19742

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 12 janvier 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-Raphaël Garrido
(chant)

-Christophe Aubert
(chœurs+guitare)

-Didier Jean Bernoussi
(guitare)

-Michel Aymé
(basse)

-Gerald Manceau
(batterie)

TRACKLIST

1) Rock City
2) Commando

3) Série noire
4) Fire Fire
5) Speed-moi
6) Bahamas Memorial
7) Strange Way of Love (sixty nine)
8) Sexy Lubie
9) Planète Reverse

DISCOGRAPHIE

Warning (1981)
Warning II (1982)
Métamorphose (1984)

Warning - Warning II
(1982) - heavy metal hard rock - Label : Polydor



Un coq d’acier aux ergots acérés surplombe un logo aux reflets métalliques sur un fond rouge vif : quelque chose a changé chez Warning. Un an après un premier essai brillant et diversifié, les Parisiens passent à l’offensive sur un deuxième LP une nouvelle fois homonyme. Au risque d’une perte d’identité ?

« On s’en fiche, du moment que l’album est bon » diront sûrement ceux qui espèrent juste passer un bon moment. Oui, après tout. D’ailleurs le titre d’ouverture "Rock City" tend à donner des gages sur la qualité du millésime 82, avec son riff mélodique et incisif attaqué en mid tempo, dans la veine du précédent enregistrement. Mais lorsque les autres instrumentistes embraient à leur tour, le constat est clair : le son a muté. Plus lourde, plus froide, la production est l’œuvre de Dieter Dierks, qui a accueilli le groupe dans ses studios de Pulheim, près de Cologne. Assisté de Michael Wagener, celui qui contribua au succès de Scorpions et Accept oriente le son vers le heavy metal des derniers nommés.
Cependant, l’inspiration puise dans le même creuset que Warning, comme en témoignent le soin apporté au refrain et les deux solos aussi énergiques que réglementaires, dans un style plus proche des Scorps, tout compte fait. Sauf que le changement ne concerne pas que le son : plus serré, majoritairement forcé, le chant de Raphaël Garrido se fait strident, à la limite de l'intelligible – chapeau à celui ou celle capable de distinguer les paroles à l’oreille, toujours en français. L’effet est sans doute voulu, dans l’optique de séduire à l’international, comme en attestent les intitulés des chansons en anglais, à l’exception de "Série Noire", facilement compréhensible pour un anglophone. Le morceau en lui-même manque de dynamisme, un comble alors que la horde était venue en Allemagne chercher du muscle. La remarque vaut également pour "Sexy Lubie", qui fait songer au Accept pépère qui imite AC/DC et sur lequel Garrido fait un Udo Dirkschneider convaincant. À force de nasiller, ce qu’il ne faisait pas sur Warning, Garrido uniformise ses intonations, avec le risque de lasser alors même que ses interventions sont mixées légèrement en retrait, le cantonnant au rang d’instrument.
Tant pis pour les textes hallucinés qui passent à la trappe, notamment ceux de "Speed-moi" sur lequel le titulaire du micro s’arrache les cordes vocales. Cette fois l’énergie est au rendez-vous, grâce également au solo tendu de Christophe Aubert. Le guitariste et principal compositeur s’en donne à nouveau à cœur joie, entre motifs bluesy qui font bouger des hanches - "Bahamas Memorial" et "Strange Way of Love", également en mode AC/DC – et cavalcades enivrantes, celles du final échevelé "Planète Reverse" ou encore de "Fire Fire", emmenée par une nouvelle paire rythmique façon rouleau compresseur. Dans un esprit similaire, le speed "Commando" fait fort avec son refrain simple et impitoyable et son long solo haletant en conclusion.


Moins varié mais plus agressif, le deuxième long format de Warning fait basculer la section française du côté metal de la force. Hormis quelques chutes de tension, le résultat obtenu avec le concours du producteur de Scorpions est percutant, et confirme le talent de ses membres à lâcher des morceaux mémorables qui peuvent rivaliser avec ce qui se fait de mieux, en et surtout hors de France – avec un guitariste surdoué, c’est tout de suite plus facile. En revanche, sacrifier la personnalité vocale de son chanteur hors normes est un pari qui risque fort de se retourner contre ceux qui l’ont tenté.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 5 polaroid milieu 5 polaroid gauche 5