20015

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 22 novembre 2025
Sa note : 12/20

LINE UP

-Florian Magnus "Morean" Maier
(guitare+basse)

-Linus Klausenitzer
(basse)

-Johannes "Hannes" Grossman
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Rianne Wilbers
(soprano)

-Chrysa Tsaltampasi
(soprano)

-Max Blok
(guitare)

-Justin Hombach
(guitare)

-Julija Hartig
(violon)

-Oene van Geel
(violon cinq cordes)

-Marieke Hopman
(accordéon)

-Ketevan Roinishvili
(violoncelle)

TRACKLIST

1) Allegro (BWV 1052-I)
2) Adagio – All Is Vanity (BWV 1052-II)
3) Beneath the Sea
4) Cthulhu
5) Haunter of the Void
6) A Fool’s Desire
7) Agnus Dei (BWV 232)
8) The Fungi from Yuggoth

DISCOGRAPHIE


Alkaloid - Bach Out of Bonds (live)



« Oyez oyez gentes gens !
Des Germains sont de retour pour nous envahir !
Mais ne fuyez pas !... de musique, voyons !
Ils viennent sous les commandes qui plus est de non moins que Johannes Sebastian Bach, affaire en vue ! Mais qui s’achalande ainsi ?
Le Malin aime-t-il se faire discrétion pour mieux frapper ?
Ooooooh que oui mesdames et messieurs, et ceci, en vue de votre plaisir à vous seuls !
»


Dans une rue du dix-neuvième siècle, cela marcherait du tonnerre. Imaginez. Et si vous ajoutez à cela l’inédit et l’indécent que représenterait une figuration électrique brutale de la musique classique, le peuple dans son entier serait prestement remué. Bien évidemment nous sommes en 2025 (26 pour cette sortie) et tout le monde connaît la chanson. Sauf… Du metal qui s’adjoint les services d’un orchestre plus ou moins bien pourvu, c’est du connu. Souvent pour magnifier des pièces de black metal (on ne se refait pas) voire autres (dans ma magnanimité). Sauf que faire un concert autour d’une pièce classique, ça s’est plus unique. Dimmu Borgir s’est produit en direct avec son orchestre, Satyricon a tenté l’aventure chorale, mais ces deux groupes s’appuyaient bien sur leurs compositions. S’attaquer frontalement et sans filtre à la re-création d’une œuvre classique, c’est d’un tout autre niveau de ballzitude, m’est avis.
Alors oui, le métalleux aime à s’extasier et se réclamer de certaines productions classiques de temps à autre. Que cela soit fanfaronnade ou véritable intérêt, qu’importe, cela demeure portion congrue. Là, c’est l’atout majeur du live. La pièce centrale autour de laquelle tout va graviter. Pour faire bonne figure, ne connaissant queud à ce bon vieux Jean-Sébastien, je me suis enquillé les trois titres figurés sur ce live. À la note près selon le groupe. Et effectivement les jeux aux violons sont fidèlement reproduits par les guitares électriques lorsque homothétie s’opère. En fait, le début fait un peu peur. D’abord un mouvement de la part d’Alkaloid. Ensuite l’orchestre de chambre. Mais séparés. Fort heureusement ils finiront par accepter la fusion. Car la puissance d’une telle proposition réside plus dans la fusion grandissante que la séparation diminutive.
Force est de reconnaître que ces fusions sont le point fort du disque. S’entend, lorsqu’elles sont complètes. C’est-à-dire que Alkaloid joue du Bach accompagné de l’orchestre. Car l’inverse n’est pas aussi vrai, bien que "Beneath the Sea" soit le contre-exemple. Pavé lancinant et dystopique s’augmentant de la présence des chants féminins et de l’accordéon quasi dissonant, c’est la bonne pioche. Malheureusement la réussite n’est pas aussi implacable que prévu. Et ça me coûte d’écrire ceci au vu des ambitions magnifiques du groupe et des moyens mis en œuvre pour la réalisation (regardez la vidéo, il y a foule sur scène !... et manque de place :) ). Mais force est de reconnaître que quelque chose cloche. Le son par exemple. Les guitares sont étouffées, manquent de dynamisme, ça passe mal. De même l’orchestre. La comparaison avec les versions album fait mal, l’amplitude est incomparable.
Mais sorti de ces considérations, à tempérer par la prestation impeccable de musiciens qui savent plus que ce qu’ils doivent faire, tenir les rythmes, enchaîner les notes, défier les lois de la pesanteur lors des soli, aucun souci, ce qui tamponne le plus c’est bien cet accord mets-vins, en l’occurrence metal-classique trop peu trouvé. Car si "Beneath the Sea" ravit les tympans, une énorme "Cthulhu" qui aurait pu être LE point d’orgue du concert est simplement bonne comme si… Alkaloid n’avait pas su comment intégrer les parties classiques en son sein. C’est timide, trop. Le groupe s’en tenant à une interprétation, certes impeccable malgré quelques sautes de sons et un chant pas toujours au top, mais qui laisse un arrière-goût d’inachevé en bouche. Car l’idée de base était géniale. Particulièrement avec la puissance instrumentale d’un groupe pareil. C’était l’occasion idéale de réconcilier metal et musique classique dans un fourneau en fusion de béatitude.
Las, même les Allemands géniaux se cassent les dents. La faute à leurs manquements. La faute peut-être aussi à des attentes délirantes obligatoirement déçues ? Probablement, l’hypothèse s’exploite. Toutefois. Pour verser des deux côtés de la crête. L’écoute au casque révèle des subtilités et donne une consistance plus grande. En fait c’est même VRAIMENT bien meilleur dans de bonnes conditions. Signe d’une production pas si dégueu et d’une incitation à se mettre au niveau pour profiter de l’offrande. Que cela ne détourne pas de la réalité des absences constatées durant la généreuse heure (et deux minutes). Les parties purement classiques sont globalement ratées, manquant singulièrement du souffle épique que doit contenir une telle interprétation. Et surtout, qu’un concert de metal, aussi talentueux soient les artistes sur scène, n’est pas un concert de classique. Laisser l’orchestre s’exprimer seul est à mes oreilles une erreur impardonnable. "Agnus Dei" douche complètement l’enthousiasme par exemple (ou alors je suis un sale bourrin qui ne comprend rien au classique, c’est tout à fait possible). Alkaloid donne tellement d’espoir lorsqu’il marie parfaitement les deux arts qu’il ne faut jamais lâcher l’étreinte.


Une bien longue chro que voilà, signe de l’enthousiasme que cette œuvre soulève malgré des réticences marquées. C’est bien là tout son paradoxe, malgré des moyens et une mise en place énorme vis-à-vis de la norme : une déception. Car attentes insoutenables. Pourtant, il y a bien des moments de grâce entre les oublis, tout le temps lorsque la fusion est complète. Alors messieurs s’il vous plaît, produisez-nous une v2 complètement folle en fusion totale.





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