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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Johannes Prem
(chant)

-Sabine Scherer
(chant+clavier)

-Thomas Huschka
(guitare)

-Gert Rymen
(guitare)

-Sebastian Reichl
(guitare+clavier)

-Tobias Graf
(batterie)



TRACKLIST

1) World Domination
2) We Shall All Bleed
3) Code of Honor
4) Looser's Ballet
5) Dark Cell
6) Crown of Creation
7) End Begins
8) As Words To Bullets
9) Praeludium II
10) Bloodpact
11) To Where The Skies Are Blue

DISCOGRAPHIE

Earth.Revolt (2006)
Wolves (2007)
Manifesto (2008)
Bizarro World (2011)
The Arsonist (2013)
Hybris (2016)

Deadlock - Wolves
(2007) - pop melodeath - Label : Lifeforce Records



Quand on dit que « les loups sont lâchés » (le dit-on vraiment d'ailleurs ?), c'est qu'en général, les choses vont se corser. C'est qu'une meute, tous crocs dehors, les yeux injectés de sang, se prépare à se lancer à la face du monde. Mais voilà, visiblement, chez Deadlock, quand on lâche les loups, il faut comprendre qu'on lâche un truc qui ressemble vaguement à un loup. Ce peut-être un chien. Un gros vilain chien. Mais même pas puisqu'apparemment, les Allemands ont tout confondu et ont opéré une translation les menant de la meute de loups à la portée de bébés chats. Bref, tout ça pour dire qu'il y a du changement dans l'air.

Même de gros ours (décidément, quelle animalerie !) mal léchés comme on pouvait encore en voir sur le trépidant Earth.Revolt peuvent se faire voler la vedette par un chat. Le mélodeath blackisé dont on se souvient avec un sourire carnassier s'est estompé. Oh, de prime abord, les guitares sont toujours aussi inspirées et ne cessent de balancer du riff d'obédience mélodeath à fond la caisse avec une efficacité qu'il faut saluer. Riffs techniques et soli mélodiques (sur "Bloodpact", notamment) se taillent une part de lion (!) sur cet album sur lequel se calent toujours les grognements mécontent d'un Johannes Prem pas mieux léché qu'autrefois. Le propos reste mélodique et agressif, à la suédoise. Sauf que voilà, tout ce beau monde tend ici à se faire piquer son écuelle par le chat évoqué plus haut.
Ce chat, c'est Sabine Scherer. Celle-ci apparaissait déjà sur Earth.Revolt en de rares et pertinentes occasions, saupoudrant un album virulent d'une touche féminine et mélodique bienvenue. Autant prévenir ceux qui, déjà, tiquaient à ce propos : Wolves n'est pas fait pour vous. La demoiselle a pris ses aises et la place qu'elle occupe au sein de compositions souvent taillées sur mesure n'en est que d'autant plus grande. Aux cotés de l'aspect purement viril de la musique du combo s'adjoint aujourd'hui un volet résolument pop plus ou moins bien imbriqué avec le reste. Là où ces Messieurs ne s'expriment (quasiment) plus que sur les couplets, Madame, elle, phagocyte le moindre refrain de sa voix certes agréable, mais parfaitement lisse et tout à fait en marge des modèles métalliques. 
Passé un "World Domination" encore plus inutile qu'un "Demonic..." sur l'album précédent, "We Shall All Bleed" se veut un morceau typiquement représentatif de l'album. Mélo-bourinage de tous les instants, exception faite du refrain où, invariablement ce chant féminin tout doux, tout guimauve, prend le relais. La belle et la bête version chat et loup. Même si on regrette la hargne de l'opus précédent, force est d'admettre que cette nouvelle orientation est judicieuse tant les Allemands semblent dotés d'un sens de la composition terriblement efficace. Si certains accrocheront aux mélodies faciles d'un "Crown of Creation" ou d'un "Code of Honor", d'autres crieront à la trahison. Et franchement, les deux opinions sont défendables tant rien ici ne confine au génie ni n'est marqué du sceau de la honte. 
Toutefois, il ne faut pas vendre la peau de l'ours (ou du loup, du chat, du lion, du lapin-nain, encore que là..) avant de l'avoir tué. C'est qu'en effet subsistent ici un certains nombre de réminiscences du passé. "Looser's Ballet", par exemple, où Sabine reste muette, rappellera le blackisé "Kingdom of the Dead" de l'album précédent. Eh oui, nous sommes toujours dans le metal, quoiqu'en pensent les mauvaises langues. A contrario, la pop finale de "To Where the Skies Are Blue" (dégoulinante de sucre) et certaines touches électro, qui seront développées par la suite, font leur apparitions (l'efficace "Bloodpact" ou encore le martial "End Begins", qui se termine sur un beat techno digne d'une rave-party), faisant ainsi pencher la balance vers d'autres horizons, moins agressifs.
 

Drôle de croisement que ce Wolves, voguant entre technicité rugueuse et mélodies faciles, presque racoleuses. Soit on adhère au procédé, soit on le rejette, mais on reste difficilement indifférent devant un tel mélange des genres. Deadlock reste reconnaissable mais effectue sur cet album un grand pas vers la mélodie. Le premier d'une longue série. Pour notre part, force est d'admettre qu'après avoir été plus que dubitatif, le message semble être finalement passé. Wolves, ou l'album pas prise de tête pour un sou, se savoure comme un plaisir coupable : en cachette. Il n'en est que plus agréable.  


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