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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 13 janvier 2025
Sa note : 11/20

LINE UP

-Francis Petit
(chant)

-Christophe Aubert
(chœurs+guitare)

-Michel Aymé
(chœurs+basse)

-Gerald Manceau
(batterie)

TRACKLIST

1) Petit peuple
2) Star
3) Métamorphose
4) Rock Ball
5) L'aveu
6) Portrait-robot
7) L'accident

DISCOGRAPHIE

Warning (1981)
Warning II (1982)
Métamorphose (1984)

Warning - Métamorphose
(1984) - hard rock - Label : Columbia



Les signaux sont à l’orange vif pour Warning, moins de trois ans après un premier album plein de promesses qui l’a propulsé au rang des têtes de série du hard rock français, capables d’aller se frotter à la scène internationale. Hélas, le refus par la maison de disques de financer la tournée du deuxième LP, malgré des ventes plus qu’honorables, précipite le départ du chanteur fuoriclasse Raphaël Garrido, déjà insatisfait du virage heavy metal opéré par les Parisiens. Son compère Didier Bernoussi l’ayant suivi, il ne reste plus de membre originel du groupe quand celui-ci s’appelait Stratos, alors que Christophe Aubert est le seul rescapé du premier long format. Le guitariste virtuose insiste avec un troisième recueil intitulé Métamorphose, qu’il porte quasiment à lui seul sur ses épaules.

"Petit Peuple" en ouverture donne l’impression que Warning est revenu à un son hard rock conforme à ses débuts, mais à rebours du durcissement général opéré par les formations françaises, dont Sortilège qui quelques mois plus tôt a publié son premier long jeu portant le nom de… Métamorphose. La ringardisation menace, même si le titre a d’indéniables atouts, dont un refrain qui squatte le cortex bien qu'il ne soit pas reconduit après le solo. Le choix peut sembler surprenant, mais on comprend rapidement que la reprise en main par Aubert, qui coproduit l’album, se traduit par une augmentation de son temps d’exposition. Autre hypothèse, pas forcément exclusive : le guitariste a une confiance limitée dans la nouvelle recrue, Francis Petit. Inconnu au bataillon, le successeur de Garrido chante puissamment et juste, mais ses inflexions forcées, typique du hard rock français des années quatre-vingt, manquent de personnalité, et se révèlent assez stéréotypées, chaque ligne de chant se terminant en vocalises et les screams étant moyennement contrôlés. Quant aux paroles, elles sont inoffensives, ni poétiques, ni ironiques, ni engagées – là encore, la comparaison avec le passé récent est défavorable. Pourtant, les interventions du vocaliste sont avantagées au mixage, un choix difficilement compréhensible.
Son surjeu permanent déséquilibre l’enregistrement qui par ailleurs recèle peu de compositions marquantes. Certes, quand le tempo augmente, les morceaux passent mieux, tels "Rock Ball", carrément speed qui rappelle les bons moments de Warning II ainsi que la chanson-titre et son break astucieux, ou encore "Portrait-robot", en dépit d’un interminable solo final. Les riffs sont bons, les solos impressionnent mais les refrains accrocheurs ne sont pas au rendez-vous. Et lorsque le dynamisme flanche, le plaisir d’écoute aussi : "Star" est une redite pâlotte de "Petit Peuple", tandis que les deux longues ballades plombent une œuvre déjà courte - "L’Aveu" malgré une modulation bienvenue et le final "L’Accident", scandé par une syncope répétitive à la batterie. Le son sec est peu agréable, et la montée en tension en bout de course ne parvient pas à justifier la séquence poussive qui précède. Et ce n’est pas l’ultime solo déstructuré qui va sauver l’affaire.


« Mais putain qu’est-ce que j’fous ici ? » glapit le chanteur sur la dernière piste. La question se pose dès la première, à l’écoute de ses interventions peu valorisantes quoique valorisées. Il était sans doute difficile, impossible, de remplacer Raphaël Garrido, et les idées pour compenser son absence sont trop peu nombreuses. Métamorphose est à l’image de sa pochette, lisse et pas très bien composée. Restent quelques fulgurances de son guitariste, seul, trop seul pour mener le bateau, qui va rester définitivement au port après cette sortie ratée.



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