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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Marcus Bischoff
(chant)

-Maik Weichert
(guitare)

-Alexander Dietz
(guitare)

-Eric Bischoff
(basse)

-Matthias Voigt
(batterie)

TRACKLIST

1)Awoken
2)Endzeit
3)Like A Thousand Suns
4)Murderers Of The Murderers
5)Forlorn Skies
6)A Dying Ember
7)Joel
8)Quest For Resistance
9)Black Tears
10)The Bombs Of My Saviours
11)Against All Lies
12)The Disease
13)Equinox
14)Atonement

DISCOGRAPHIE

Antigone (2004)
Deaf To Our Prayers (2006)
Iconoclast (2008)
Invictus (2010)
Veto (2013)

Heaven Shall Burn - Iconoclast
(2008) - mélodique death metal - Label : Century Media



Rédiger une chronique, c’est facile. Du moins quand le disque plait au chroniqueur, qui du coup s’épanche sur ce qui le séduit dans la galette, usant et abusant d’expressions contenant les mots « sublime », « poutrant », « shred » ou « kiff ». Ou, au contraire, quand le chroniqueur se retrouve face à une sombre bouse sortie d’on ne sait quel postérieur, il peut là se gausser avec méchanceté des infortunés musiciens dénués de talent. Mais quand le disque n’inspire qu’un néant spongieux et vil qui provoque chez le chroniqueur le même regard que celui du ruminant au passage du train Brive-Limoges ?

Eh bien, c’est un peu la sensation que provoque ce Iconoclast. Ni bon, ni mauvais, pas assez remarquable pour mériter de l’éloge mais trop peu dénué de qualités pour lui projeter des projectiles lourds et pointus. C’est bien là la difficulté à juger ce dernier album de Heaven Shall Burn, groupe bien connu des amateurs de death mélodique. Un cinquième album (sans compter des splits et autres participations), des musiciens expérimentés, une identité affirmée et une bonne production : on trouve tout cela sur Iconoclast. Des grosses guitares, une batterie portée sur la double, des riffs mélodiques et agressifs, un chant éraillé et des changements de rythme fréquents, une influence heavy/thrash qui pointe son nez de temps à autre… on trouve aussi tout cela sur Iconoclast.

Ce qui sera sans surprendre les connaisseurs, vu que le groupe n’a pas vraiment changé son fusil d’épaule depuis Deaf To Our Prayers en 2006. Iconoclast, c’est aussi une durée de cinquante-huit minutes, ce qui est une des raisons de la difficulté qu’il y a à apprécier ce disque. Trop dense, il en résulte après une écoute intégrale un flou dans les oreilles de l’auditeur qui n’aide pas à séparer les différents titres pour en extraire les qualités et les défauts. Il en ressort donc une vague gelée grumeleuse sans réelle saveur dont l’absence de contraste lasse trop vite. Et pourtant, isolés, certaines plages se révèlent savoureuses, comme "Endzeit" qui ouvre le bal, ou les titre "A Quest For Resistance" et "Against All Lies" qui s’ils ne resteront pas forcément non plus dans les oreilles de l’auditeur se veulent sauvages et efficaces.

Heaven Shall Burn manque d’un petit quelque chose difficilement identifiable pour éviter l’écueil de la fatigue auditive. Déjà, trois titres de moins n’auraient pas été du luxe (comme "Murderers Of All Murderers" et son rythme binaire electro ou le longuet "A Dying Ember" et ses digressions plus rock) pour alléger la galette, et surtout donner à chaque titre une identité propre plutôt que de leur appliquer quasiment la même recette (à base de riff death-melodique, bien sur). Et pourquoi pas, varier un peu la façon de chanter de Marcus Bishoff, un peu trop linéaire dans ses hurlements énervés. Bien sûr, il n’appartient pas au chroniqueur de donner des leçons aux artistes, mais les doléances exprimées ci-dessus sont plus de l’ordre du regret et une façon de pointer ce qui dérange ou ce qui manque à cet Iconoclast, qui se termine – comme il avait commencé - de fort belle façon sur un instrumental violon/piano, faisant regretter que cette approche n’ait pas été plus creusée…


Iconoclast, c’est un peu un plat de pâtes parfaitement cuites (al dente, bien sur) mais servie sans sauce ni accompagnement d’aucune sorte : on reconnaît leur qualité sans pour autant prendre un réel plaisir à les déguster. Et la tentation vient à ce moment d’utiliser le mot « gâchis » ou tout autre synonyme, même si dans le cas qui nous préoccupe il se révèle un peu fort. Non, Iconoclast n’est pas un gâchis, juste un album qui méritait mieux.


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