CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Marcus Bischoff
(chant)
-Alexander Dietz
(guitare)
-Maik Weichert
(guitare)
-Eric Bischoff
(basse)
-Matthias Voigt
(batterie)
TRACKLIST
1)Counterweight
2)Trespassing The Shores Of Your World
3)Profane Believers
4)Stay The Course
5)The Final March
6)Of No Avail
7)Armia
8)Mybestfriends.com
9)Biogenesis (Undo Creation)
10)Dying In Silence
11)The Greatest Gift Of God
DISCOGRAPHIE
Et un de plus ! Antigone avait déjà percuté quelques tympans il y a deux ans avec son metalcore plus qu’intense. Il n’y a donc aucune raison que Deaf To Our Prayers n’en fasse pas autant cette année… Toujours aussi extrême et amateur de violence, Heaven Shall Burn ne fera qu’un tour des fans de thrash metalcore. Deaf To Our Prayers n’est pas né pour être une pièce majeure de cette scène. Elle serait plutôt là pour compléter les étagères déjà bien remplies de disques aux riffs pointus, agressifs et mélodiques.
On notera d’ailleurs que Deaf To Our Prayers est de moins en moins loin de la scène thrash/death, puisque les composantes purement hardcore, à part cette teinte vocale reconnaissable, se font de moins en moins sentir. A l’inverse, les mélodies planant au dessus des titres sont mieux gérées et mises en relief. On commence alors à faire une différence entre les titres même si plusieurs écoutes sont toujours nécessaires.Ainsi va leur relatif renouvellement. Parce qu’au-delà de ces onze titres techniques et intenses, Heaven Shall Burn ne dévoilera pas de nouveaux horizons personnels acquis par la maturité ou l’expérience.
L’agressivité du chant et des riffs reste l’essentiel, et à aucun moment les compositions ne baissent de tension. Le départ du guitariste à l’origine du groupe et l’arrivée du nouveau Dietz n’a pas changé la donne. Ainsi des compositions comme "Trepassing The Shores" et "The Final March" valent le coup par leur atmosphère parfois dark plongé dans un océan de thrash. "Of No Avail" frôle même avec les mélodies lancinantes et percutantes de Hypocrisy, aux breaks moins centraux que par le passé et une recherche d’ambiance bien plus flagrante. Les quelques passages plus calmes de ce titre lui donnent une respiration très profitable.
Si le début de l’album rassemblait les titres les plus brutaux ("Profane Believers", "Stay The Course"), la suite est plus nuancée, avec le très métallique et mélodique Armia. La tension remonte ensuite avec l’ultra rythmé et très thrashy "Mybestfriends.com" (dommage, il n’y a rien derrière ce lien, pas la peine d’essayer comme moi…). Le groupe concentre sa vitesse sur le titre "Biogenesis", plus efficace qu’intelligent. Et c’est avec assez d’enthousiasme que l’on trouve un titre différent des autres avec "Dying In Silence", du moins en son début. On retombe un peu trop dans la facilité rythmique des autres titres alors les quelques samples indus du début arrivaient à instaurer une ambiance toute particulière et originale pour l’album.
Heaven Shall Burn est en tout cas taillé pour la scène, ce qu’il a déjà pu prouver. A ce titre, "The Greatest Gift Of God" a certainement été construit pour de telles occasions. Toujours est-il que cet album est bon en ce qu’il donne du nouveau Heaven Shall Burn à se mettre sous la main. Ils font ce qu’ils savent faire.