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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 25 novembre 2024
Sa note : 18/20

LINE UP

-Philip Parris "Phil" Lynott
(chant+basse)

-William Scott Gorham
(chœurs+guitare)

-John James Sykes
(chœurs+guitare)

-Darren Leigh Wharton
(chœurs+claviers)

-Brian Michael Downey
(batterie)

TRACKLIST

1) Thunder and Lightning
2) This Is the One
3) The Sun Goes Down
4) The Holy War
5) Cold Sweat
6) Someday She Is Going to Hit Back

7) Baby Please Don't Go
8) Bad Habits
9) Heart Attack

DISCOGRAPHIE


Thin Lizzy - Thunder and Lightning
(1983) - heavy metal hard rock - Label : Vertigo



Thin Lizzy est au bout du rouleau en ce début des années quatre-vingt. À Chinatown, album plus que correct sorti en 1980, a succédé un Renegade en demi-teinte et au succès mitigé. Surtout, l’ambiance au sein du groupe se dégrade, entre problèmes de dépendance et bagarres qui obligent à annuler des tournées. Alors le leader Phil Lynott tente le tout pour le tout : injecter du sang frais dans l’espoir de sonner plus moderne. Thunder and Lightning est le résultat de ce nouveau tournant dans la carrière de Thin Lizzy.

Le rajeunissement concerne le poste de guitariste. Engagé juste avant l’enregistrement de Chinatown, Snowy White, élément pondéré au milieu de freaks irascibles, fait ses adieux à la Fine Elizabeth. Le départ est plus ou moins forcé, Lynott cherchant de toutes façons à le remplacer. En septembre 1982, après quelques répétitions infructueuses avec le guitariste néerlandais Adrian Vandenberg, il choisit John Sykes, guitariste exfiltré de Tygers of Pan Tang, fer de lance de la New Wave Of British Heavy Metal donnant des signes d’oxydation, et auparavant de Streetfighter, éphémère gang au style très proche de Thin Lizzy. Le jeune homme démontre ses aptitudes tout au long du recueil, notamment sur "Cold Sweat", titre pour lequel il est crédité et qu’il guide d’un riff bitumineux, prélude à des solos nerveux conclus en duo avec Scott Gorham, aiguillonné par le nouvel arrivant.
Le quintet avait démontré ses intentions dès l’entrée en matière, par la virulence d’une chanson-titre exécutée à allure rapide, poussant Lynott à une scansion précipitée. Au refrain rageur succède un solo de guitare bouillant avant que Darren Wharton ne fasse tourbillonner son synthé avec maestria pendant que la paire rythmique bastonne. Un nouveau solo de guitare inspiré puis un final sous tension ponctuent cette manifestation magnifique de virulence musicale. À cet assaut tonitruant répond "Someday She Is Going to Hit Back", dont l’amorce solennelle est interrompue par un roulement de batterie qui lance une occurrence sans refrain, rythmée par une chorale douce et obsédante répétant l’intitulé de la chanson. Une superbe partie de guitares harmonisées se fait entendre jusqu’à ce que Wharton lâche un solo du même niveau, relayé par Sykes.
Le Thin Lizzy tendre n’a pas disparu pour autant, comme en témoigne "The Sun Goes Down", ballade hypnotique menée par les spires des claviers et ponctuée d’accords cristallins. Derrière le micro Lynott est bouleversant, le solo de guitare donne la chair de poule. La fin crépusculaire est parfaitement adaptée à cette composition bonifiée par la production brillante et tendue de Chris Tsangarides. Celui qui a été déterminant pour la réussite de Wild Cat, le premier LP de Tygers of Pan Tang, tire le meilleur de pistes un peu moins affolantes telles que "This Is the One" sur laquelle Lynott surjoue le mauvais gars avant de compenser par un refrain lumineux. Ceux de "The Holy War "et "Baby Please Don't Go" sont également valorisés, jusqu’à épuisement, tandis que "Bad Habits" rappelle le Thin Lizzy d’humeur légère des années soixante-dix. Néanmoins, comme sur toute la réalisation, Brian Downey maintient la pression d’une battue robuste et obstinée. Elle martèle également "Heart Attack", final sous tension, irradié de guitares délectables à l’instar de tous les morceaux.


Dopé par un regain d’inspiration, un nouveau guitariste surdoué et une production offensive, Thunder and Lightning marque le retour en forme de Thin Lizzy. Se rapprochant par fougueuses séquences des nouvelles formations de heavy metal qui déferlent sur le Royaume-Uni, les Irlando-Britanniques calment le jeu sur les guitares harmonisées mais préservent cependant leur identité, grâce aux inflexions caractéristiques de Phil Lynott et un sens de la mélodie unique. Pourtant, épuisé par les tournées et les drogues, le leader songe à arrêter les frais. Un gâchis magistral à l’écoute de cette œuvre qui l’est tout autant.



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