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CHRONIQUE PAR ...

73
Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12.5/20

LINE UP

-Marcus Bischoff
(chant)

-Maik Weichert
(guitare)

-Alexander Dietz
(guitare)

-Eric Bischoff
(basse)

-Matthias Voigt
(batterie)

TRACKLIST

1)Intro
2)The Omen
3)Combat
4)I Was I Am I Shall Be
5)Buried in Forgotten Grounds
6)Sevastopol
7)The Lie You Bleed For
8)Return to Sanity
9)Against Bridge Burner
10)Of Forsaken Poets
11)Given in Death

DISCOGRAPHIE

Antigone (2004)
Deaf To Our Prayers (2006)
Iconoclast (2008)
Invictus (2010)
Veto (2013)

Heaven Shall Burn - Invictus



Heaven Shall Burn. Typiquement le genre de groupe qui m'a bien saoulé pendant des années, surfant comme personne sur la vague d'un metalcore sans aucune originalité, avec en point d'orgue un Iconoclast que j'avais détesté et où, selon moi, absolument rien ne surnageait. Alors forcément, quand je me suis retrouvé à devoir chroniquer celui-ci, je me suis un peu frotté les mains genre « Diantre, je tiens mon coup de gueule, je vais violemment le démonter ». Sauf que voilà, j'ai dû revoir mes ambitions de défonçage en règle à la baisse, car cet album, s'il n'atteint pas les sommets, est finalement tout à fait correct.

Et ce pour plusieurs raisons : déjà parce que niveau violence, HSB a clairement décidé de s'exciter un peu, comprenant peut-être que sa crédibilité en avait pris un vieux coup à force de sorties moyennes et recherchant au moins autant le succès commercial que critique. Et ça se sent dès le premier morceau, l'opener ''The Omen'' des plus énervés, double au taquet et alternance de passages thrash et mid-tempo d'une lourdeur appréciable, et surtout un gros méchant refrain de stade que ne renierait pas Dark Tranquility, breaks core évidemment présents mais plutôt inventifs et bien servis par une production ultra massive (on parle quand même d'un groupe plutôt connu dans le milieu, ET mixé par rien de moins que Tue Madsen). Ensuite le chant : ah ah, il y a eu un peu de changement! Déjà cette impression que le frontman a mangé un sacré paquet de Frosties depuis les derniers albums, soit un gain de puissance et de violence dans la diction assez conséquents, et évidemment pas une once de voix claire à l'horizon, puisque les Allemands n'en ont de toute façon jamais été hyper friands : alors certes, entre les grosses infra basses de la prod' de bœuf et le doublement des voix, sur CD c'est hyper impressionnant, mais j'attends de voir ce que ça donne en live. Cela dit, de façon plus générale, il est clair qu'HSB s'est réveillé, le nombre de blast beats ayant également quelque peu augmenté (''Combat'', ''I Was, I Am, I Shall Be''). Et c'est déjà pas mal tant je n'attendais que du vieux vide déprimant de cet album.

Au rayon des trucs intéressants, on a également cette tentative d'incorporer des éléments électro dépassant les simples samples, qu'on retrouve systématiquement dans les groupes de métalcore : non là je parle bien de samples genre trance-dance et autres gros beats excités, plutôt bien réussis car parcimonieux (''Combat'', ''The Lie You Bleed For''), un peu à la manière d'un Blood Stain Child. On aimera ou pas. Au delà ça pourtant, pas de grosses évolutions, le groupe évolue finalement dans les mêmes sentiers qu'avant, entre métalcore ricain et mélodeath (le typique ''Buried in Forgotten Grounds''), seulement en plus violent qu'avant et peut être avec tout de même un feeling scandinave plus présent que par le passé, qui va quasiment jusqu'au copier-coller d'un In Flames période Reroute/Soundtrack (''Sevastopol'', entre autres...) par moments. Personnellement j'adhère plutôt à la démarche, après il faut bien avouer que tout ça n'invente pas non plus la poudre et qu'HSB est tout de même assez loin de nous pondre l'album de l'année. Seulement voilà, venant des Allemands dont je n'attendais plus rien, les pensant en mode automatique après toutes ces années à nous servir un vieux métalcore ringard avant même d'être sorti, j'ai été agréablement surpris. Même le morceau que je pense être ZE single de l'album ne m'a pas trop déçu puisqu'il maintient un niveau de pression suffisamment important pour ne jamais tomber dans la soupe calibrée FM (''Return to Sanity''). Bref, pas mauvais du tout les gars, seulement en termes d'identité cela reste assez moyen tant tout ça sent le mélodeath réactualisé avec un son de porc.


Bref, moi qui ai toujours plutôt fustigé ce groupe, je dois reconnaître que j'ai, finalement, plutôt pris du plaisir à écouter et chroniquer cet album, ce qui n'était pas gagné d'avance. L'album de la maturité alors? Plus ou moins, dans la mesure où les HSB sont là depuis un bon moment et sont toujours restés plus ou moins cohérents avec leur style. Mais tout du moins un album bien solide d'Heaven Shall Burn, ce qui croyez-moi est un compliment que je ne pensais jamais faire.


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