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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 07 avril 2025
Sa note : 18/20

LINE UP

-Bastian "BST" Hinz
(chant)

-Simon "SMN" Sauerland
(guitare)

-Mirkko "MYR" Stehn
(basse)

-Simon "KRZ" Kranz
(batterie)

TRACKLIST

1) Intro
2) Urgewalt
3) Hail Mary
4) Grabenwurm
5) Totenvolks
6) Lungs
7) Stahlgrab
8) Arsonist
9) Kriegstreiber

DISCOGRAPHIE

Maltrér (2018)
Urgewalt (2025)

Verheerer - Urgewalt
(2025) - black metal - Label : Vendetta Records



Avec un premier album qui a fait des étincelles sur nos terres, voilà Verheerer attendu de pied ferme après la parenthèse d’un deuxième effort étonnamment boudé par les Eternels. Maltrèr ayant fait forte impression, cette mise au ban demeure incongrue mais occasion m’est donnée de reprendre le fil de l’histoire. Avec impatience.

Car ce n’est pas tous les jours qu’un groupe manie les armes du black metal typé allemand traditionnel tout en lui infligeant suffisamment d’inflexions pour en créer une potion personnelle. Urgewalt marche-t-il dans les pas de celui qui a allumé la flamme ? C’est à cette question que je brûlais d’apporter une réponse. S’ouvrant sur des cris scandés de plus en plus fort, l’album démarre d'une manière qui n’est pas sans rappeler les travaux antérieurs de Funeral Mist. Indication donnée, fausse piste, la doute subsiste de temps d’entrer pleinement dans la première confrontation. Et réponse est apportée, cinglante : les Allemands ne sont pas là pour singer. Ils veulent construire, quitte à déconstruire au passage. Tailler les sillons tout en sortant des ornières. Urgewalt s’échinera tout son long à produire de la musique qui brusquera les certitudes acquises au fil des ans.
Ne vous méprenez toutefois pas sur les intentions du quatuor, ils ne revendiquent pas l’accouplement à l’avant-garde, ils désirent simplement pousser un style au-delà de ses carcans pour apposer un sceau qui leur est propre. Pour se faire, ils usent de la créativité. Qui s’entend dès l’ouverture des hostilités car la chanson-titre balance un tremolo descendant qui convainc au moins d’une chose : poursuivre. Et l’écoute de l’album et la répétition des écoutes. Car cette sortie ose s’imaginer comme une œuvre qui se dévoile sans tout jeter à la face de l’auditeur du premier coup. Et ça c’est foutrement agréable, d’autant plus que chaque composition recèle d’un petit truc pour encourager à pousser plus loin. Que ce soit par l’entremise de rythmiques devenant dominantes ou de mélodies désemparées qui touchent au cœur. L’enchaînement "Hail Mary"/"Grabenwurm" est un enchantement à ce niveau et une démonstration de ce dont la troupe est capable.
Des riffs en plus des tremolos, des mélodies en sus de l’atmosphère et des montées en tension impeccablement réalisées. S’ajoute à cela une basse qui ne se contente pas de suivre le travail des guitares mais qui cherche à dépasser son rôle de suiveuse s'affirmant capable de produire des lignes à elle, en parfait appui de la trame principale. Chapeau à monsieur bassiste qui tout en restant dans la discrétion échue à son poste porte son instrument en sacré pilier de l’échafaudage. Pareil compliment s’applique à la batterie, à un degré moindre (ou non ?). Mais tout de même. Car sans elle, que deviendrait le merveilleux passage dansant sur l’extinction des feux qu’est "Kriegstreiber" ? Plus banal, moins vecteur d’intérêt. Et ses travaux sur les cymbales sont un champ d'étude. C’est là que la notion de groupe en marche avant commune prend tout son sens, incarné avec subtilité par un chant très articulé oscillant entre raclage et vociférations intenses. Et passages parlés. Toujours avec doigté puisqu’il est écrit que Urgewalt puise son essence dans le peaufinage, ce sens du détail, mis en image par une pochette très réussie, qui confirme une puissante mise en pensée des chansons.


Vous l’aurez aisément compris, Verheerer fait plus que confirmer, il s’affirme totalement dans un style qui lui est propre bien que puissamment traditionnel. Des albums de cette trempe sont rares alors il est de mon devoir de les mettre sur le devant, j’espère que c’est chose faite.





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