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CHRONIQUE PAR ...

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Sebrouxx
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 4/20

LINE UP

-Yngwie Malmsteen
(guitare+basse+chant sur "Look at You")

-Tim "Ripper" Owens
(chant)

-Patrick Johansson
(batterie)

-Nick Marino
(claviers)

TRACKLIST

1)Overture
2)Critical Mass
3)Shot Across the Bow
4)Look at You Now
5)Relentless
6)Enemy Within
7)Knight of the Vasa Order
8)Caged Animal
9)Into Valhalla
10)Tide of Desire
11)Adagio in B Flat Minor Variation
12)Axe to Grind
13)Blinded
14)Cross to Bear
15)Arpeggios from Hell (bonus de l'édition japonaise)

DISCOGRAPHIE

Rising Force (1984)
Marching Out (1985)
Trilogy (1986)
Eclipse (1990)
Fire & Ice (1992)
The Seventh Sign (1994)
Unleash The Fury (2005)
Perpetual Flame (2008)
Angels of Love (2009)
Relentless (2010)
Parabellum (2021)

Malmsteen, Yngwie - Relentless
(2010) - shred - Label : Universal



Driiiiiiiiiiiing, driiiiiiiiiiiiiiiing. Bonjour, ce n’est pas encore le Père Noël qui sonne mais c’est comme si. Deux ans quasiment jour pour jour après sa dernière livraison (Perpetual Flame), c’est Yngwie qui revient, les enfants ! Avec Relentless, son nouvel album studio taaaaaaant attendu, annoncé de longue date mais vous allez voir ce que vous allez voir: il le vaut bien. Et Ripper Owens, ben comment dire ? Il chante. Il vient tout juste de s’en rendre compte : d’ailleurs il complote un truc pas catholique avec sa horde d’avocats véreux histoire de savoir si le Suédois dispose bien légalement du droit d’utiliser les morceaux sur lequel il œuvre. Joyeux Noël ?!

L’art et la manière de tendre sa Strato pour mieux se faire taper. Au risque d’être à nouveau accusé par sa fanbase de faire du bon mot et de lui casser du sucre sur le dos afin de me faire plaisir, je vais pour une fois utiliser la première personne du singulier. Relentless est d’une rare souffrance et pour ce faire, Yngwie ne se fait ni attendre, ni prier. Bang, bang, dès les 57 secondes de la première piste pompeusement intitulée “Overture”, le supplice de la (Seb)roue se fait sentir : un déluge furibard de notes, faussement épique, sans queue, ni tête, parfaitement démonstrateur pour refourguer des effets Signature mais tellement vain. Un morceau de bravoure d’entrée de jeu, vous pensez, Yngwie a bien l’intention de poursuivre sur la lancée de Perpetual Flame avec en ligne de mire une ignorance absolue des concepts même de mélodie, de recherche musicale et d’originalité. Yngwie joue pour lui-même plus que jamais et pour sa cour rapprochée de fans aveuglés et endormis par tant de croches mille fois entendues. Laisser le reste de son public (dont l’auteur de ses lignes) sur le bas-côté ne doit donc pas ou plus lui poser le moindre problème. Le principe, ici, vise aussi à bourriner plus que de raison… aussi bien sur les titres chantés que sur les instrumentaux (un comble). La seule bonne idée de Relentless serait une quête du juste équilibre entre les morceaux chantés et le shred pur. Encore que.

Pour les premiers (les nombres impairs sur l’écran de votre lecteur CD), inutile de vous dire qu’il s’agit ni plus ni moins que d’un recyclage en règle de titres écartés pour Perpetual Flame (j’avais tort dans ma précédente critique, la flemme n’est plus perpétuelle, elle tourne au pathologique). Bien lui en a néanmoins pris de sortir “Critical Mass” du placard, puisque passé le screaming initial de Ripper, le morceau envoie un bon groove power heavy plutôt plaisant et s’achève sur un excellent solo du Viking. Bien lui en a vraiment pris puisqu’ensuite la route est longue, la pente est raide. Limite interminable souvent insupportable. Mais finalement tout est cohérent : derrière ses fûts, Patrick Johansson cogne comme un sourd et sûrement comme demandé. Nick Marino, probable fan « number one » de Derek Sherinian et Jordan Rudess, balance de la nappe en veux-tu en voilà, tellement crémeuses et épaisses que le bon Docteur Dukan ne peut plus faire grand chose pour nous. Passons au cas Ripper qui s’auto-caricature, sauf sur le suscité “Critical Mass” et dans une moindre mesure sur “Enemy Within”, sombre redite de “Leonardo”, où l’ex-frontman de Judas Priest mêle sa voix avec ceux d’un chœur d’église grandiloquent en introduction. Mais aussi sur la piste 4 dénommée “Look at You” où Yngwie tient le micro en sus de la basse et de la guitare. Un régal pour les amoureux du tremolo dans la voix (Malmsteen fustige la justesse des bends de ses pairs guitaristes, je sens que quelques chanteurs vont pouvoir s’en prendre à la précision de ses vocaux)

Quant aux tracks instrumentales (les nombres impairs, donc), vain sur vingt. Patrick Johansson cogne comme un sourd et sûrement comme demandé. Nick Marino, sûrement fan number one de Derek Sherinian et Jordan Rudess, balance de la nappe en veux-tu en voilà, tellement crémeuses et épaisses que le bon Docteur Dukan ne peut plus faire grand chose pour nous. Passons au cas Yngwie himself qui s’auto-parodie à l’extrême, ne trouve jamais l’inspiration. Au menu indigeste, commençons par le titre éponyme, “Relentless”, qui va trouver grâce auprès de tout fan du Maître suédois désireux de savoir jusqu’où il peut aller en terme de vélocité. Les autres vont endurer un sacré martyr de près de cinq minutes qui ne pose jamais aucune ambiance, ni aucune originalité bienvenue. Notons ensuite la présence l’“Adagio” d’Albinoni, enfin sa conception de la Chose en Si mineur en 1 minute 50 top chrono qui certes démarre plutôt bien avant de dévaster le travail sur l’ouvrage à grand renfort de sextolets noyés dans un delay et une reverb parfaits pour trahir les intentions initiales du compositeur italien. Et pour ceux qui, comme moi, ont tiré le gros lot de l’édition japonaise, il va falloir s’enfader une fois encore ses éternels “Arpeggios From Hell” tirés de sa vidéo pédagogique. Preuve d’un manque patent d’inspiration et de courage musical.


Relentless, une fois traduit dans la langue de Molière, ça veut bien dire acharné, hein ? Acharné dans le travail, déterminé ? Eh ben ! Il va lui en falloir une sacrée paire (de détermination et d’acharnement), au Père Yngwie, pour défendre CET album sur scène. Mais alors une sacrée. Heureusement que sa discographie et que le personnel accompagnant plaident en général en sa faveur. Tout comme son shred magique, son maniement de la Strato lancée, de la Strato en rotation autour de sa courroie, de la Strato décorée Ferrari… À moins que Ripper vienne lui en fracasser une sur le crâne avant le début de la tournée mondiale. Allez, joyeux Noël et courage: fuyez !


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