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CHRONIQUE PAR ...

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Oni²
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10.5/20

LINE UP

-Erik Rutan
(guitares+chant)

-J.J. Hrubovcak
(basse)

-Jade Simonetto
(batterie)

TRACKLIST

1)Rebirth
2)The Eternal Ruler
3)Thorns of Acacia
4)Haunting Abound
5)The Art of Redemption
6)Phoenix Amongst the Ashes
7)Deathveil
8)Hatesworn
9)Lake Ablaze
10)The Fire of Resurrection

DISCOGRAPHIE


Hate Eternal - Phoenix Amongst The Ashes
(2011) - brutal death - Label : Metal Blade Records



Le phœnix : « Oiseau mythologique au plumage vivement coloré, qui vivait plusieurs siècles et se brûlait lui-même sur un bûcher pour renaître de ses cendres ». Alors là pour le coup, Hate Eternal (le phœnix, si vous avez bien suivi l’analogie) s’est effectivement immolé par le feu, par contre la résurrection, c’est un petit peu foiré … L’oiseau semble avoir grillé toutes ses belles plumes colorées dans le rituel de régénération (3 ans d’absence loin des studios).

Qu’arrive-t-il donc à Hate Eternal ? Le moyen Fury And Flames n’était déjà pas très rassurant, mais ils continuent de s’enfoncer dans la médiocrité. Désormais redevenu un power-trio (exit Alex Webster, remplacé par J.J. Hrubovcak), ils semblent aussi avoir laissé leur inspiration au vestiaire. Comment peut-on accoucher de compos aussi insipides que "Hatesworn" ? Et dire que Terrorizer (comme beaucoup d’autres critiques) les considérait comme « l’une des 8 meilleures formations de la décennie ». Rien que ça. La capacité d’un groupe d’extrême à anesthésier son auditeur me surprendra toujours. Ce que l’on a ici, c’est du brutal death tout ce qu’il y a de plus générique. S’il n’y avait la production « pro », on croirait un tribute band au death metal des 90’s.

Personne n’attend d’eux qu’ils soient novateurs, mais un minimum d’imagination ne serait pas de trop. Prouver qu’une avalanche de rythmiques furieuses pouvait avoir un sens et même faire plaisir aux oreilles, ils l’ont déjà fait, mais ils semblent incapables de réitérer l’exploit. Après avoir publié des monuments de brutalité comme I, Monarch, c’est d’autant plus décevant. Au mieux, on a des titres bancals, au pire … des mid-tempo fatigants comme "Hatesworn", des "Lake Ablaze" etc. La chanson-titre par exemple paraît interminablement agaçante, mais est sauvée de justesse par son solo de guitare central. Il en va de même pour "Haunting Bound", qui gagne un petit peu en intérêt grâce au break pachydermique et de beaux roulements de double vers la troisième minute.

Tout ne mérite pas le bucher bien sûr, l’introduction sinistre (à la Morbid Angel) pourrait faire espérer un grand cru de metal extrême et quand débute "The Eternal Ruler", on reconnaît immédiatement la patte d’Erik Rutan. Toujours des tonnes et des tonnes de blasts sans fin, ces vociférations infernales, un riff convenu mais efficace et un de ces brefs solos dont il a le secret. Hélas, presque immédiatement, le soufflé retombe. On se débat violemment dans une camisole de force pour distinguer les morceaux qui suivent. Et qu’est-ce que c’est looooooooooooooooonnnnnnng !!! ("Thorns of Acacia" ne dure pourtant que 4:30). On est prêt à se fracasser la tête contre le mur, priant que "Haunting Abound" et autres "Deathveil" se terminent enfin.

Quoi d’autre ? Les guitares dissonantes et suraigües sur "The Art of Redemption" rappellent les meilleures années des Américains (I, Monarch, tu parais si loin). "The Fire of Resurrection" porte bien son nom, car c’est le seul moment de la galette où l’on sent Hate Eternal renaître et reprendre pleine possession de ses moyens. Rythmique martiale en intro, un titre lent, pesant (tiens, encore une fois à la Morbid Angel), des lead vraiment mélodiques pour une fois. Une belle conclusion, dommage qu’il faille attendre ce stade de l’album pour trouver une tuerie de ce calibre. Ce sera tout pour les points positifs. Le reste du temps, on est noyé dans une monotonie abrutissante. Le son très typé des studios Mana n’aident pas à faire passer la pilule. Les blast-beats et roulements de double pédale continus donnent un mal de crâne bien plus pénible que le plus inaudible morceau de Braindrill.


Plutôt qu’un phœnix réincarné, cette cinquième galette évoque davantage un mort vivant. Une caricature grotesque de ce qu’était jadis l’un des plus prometteurs combos de brutal death américain à la fin des années 90. Et comme seuls les proches désespérés se raccrocheront à un zombie n’étant plus que l’ombre de la personne aimée, seuls les fans indécrottables persisteront à supporter l’écoute intégrale de Phoenix Amongst The Ashes. Le peu qu’il y a à sauver peine à égaler ce que la bande d’Erik Rutan a déjà accompli avant. Libre à tous de continuer à y croire, votre serviteur s’en retournera plutôt écouter le dernier Benighted.


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