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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 09 novembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Philip Parris "Phil" Lynott
(chant+claviers+basse)

-William Scott Gorham
(chœurs+guitare)

-Terence Charles "Snowy" White
(guitare)

-Brian Michael Downey
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Darren Leigh Wharton
(chœurs+claviers)

-James "Midge" Ure
(claviers)

-Timothy Alan "Tim" Hinkley
(piano sur "Didn't I")

TRACKLIST

1) We Will Be Strong
2) Chinatown
3) Sweetheart
4) Sugar Blues
5) Killer on the Loose
6) Having a Good Time
7) Genocide (The Killing of the Buffalo)
8) Didn't I
9) Hey You

DISCOGRAPHIE


Thin Lizzy - Chinatown
(1980) - hard rock - Label : Warner Vertigo



Tournant des années quatre-vingt, la valse des guitaristes continue chez Thin Lizzy. L’ombrageux Gary Moore aura tenu un an en remplacement de Brian Robertson, boxeur en free lance qui avait fait louper une tournée aux States, où le groupe désespère de percer un jour. La propension du leader Phil Lynott à recruter des types ingérables est fascinante, mais s’explique tout simplement parce que les gars sont bons. Le nouveau venu, un musicien live de Pink Floyd surnommé Snowy White, est réputé moins problématique. Il est crédité sur Chinatown, le dixième album de Thin Lizzy.

Il fallait bien que ça arrive un jour : un Brit chez Thin Lizzy. Sans se montrer revendicatif, la formation affirme ponctuellement son identité irlandaise, que ce soit via les paroles de certaines chansons évoquant des événements historiques tels que la Grande Famine ("Fools Gold" sur Johnny the Fox paru en 1976) ou des emprunts au folklore national, la reprise du traditionnel "Whiskey in the Jar" étant l’un de ses plus grands succès et un quasi incontournable en concert. Les allusions au patrimoine gaélique sont peu nombreuses sur Chinatown, réduites à la mélodie guillerette de "Sweetheart" menée par les claviers de Darren Wharton, dix-huit ans à peine, remplaçant Midge Ure qui officiait avec la troupe en live avant de se consacrer à Ultravox, son projet de pop synthétique.
Comme sur la quasi totalité des pistes, le tempo est soutenu et la ritournelle reste fraîche sans tomber dans la complaisance un peu niaise de "Sarah", figurant sur Black Rose: A Rock Legend (1979), le précédent LP (Lynott venait d’être papa, on peut l’excuser). Le chanteur, toujours aussi fervent, ne verse pas non plus dans l’auto-caricature décomplexée, également décelable sur le prédécesseur de Chinatown ("Got to Give It Up") et se met au diapason de la battue serrée de Brian Downey. Cette dernière renforce la tension instaurée dès l’entame par les six-cordes de Scott Gorham et Snowy White, d'où fusent les accents héroïques de "We Will Be Strong". Les deux bretteurs se livrent à un duel-duo de haute volée, dans la droite ligne que ce que Thin Lizzy propose depuis la mise en place de sa formule à deux guitares héritée de Wishbone Ash. L’inspiration monte encore d’un cran sur la chanson-titre, portée par un riff obsédant et une ligne de chant évocatrice - quand Lynott chante les bas-fonds, on y croit. Le single "Killer on the Loose" consacré à Jack l’Éventreur est encore plus tendu, malgré un fade out un peu frustrant. Même le groovy "Sugar Blues", avec un break a capella de Lynott en climax, est traversé par un dynamisme communicatif, favorisé par la production chaleureuse de Kit Woolven, collaborateur de Tony Visconti qui avait produit les deux LP précédents.
La participation de Lynott à The Greedy Bastards avec les punks Steve Jones et Paul Cook des Sex Pistols, n’a donc pas eu d’impact sur le son de Lizzy, comme le confirment les cordes mélancoliques de "Didn't I", qu'illumine un superbe duo de guitares harmonisées. Néanmoins les compositions de la deuxième moitié du recueil se révèlent moins marquantes, entre le décontracté "Having a Good Time" sur lequel le patron en talk over présente son personnel (!), l’absence de solo et la répétition lancinante du refrain sur "Genocide (The Killing of the Buffalo)" ou encore la mise sur orbite tardive du final "Hey You". Cependant, ces morceaux recèlent chacun au moins une séquence qui donne envie de remettre une pièce dans la machine, à l’instar de la franche accélération sur le dernier nommé.


Chinatown n’est pas qu’une superbe pochette. Il recèle suffisamment de bonnes idées, de maîtrise et savoir-faire pour être considéré comme un millésime de qualité. En cette année 1980 marquée par l’arrivée massive d’une nouvelle vague de gangs talentueux, Thin Lizzy montre qu'elle est toujours prête à en découdre. Les quelques baisses d’inspiration et un style toujours aussi classieux, mais en décalage avec la vélocité des chevelus juvéniles qui déboulent sur la scène, devraient toutefois inciter les membres du quintet à reconsidérer leur offre, sous peine d’être rapidement ringardisés.



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