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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 12 janvier 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Raphaël Garrido
(chant)

-Christophe Aubert
(chœurs+guitare)

-Didier Jean Bernoussi
(guitare)

-Alain Pernette
(basse)

-Henry Barbut
(batterie)

TRACKLIST

1) Going to U.S.A.
2) Cine regard
3) Le casse
4) Sous le soleil de Mescaline
5) New Look
6) Tel que tu l'imaginais (Leidseplein)
7) Satan Relaps
8) Alice in Yonderland (faux « live »)

DISCOGRAPHIE

Warning (1981)
Warning II (1982)
Métamorphose (1984)

Warning - Warning
(1981) - hard rock - Label : Polydor



Il n’y a pas masse de formations susceptibles de concurrencer Trust sur la scène hard rock française à peine naissante au tournant des années quatre-vingt. Originaires eux aussi de Paris et de sa banlieue, les membres de Warning tentent leur chance avec un premier album auto-intitulé paru en 1981. La troupe ambitieuse a quelques atouts dans sa manche.

La formule du succès est connue depuis longtemps dans le rock, Led Zeppelin si l’on reste dans la filiation de sa variante lourde : un guitariste agile et un chanteur charismatique. Même la révolution punk n’a pas remis en cause le diptyque, parfois incarné dans un seul corps, Hendrix au hasard. Avec Christophe Aubert, Warning détient la première moitié du ticket gagnant. Celui qui officiait peu de temps auparavant pendant les grands messes de Johnny Hallyday – son nom apparaît dans les crédits du live Pavillon de Paris : Porte de Pantin de 79 – éclabousse le recueil de sa classe. Le festival commence avec le riff dramatique puis le double solo soulignant et renforçant le thème saisissant de "Going to U.S.A.". L’osmose avec Raphaël Garrido, le titulaire du micro, est complète. Ce dernier développe une palette de nuances et une puissance impressionnante qui transcendent des couplets émouvants et un refrain héroïque. La tessiture est plus élevée que celle de Bernie Bonvoisin et les paroles en français parfois à la limite du surréalisme, fruits de l’écriture automatique. Les textes sont dénués d’allusions politiques chez celui qui créa le collectif sous le nom de Stratos avec le guitariste Didier Bernoussi et le batteur Henry Barbut, avant un changement de nom suite au remplacement par Aubert du cofondateur Stéphane Bonneau, qui auditionnera pour Scorpions (Jabs aura le job) avant d’intégrer Satan Jokers.
De la période Stratos ont été conservées quasiment telles quelles "Alice in Yonderland", issue de la démo homonyme et seule chanson en anglais ainsi que "Ciné Regard", version française de "Kings of Creation". Si l’impact de la première nommée est amoindri par un traitement sonore censé reconstituer l’ambiance d’un concert, celui de la seconde est amorcé par un riff digne du Thin Lizzy à la détente des seventies, avant qu’un Garrido magistral ne dynamite un refrain en deux temps, relayé par un solo blackmorien, très proche de l’original. "Sous le Soleil de Mescaline" s’inscrit dans la même veine groovy, son riff rappelant par ailleurs celui de "Can You Feel It", le troisième titre de la démo de Stratos. Le break visant à faire répéter le nom du groupe en concert arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et le solo final en fade out est un peu frustrant, mais quelle énergie !
Rien d’étonnant, sans doute, puisque la production est assurée par Dominique Blanc-Francard, l’ingé-son des mythiques (et ruineux) studios du château d'Hérouville de Michel Magne, où il enregistra Pink Floyd, Elton John, T.Rex, David Bowie – entre autres. Pas Led Zeppelin, qui plane sur "Tel que tu l'imaginais", une ballade qu’une mélodie plaisante et un double solo tout en sensibilité sauvent d’une surdose de glucides et de franglais. Le son percutant compense le refrain moins flamboyant que la moyenne de "New Look", heureusement dopé par un riff proche de "Fire Down Under" de Riot fraîchement sorti et un solo nerveux. Il est déterminant également dans la réussite de "Satan Relaps", intense de bout en bout malgré, ou grâce à un délicieux et surprenant refrain reggae, et magnifie ce petit bijou de tension maîtrisée qu’est "Le Casse".


Des compositions accrocheuses, un guitariste flamboyant, un chanteur stratosphérique, le tout bonifié par un son percutant : le premier long format de Warning est une réussite, aussi exquise que prometteuse. Le hard rock à la fois dynamique et mélodieux du quintet complète les hymnes punk de Trust, sans avoir à rougir du niveau d’inspiration et d’interprétation. Un coup de maître qui en fait, d’emblée, un incontournable du hard rock français.



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