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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Acerbus
(chant)

-Nabemih
(claviers+chant)

-S.W.
(guitares)

-Avsky
(basse)

-J. Wallgren
(batterie)

TRACKLIST

1)Intro
2)Ominous Worship of the Divine
3)A Graveyard Night
4)Vehicle of Stone
5)Astute Sceptre
6)Impaled by the Fundaments of our Time
7)Killing the Human Kind
8)Arisen from the Ashes

DISCOGRAPHIE


Ondskapt - Arisen From The Ashes
(2010) - black metal - Label : Osmose



Ondskapt, c’est l’exemple parfait du groupe qui a quasiment rien sorti mais qui est devenu culte à cause de (grâce à ?) ça. Les Suédois ont en effet maigrement mis à disposition du public 2 albums en 9 ans d’existence, avant ce Arisen From The Ashes. Cependant, les 2 ont réussi à faire du bruit, en grande partie grâce à leur aspect évangéliste renversé, blackeux orthodoxes. Et aussi parce que la musique proposée sur ces disques était suffocante (chronique ici). Rajoutez à cela une présence médiatique très faible et une imagerie mystérieuse, vous obtenez largement de quoi rendre l’entité légendaire.

Ce qui nous intéresse maintenant est ce nouvel album, forcément porteur de très nombreux espoirs. Sans surprise, il débute par un bruit sombre et inquiétant pour créer une ambiance black metal. C’est archi connu et utilisé, mais ça marche toujours. Ensuite surprise, Marduk débarque. S’est-on fourvoyé de cd ? Ah non, il s’agit bien de Ondskapt. Pourtant ces riffs hargneux avec une pointe de mélodie sur fond de blast beat, c’est du Marduk tout craché, avec carrément le son ressemblant à World Funeral. Mais le chant de Acerbus vient se rappeler à notre bon souvenir. Ce parlé graveleux que Mikko de Deathspell Omega a repris marque le groupe au fer rouge. Pour achever toute velléité d’accusation d’imitation calomnieuse, le rythme se morphe bien vite pour laisser s’exprimer un tempo plus lourd. Ouf ! Le spectre Marduk planant mais ne prenant pas le dessus, on se jette sans complexe dans cette musique toujours véhicule d’émotions sombres.

Les riffs sont à mettre au banc des accusés. Prenant leur temps régulièrement, sans assommer de notes, ils installent ce brouillard épais et froid dans la nuit noire. Les morts vont se lever bientôt sans aucun doute. Ils savent aussi utiliser la vitesse pour créer de grandes nappes voilant le paysage. La batterie assure une partition correcte, s’éloignant fort heureusement bien souvent du blast pour proposer des tempi calmes et simples. Rien d’extraordinaire cependant. En fait, la grande gagnante est la basse. Elle ne fait pas de démonstration aucune, elle n’est en aucun cas surmixée, mais elle tisse au contraire en permanence une toile de fond macabre sur laquelle viennent se greffer les guitares. On l’entend avec un minimum d’effort, et à de nombreuses occasions ses coups de butoir acculent l’auditeur dans un mysticisme seyant proche de la tombe. Certains passages d’"Ominous of the Divine" sont à ce titre très parlants.

Étonnant constat que voilà, mais il est fort agréable. Néanmoins n’attendez pas de la basse d’être la star. Son rôle est en arrière-plan et sournois, ce qui est parfait pour une basse justement. L’ensemble paraît donc très satisfaisant, ce Arisen From The Ashes s’étant armé de multiples munitions. Tout n’est pas parfait pourtant. Le groupe s’est embourgeoisé manifestement et a profité de son culte pour se voir accorder un budget production sûrement plus important. Le résultat sonne trop aseptisé du coup, trop lisse malgré la froideur. La comparaison avec le World Funeral de Marduk n’est pas la meilleure pour un disque avec l’ambiance que peut proposer Ondskapt. Elle se révèle judicieuse aussi dans cette sensation que le groupe semble vouloir jouer plus vite qu’auparavant, et c’est dommage. Malgré tout, cela ne devra pas effrayer l’amateur de black froid et maniaque, mais il doit en avoir conscience.


Cet ensemble donne un album de black metal terriblement black metal ce qui finalement est un soi un motif de réjouissance. Les riffs bâtissent une ambiance mortuaire renforcée par cette sale basse. Les nuages sont cette production malheureusement trop policée et cette impression que le groupe cherche à en faire un peu trop niveau vitesse. Rien de grave, mais c’est gênant. Une bonne copie à revoir au final.


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