreille, et ça gâche le plaisir. Bon, fermons la parenthèse et revenons-en au maître-mot : ambition. Steve Hackett a conçu son album comme une suite, un voyage où les morceaux se suivent et se répondent, et sans aller jusqu’à parler d’album-concept (il n’y en a pas si ce n’est l’aspect « voyage en terre inconnue »), ça tient plutôt bien la route au niveau homogénéité et continuité.
Et quand on dit « plutôt bien », ce n’est pas une mince affaire, vu qu’on parle quand même d’Hackett, le type capable de caser un instrumental technoïde entre un blues énervé et une ballade flûtiau/violoncelle. Les écarts stylistiques sont toujours là, mais il n’y a rien ici qui donne l’impression de ne pas appartenir au même disque. Que tout soit également convaincant, c’est autre chose. Quoi qu’il fasse, le guitariste ne paraîtra jamais totalement crédible en rocker bourru, et "Catwalk", dans le même registre « à côté de la plaque » que le "Still Waters" de l’album précédent, en témoigne. Ce qui est plus étonnant, c’est de le voir se prendre les pieds dans le tapis dans un exercice où on le croyait à l’aise : la longue pièce progressive. "Turn This Island Earth" devait être le sommet du disque, et on serait prêt à le croire durant sa première moitié, luxuriante, riche en harmonies vocales, au refrain fort (même si très ressemblant à un titre de Steve Lukather), mais ça se vautre ensuite dans des arrangements orchestraux qui hésitent entre Tex Avery et le mauvais jeu vidéo, sans rapport avec ce qu’on vient d’entendre, sans queue ni tête, sans qu’on parvienne à comprendre l’intention d’Hackett. Patatras.
Mais voilà, Steve reste Steve, à savoir : un guitariste exceptionnel, et un pondeur de ballades vraiment doué. Et sur ces deux aspects, Beyond The Shrouded Horizon est généreusement garni. Alors c’est sûr, il ne tisse pas des "Firth of Fifth" ou des "Every Day" tous les jours, mais sa sensibilité et son intelligence de jeu ne sont pas entamés ; des interludes comme "The Phoenix Flown" ou "Summer’s Breath" sont là pour les mettre en valeur, et ils y parviennent bien. Et si encore une fois sa prestation vocale sur "Catwalk" est risible, il est nettement plus convaincant lorsqu’il s’agit, sur le même titre, de faire rugir sa six-cordes. Mais c’est lorsqu’il touche la septième, la plus sensible, que  le cœur du vieux fan fond pour de bon. "Til These Eyes" ressemble beaucoup à "Dust in the Wind", mais on s’en fout : on se laisser bercer par l’histoire du monsieur. Et ce n’est rien face à la vraie pépite de ce disque, celle où on retrouve notamment Phillips et Squire : la délicieuse "Looking for Fantasy", qui fleure la vieille Angleterre, les petites maisons dans les prairies, les madeleines de Proust et tout ce que vous voulez : ce retour à l’innocence où l’on se sent conforté, dorloté, si béat…


Au moment du bilan, les fameuses ambitions mises à part, on peut se dire qu’en 2011, Hackett a fait un peu le même album qu’en 2009, qui lui-même ressemblait pas mal à l’album de 2006… il est comme ça, Steve, il a sa vision. Et il la peaufine disque après disque, chacun avec ses ratés, ses coups de génie… Celui-là est comme les autres. De grands moments qui le rendent indispensable pour ses rares fans ; d’autres plus frustrants…  mais une fois qu’on a embarqué, il faut le suivre, sans condition. Il y a quand même de quoi être content au bout du voyage.



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