Chronique : Hexekration Rites Misanthropic Path of Carnal Deliverance (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 19 avril 2025

Sa note : 13/20

LINE UP

-H.R. Arkyon
(chant+basse)

-C.S.
(guitare)

-Anyth
(batterie)

TRACKLIST

1) Ouverture
2) The Grimoire of Insanity
3) The Seal of Annihilation
4) Apocalyptic Sermon
5) Revealing the Transcendent Fury
6) Bestil Rite of Doom
7) Canticle for Primal Absolution
8) The Last Priest of Damnation
9) Disciple

DISCOGRAPHIE

Misanthropic Path of Carnal Deliverance (2025)

Hexekration Rites - Misanthropic Path of Carnal Deliverance

(2025) - death metal black metal - Label : Godz ov War Productions

Au grand jeu du « quelle est la différence entre un groupe français de black metal poisseux et un autre groupe de black metal français poisseux ? », la réponse est évidemment : aucune ! Pourquoi une telle interrogation rhétorique me demanderez-vous ? Écoutez donc Hexecration Rites et Aosoth à la suite et on rediscute. Bon OK, c’est un peu péremptoire et définitif pour une intro.

Alors développons puisqu’il faut sans cesse s’expliquer car personne ne boit mes paroles de Majesté Noire. Aosoth – III pensé-je donc. Car des fois il faut embrasser ces évidences qui nous sautent à la gorge, en l’occurrence celle située dans les tympans. Elle crie, elle hurle « AOSOOOOOOTH !!! ». Cette furie est tenace, opiniâtre. Elle ne lâche rien, tant et si bien que je l’accepte pleinement. Fort heureusement pour eux, Hexekration Rites ont autre chose dans leur manche que cette similarité sonore et de style. Ça fait déjà beaucoup direz-vous à juste titre, mais cet opus n’est pas un hommage malgré tout. Certes le trio prend possession de ce black metal teinté de death très lourd en son et puissant en atmosphère dans ses compositions. Certes ils choisissent de même une certaine simplicité technique compensée par la densité des sentiments. Pour autant les chansons qui parsèment Misanthropic Path of Carnal Deliverance ne sont pas celles des collègues franciliens (fait amusant, elles semblent vouloir emprunter un maximum de mots d’origine française de la langue anglaise. Vala).
Inspirées, ressemblantes, mais pas en homothétie parfaite. S’il fallait trouver absolument des écarts, ceux-ci résident dans une utilisation plus appuyée des riffs peut-être. Conséquemment la musique en devient plus prévalente sur l’ambiance pure, un chouïa. Également un chant encore plus orienté death. Pour l’opacité et la qualité du résultat, les eaux sont du même tonneau. Il est difficile de concevoir qu’en ayant aimé III de Aosoth vous soyez repoussés par ce Misanthropic Path of Carnal Deliverance. D’aucuns affirmeront que les deux albums ont leurs divergences, point que je ne nie point. Pour autant c’est dans une veine suffisamment similaire pour se permettre d’en tirer des conclusions. Et quitte à parler influences, autant évoquer le cryptique Ondskapt avant qu’il ne vire plus mardukien, ça parlera aussi. Vous l’aurez donc compris après tant et tant de simagrées, nos Français ne renversent certes pas la table, mais ils ont le mérite de proposer une sortie de qualité.

C’est là que les palabres prennent fin de leur belle mort. Il n’y a plus rien à ajouter rendu ici. Vous savez. Du black très opaque, blindé d’ambiances noires, qui ne rechigne pas à se saupoudrer de death, voici ce qui vous attend. Du lourd, à tous les sens du terme, et extrêmement homogène, sans temps faible, mais en contrepartie, sans temps fort non plus. Et un manque d’originalité.