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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 28 janvier 2025
Sa note : 15/20

LINE UP

-Steven Victor "Tyler" Tallarico
(chant+mandoline+harmonica+claviers
+percussions)

-Joseph Anthony "Joe Perry" Pereira
(chant "Walk On Down"+chœurs+guitare)

-Bradley Ernest "Brad" Whitford
(guitare)

-Thomas William "Tom" Hamilton
(basse)

-Joseph Michael "Joey" Kramer
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Leonard Albert "Lenny" Kravitz
(chœurs sur "Line Up")

-Donald Hugh "Don" Henley
(chœurs sur "Amazing")

-Thomas William "Tom" Keenlyside
(saxophone)

-Ian Putz
(saxophone)

-Bruce Earl Fairbairn
(trompette)

-Paul Baron
(trompette)

-Bob Rogers
(trombone)

-John Webster
(claviers)

-John Charles "Desmond Child" Barrett
(claviers sur "Crazy")

-Richard "Supa" Goodman
(claviers sur "Amazing")

-Liainaiala Tagaloa
(percussions sur "Eat the Rich")

-Mapuhi T. Tekurio
(percussions sur "Eat the Rich")

-Aladd Alationa Teofilo
(percussions sur "Eat the Rich")

-Melvin Liufau
(percussions sur "Eat the Rich")

-Wesey Mamea
(percussions sur "Eat the Rich")

-Sandy Kanaeholo
(percussions sur "Eat the Rich")

TRACKLIST

1) Intro
2) Eat the Rich
3) Get a Grip
4) Fever
5) Livin' on the Edge
6) Flesh
7) Walk On Down
8) Can't Stop Messin'
9) Shut Up and Dance
10) Cryin'
11) Gotta Love It
12) Crazy
13) Line Up
14) Amazing
15) Boogie Man

DISCOGRAPHIE

Toys in the Attic (1975)
Rocks (1976)
Draw The Line (1977)
Night In The Ruts (1979)
Get a Grip (1993)
Nine Lives (1997)

Aerosmith - Get a Grip
(1993) - hard rock - Label : Geffen Records



De has been à machine à cash : telle est la trajectoire suivie pleine balle par Aerosmith depuis le milieu des années quatre-vingt. Après des retrouvailles mitigées entre les deux leaders Steven Tyler et Joe Perry, les ventes montent en flèche et il semble que rien ne puisse contrarier l’ascension des Bostoniens. À moins que les bouleversements survenus sur la scène (hard) rock au tournant des années quatre-vingt-dix ne viennent contrecarrer le plan.

Grunge revêche, hip hop metal à slogans, stoner nihiliste : est-ce que les gonzes d’Aerosmith, qui ont fait de la teuf non stop un art de vivre, vont en tenir compte ? Absolument pas. Les nouvelles tendance des jeunes en chemise à carreaux fatigués par le consumérisme à tout crin, les vétérans n’en ont rien à claquer. Seule infime concession, l’ambiance fin du monde de "Livin' on the Edge", le single paru avant la sortie du onzième long jeu du gang de la Côte Est. Sauf que le clip à gros budget fait davantage penser à Terminator qu’à Gus Van Sant – au générique figure, tiens donc, Edward Furlong, alias John Connor, qui flashe sur son prof travesti et fait des conneries motorisées comme dans le blockbuster futuriste avec Schwarzy. Font leur apparition une roller girl en jupe plissée qui éclate une voiture d’un coup de crosse, Tyler zippé dans le plus simple appareil avec un paon sur la tête et Perry qui fait son solo torse poil en toute décontraction, pendant qu’un train lui fonce dessus. Bref, du cinéma, de l’esbroufe à brouzoufs mais pas grand-chose en rapport avec ce qui se passe chez les kids in America en gueule de bois post George « read my lips » Bush. Sinon, il y a de l’intensité dans ce mid tempo mais son solo est court et sa durée trop longue, malgré la modulation finale, en raison notamment d’un refrain répété ad nauseam.
Le cas n’est hélas pas isolé, car niveau rengaine qui tourne en boucle jusqu’à écœurement, il y a du lourd sur ce Get a Grip. En effet ce ne sont pas moins de trois ballades qui lestent l’enregistrement. "Crazy" la chouineuse, "Cryin’" la forceuse et "Amazing" la clinquante, scandées par une batterie de mammouth, portent des thèmes d’une nunucherie terrassante. Desmond Child, qui avait déjà sévi sur Permanant Vacation (1987) et Pump (1989), les deux précédents LP, est crédité à l’écriture de la première nommée – rien d’étonnant de la part de celui qui contribua à accélérer la carrière du décoloré Bon Jovi. Le naufrage est évité grâce à la production surpuissante de Bruce Fairbain, déjà présent lui aussi dans les coulisses des deux succès précédents auxquels sa science du son chirurgical, un peu froid mais impactant, a largement contribué, Tout de même, "What It Takes" qui clôturait Pump avec son accordéon jovial était moins tire-larmes. Autre atout qui empêche les ritournelles de virer dans le sirop le plus poisseux : un Steven Tyler en forme olympique. Le chanteur pète le feu et dynamite sa partition de ses inflexions énergiques. Il montre la voi(x)e dès "Eat the Rich" placé en ouverture. Ok, le refrain est un brin putassier mais Tyler lui insuffle toute la morgue requise après s’être époumoné sur les couplets, guidé par un motif agile rappelant celui de "Walk this Way" cité explicitement en introduction. Joe Perry valorise le tout d’un solo nerveux et bluesy dans un style classieux qui lui a valu sa flatteuse réputation – ce sera un sans-faute de sa part du début à la fin, en dépit de temps d’exposition variables. Sans posséder la flamboyance de son jumeau toxique, il montre en outre qu’il sait se débrouiller derrière un micro sur "Walk On Down". Cette occurrence en rejoint d’autres dans la catégorie « sympathique et c’est déjà très bien », telles "Can't Stop Messin'" et son riff vicieux en légère réminiscence de la dangerosité des seventies (totalement absente par ailleurs), la syncopée "Shut Up and Dance" ou encore "Line Up", pimpée par une section de cuivres qui intervient à plusieurs reprises sur l’ensemble de la réalisation.
Moins convaincante est "Get a Grip" sur laquelle Tyler en fait trop, comme sur au moins une piste par album d’Aerosmith (sauf Rocks), de même que "Gotta Love It", tempo moyen étiré sans raison alors que les réminiscences de "Round and Round", "Dream On" et "Sweet Emotion" étaient plutôt astucieuses. Sur ce titre comme presque tous les autres, l’exploitation du refrain est maximale, au risque de lasser, mais une modulation vient en détourner la progression un peu trop rectiligne. C’est en début de morceau qu’une séquence bruitiste fait diversion sur "Flesh", composition aussi soignée que virulente, dopée à l’instar de ses homologues par des chœurs enthousiastes. Le solo est consistant et se termine par une montée paroxystique. Autre temps fort du recueil, "Fever", guidé une fois n’est pas coutume à vive allure, groove comme aux plus belles heures tandis que Tyler miaule et sort l’harmonica – les deux combinés, c'est généralement payant chez les auteurs de "Rats in the Cellar". En plus les mecs se rappellent aux bons souvenirs de leurs vieux fans en faisant chauffer les guitares. Le refrain sous tension croissante fait d'ailleurs regretter que d’autres de cet acabit n’aient pas été convoqués.


On ne change pas une équipe qui gagne : des chansons à refrain proéminent, un son maousse, des invités qui viennent prêter main forte à l’écriture au service d’une bande menée par un chanteur bigger than life et un guitariste précieux. Les protagonistes sont les mêmes que sur les deux prédécesseurs de Get a Grip, une roborative redite qui souffre d’un excès de glucose – trois ballades et demi, tout de même. Cependant de très bons moments compensent ces tentatives de racolage actif, en décalage avec les mutations musicales en cours. Ok, Aerosmith en fait des tonnes mais quand le talent continue de parler, et que le public suit sur les chemins de la gloire, pourquoi faudrait-il « arrêter les conneries » ?



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