Chronique : Spiders Flash Point (2012)

CHRONIQUE PAR ...

Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 avril 2025

Sa note : 14/20

LINE UP

-Ann-Sofie Astrid Hoyles
(chant+harmonica)

-John Gunnar Hoyles
(guitare)

-Matteo Gambacorta
(basse)

-Ricard Bengt Harry Harryson
(batterie)

TRACKLIST

1) Weekend Nights
2) Hang Man
3) Love Me
4) Loss & Trouble
5) Fraction
6) Above The Sky
7) Rules Of The Game
8) Hard To Keep True
9) Stendec

DISCOGRAPHIE

Flash Point (2012)
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Spiders - Flash Point

(2012) - hard rock - Label : Crusher Records

Formé par un ancien membre de Witchcraft, Spiders œuvre dans une veine plus légère que la référence stoner/doom susnommée. Le guitariste John Hoyles officie aux côté de son épouse Ann-Sofie au micro, et deux ans après sa création, le duo augmenté d’une section basse-batterie fait publier un premier album intitulé Flash Point. Un pur moment de rock 'n' roll.

Enfin, « rock 'n’ roll », pas tout à fait. Ce n’est pas Elvis et ses Rouflaquettes ou The Bill Haley Cover Band non plus. Comme le quatuor l’indique d’entrée de jeu sur "Weekend Nights", le riff incisif, le solo nerveux et la solide paire rythmique renvoient plutôt vers le hard rock seventies à coloration blues. La chanteuse aux intonations pouvant parfois rappeler Grace Slick donne l’impression d’entendre un mash up entre ZZ Top et Jefferson Airplane, ou une version énervée de The Runaways.
Car l’énergie est omniprésente sur l’enregistrement, y compris sur les tempos plus lents correspondant aux pistes paires – "Hang Man" en fausse jumelle décontractée du titre d’ouverture ou encore "Loss & Trouble" bénéficiant d’une appréciable accélération sur le refrain. Car même quand les Suédois tentent la ballade, ils ne peuvent s’empêcher de faire monter le tour-minute, sur "Hard To Keep True" et "Above The Sky", deux occurrences s’achevant sur des solos d’une belle intensité. Ann-Sofie Hoyles ajoute une partie d'harmonica qui renforce la tonalité bluesy du recueil, même si cette dernière n’est pas aussi marquée que celle des compatriotes de Graveyard, dont le batteur Axel Sjöberg avait participé aux prémices de Spiders avant de laisser sa place.
Si les solos se distinguent, c’est aussi faute de refrain marquant. Hormis celui de "Fraction", ils peinent à imprimer, bien qu’ils ne compromettent pas la très bonne tenue des chansons. Toutes sont bonifiées par un dynamisme réjouissant, ainsi l’alerte "Rules Of The Game" ou encore "Stendec" en final raide et concis. Et lorsque la titulaire du micro monte en intensité, sur "Love Me" notamment, le résultat est d’autant plus savoureux.

Un vent de fraîcheur venu des seventies, voilà ce qu’incarne le premier LP de Spiders. Flash Point est un manifeste hard rock sans fioritures autre qu’un harmonica épisodique, right in your face, sans jamais verser dans le bourrin. Et si les thèmes accrocheurs sont parcimonieux, la chanteuse et les solos sont classe, le groove permanent. Avec cette plaisante réalisation, la troupe de Göteborg s’invite dès ses débuts dans le cercle du hard rock vintage de qualité dont elle maîtrise à l’évidence la plupart des codes.