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CHRONIQUE PAR ...

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Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Johannes Prem
(chant)

-Sabine Scherer
(chant)

-Sebastian Reichl
(guitare+claviers)

-Gert Rymen
(guitare)

-John Gahlert
(basse)

-Tobias Graf
(batterie)


TRACKLIST

1)Virus Jones
2)State of Decay

3)Falling Skywards
4)Earthlings
5)You Left Me Dead
6)Brutal Romance
7)Alienation
8)Renegade
9)Htrae
10)Bizarro World
11)Paranoia Extravaganza

DISCOGRAPHIE

Earth.Revolt (2006)
Wolves (2007)
Manifesto (2008)
Bizarro World (2011)
The Arsonist (2013)
Hybris (2016)

Deadlock - Bizarro World
(2011) - melodeath melodeath electro metal à chanteuse - Label : Lifeforce Records



Ne connaissant pas du tout les méfaits passés de Deadlock, hormis sur le papier, c’est d’une oreille totalement vierge que je m’attaque à ce Bizarro World. Pour cette fois, les Allemands ont élaboré un concept album en puisant leur inspiration dans l’univers du personnage de DC Comics, Bizarro. Aussi intéressant que puisse paraître ce thème, tout cela reste bien sûr totalement vain s’il n’est pas au service d’une musique du même acabit.

J’aimerais dire que les Allemands ont touché un créneau original, mais voyez-vous le mélange : melodeath+electro+voix féminines+orchestrations a été expérimenté par d’autres et en mieux. On pense à The Project Hate MCMXCIX, mais contrairement aux Suédois, Deadlock lorgne davantage vers la pop. Et bien que la demoiselle au micro chez eux chante correctement, le résultat final ne donnera d’érection à personne. Là où Jonna Enckell savait hypnotiser l’auditeur, en parfait contraste avec le growl démoniaque, Sabine Scherer se confond avec une chanteuse pop/r’n’b lambda. On pourrait répartir les chansons de cet album en 2 catégories. D’un côté, les tubes melodeath bien rythmés, où l’instrumentation bastonne dur, en renfort du chant écorché (l’héritage death originel du groupe se ressent). De l’autre côté, les morceaux plus posés, où le chant féminin domine (bien qu’il soit aussi présent sur les autres titres, à plus petite dose). Accessoirement, on pourrait aussi classer dans une troisième case les 2 interludes ambiants, qui ne servent tout simplement à rien si ce n’est à remplir une galette déjà pas très longue.

Étonnamment, la première catégorie est plutôt assommante. C’est extrêmement convenu dans la plupart des cas.  "Earthlings" est un exemple du côté le plus soporifique de Bizarro World. Riffs et lead guitar made in Sweden, beuglements death un peu aigus, refrain chanté totalement cliché (et la voix féminine n’y change rien). Un morceau réussi, techniquement parlant, mais ennuyeux à mourir pour le reste. "Brutal Romance" partait sur de bonnes bases, mais le refrain complètement téléphoné répété ad nauseam (« what a brutal romaaance !! what a brutal romaaaaaaaaance !!! ») gâche vraiment tout. Dans le cas des titres plus doux, ça n’est pas forcément génial non plus. "Renegade" est mollasson sur les couplets et ce n’est pas le chant énervé du pré-refrain qui y change quoi que ce soit. La ballade finale "Paranoia Extravaganza" n’aurait pas fait tâche sur un album de pop, ça dégouline très fort de guimauve, mais bon après tout « Within Temptation aussi l’a fait, pourquoi pas nous ? » Ont-ils dû se dire. Des morceaux limite pop-rock (y a vraiment que la voix hurlée pour faire la différence) comme "State of Decay" ou "You Left Me Dead" sont déjà un peu plus intéressants.

Le début du disque parvient à capter l’attention mais l’intérêt décroit au fur et à mesure que l’on avance. Un petit sursaut sur "Htrae", vers la fin et c’est tout. Le groupe m’étant totalement étranger, je n’avais aucune attente particulière. On entrevoit un potentiel, mais malheureusement, ça en reste là. Tout juste arrive-t-on à déceler quelques passages agréables (break central de "Falling Skywards", quelques secondes avant qu'un solo bof bof ne nous ramène les pieds sur terre), l’écoute intégrale laisse l’auditeur sur sa faim : quelques bonnes idées, jamais assez pour que ça aille plus loin. Tout n'est pas à jeter bien sûr, on est loin des dernières sorties ignobles de Sonic Syndicate. Les zicos sont doués, les soli de guitare en particulier viennent fréquemment réveiller lorsque l’ennui commence à se faire sentir (celui de "Virus Jones" est très réussi). Le son est limpide, chaque élément étant parfaitement audible. Quant à « la bête » au micro, difficile de le trouver transcendant, mais il rappelle un peu Speed de Soilwork, sans s’avérer aussi impressionnant ni agressif. Un des membres les moins « sous-exploités » dans le groupe, pourra-t-on dire à son sujet.


Difficile d’être séduit par Bizarro World. Il y a matière à travailler, on le sent et c’est pourquoi on a envie de leur laisser une chance. Les Allemands gagneraient à abandonner leur facette melodeath, tant elle rappelle n’importe quel des milliers de groupes qui massacrent la scène depuis des années. On n’attendra pas non plus d’eux qu’ils viennent grossir les rangs des groupes de metal à chanteuse médiocres. Les clones de Nightwish/Evanescence/Lacuna Coil sont déjà bien assez nombreux. Un peu plus de recherche dans les parties chantées devrait suffire, mais attention tout de même, c’est déjà leur cinquième album …



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