19612

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 31 août 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-Thomas Gabriel (apu Warrior) Fischer
(chant+guitare)

-Olivier Amberg
(chœurs+guitare)

-Curt Victor Bryant
(chœurs+guitare+basse)

-Stephen "Priestly" Gasser
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Brian Hewett
(chant sur 1+chœurs)

-Michelle Villanueva
(chant sur 5+chœurs)

-Xavier Russell
(chœurs)

TRACKLIST

1) Human
2) Seduce Me Tonight
3) Petty Obsession
4) (Once) They Were Eagles
5) Cherry Orchards
6) Juices Like Wine
7) Little Velvet
8) Blood on Kisses
9) Downtown Hanoi
10) Dance Sleazy
11) Roses Without Thorns

DISCOGRAPHIE


Celtic Frost - Cold Lake
(1988) - heavy metal glam - Label : Noise Records



- Non, fais pas ça !
C’est sorti tout seul. Mon ami, moins au fait des racontars du monde metal s’apprête à appuyer sur « Play ». Nous avions interrompu notre écoute de la compil Parched with Thirst Am I and Dying après la version studio jam de "Return to the Eve", et nous apprêtions à reprendre notre écoute. Il s’étonne.
- Pourquoi ?


« Parce que le titre suivant, c’est "Juices Like Wine" et que "Juices Like Wine" est sur Cold Lake et que Cold Lake c’est le mal. Je vais me faire excommunier. Les papes du metal l’ont dit. » J’ouvre la bouche mais me trouve ridicule.
- Non, rien, vas-y.
Je serre les fesses. Des membres de la puissante Police du Bon Goût vont débarquer et nous passer à tabac… Et puis, à plus court terme, vu comme Cold Lake s’est fait défoncer, "Juices Like Wine" est forcément un des pires trucs que j’aurai jamais écouté. Une goutte de sueur perle sur mon front. « Oh Dieu, prends pitié ! » Une heure après, je suis encore en vie. Aucun Spécialiste du metal n’est venu nous taper. Ces gars-là n’ont peut-être aucun pouvoir surnaturel, finalement. Et puis… et puis OK, si on prend les trois titres présents sur la compil', "Juices Like Wine" n’était pas fantastique, "Downtown Hanoi", non plus, mais "Cherry Orchards" était bien canon. Bref, ces trois extraits de l’album se sont avérés tout, sauf inécoutables. « Petit scarabée, retiens bien cette leçon : les Inquisiteurs sont des abrutis. Fais-toi toujours ton opinion par toi-même ! » De l’eau a coulé sous les ponts depuis ce premier contact avec Cold Lake et j'ai mis du temps à l'écouter en entier. Lorsque j’ai finalement franchi le pas, mes premières sensations se sont confirmées. Cold Lake possède de bons titres. Pourquoi les puristes s’en sont-ils tant pris à cette album ? Parce que Thomas et ses amis aiment bien explorer et provoquer. Into the Pandemomium avait déjà dû embêter pas mal de monde, mais bon, on restait dans un univers très sombre et fait par des mecs, des vrais – quoique "Tristesse de la Lune"… mais bref… Alors que là… Pochette rose… Look glam… Titres et lyrics du même acabit... Et puis le chant de Thomas… Efféminées à souhait, jusqu’à la caricature, clairement inspirées par la scène death rock, les lignes vocales placées par le leader de Celtic Frost ne contribuent pas à muscler l’ensemble. Donc, oui, en 1988, alors que Death sortait Leprosy, ça faisait désordre de la part d’un des promoteurs historiques du metal extrême. Pas loin d’un demi-siècle plus tard, les choses ont beaucoup changé. Aaron Stainthorpe (entre autres) est passé par là et les vocaux « drama queen » sont désormais bien mieux acceptés. Et les styles ont tellement été mélangés…
Bref, on a vu largement plus loufoque, et largement mieux, également. Cold Lake nous propose du glam rock souvent très, très musclé - pas sûr que le début de "(Once) They Were Eagles" soit réellement compatible avec les canons dessinés par Mötley Crüe, Cinderella, Poison et consorts…- et uniquement du glam rock très, très musclé. L’album offre peu de variations - un comble chez Celtic Frost - et la qualité des titres dépend exclusivement du degré de fièvre, de vice et de plomb qu’a mis Thomas - Martin s'est enfui - dans les compos. Comme si Celtic Frost s’était contenté de ce gros pied de nez au microcosme metal. Autre problème, quand Thomas en fait trop, le morceau en pâtit, c’est le cas sur "Juices Like Wine", "Petty Obsession", qui sans cela aurait vraiment été un bon titre, ou "Blood on Kisses". "Downtown Hanoi" ne souffre pas de ce problème mais le morceau ne décolle pas vraiment. Néanmoins, sur certains titres, ce gros rock glamour fait mouche et s’avère d’une belle efficacité. "(Once) They Were Eagles" est un bon titre bien catchy. Parfaitement lancé par son entrée en matière très heavy metal, "Cherry Orchards" est également à ranger dans la case « bonne came », tout comme "Seduce Me Tonight". Quant à ce brûlot speed-rock de "Dance Sleazy", il représente peut-être le mieux ce que le groupe avait en tête, et, globalement, l’écoute de cet OVNI s’avère très agréable, même si, évidemment, To Mega Therion et Monotheist resteront à jamais mes albums préférés du groupe.

Plus de quarante-cinq ans après sa sortie, il y a toujours des imb... des fidèles gardiens de la tradition metal extrême pour descendre l’album en flammes - seize chroniques sur Metal Archives pour une note moyenne de 33%... c'est fort ! Mais si l’on regarde les choses plus posément, Celtic Frost a voulu faire quelque chose de différent et y est arrivé, nous gratifiant même de quelques excellents titres. Si un jour YouTube vous propose d’écouter Cold Lake, vous pouvez cliquer, rien de mal ne va se passer.



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