19582

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 20 juillet 2024
Sa note : 12/20

LINE UP

-Thomas Gabriel "Warrior" Fischer
(chant+guitare+basse)

-Curt Victor Bryant
(chœurs+guitare+basse)

-Martin Erich "Eric Ain" Stricker
(basse)

-Stephen "Priestly" Gasser
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Roli Mosimann
(chant+claviers)

-Michelle Villanueva Fischer
(chant)

-Uta Gunther
(chant)

-Michele Amar
(chant)

-Ron Marks
(guitare)

TRACKLIST

1) The Heart Beneath
2) Wine in My Hand (Third from the Sun)
3) Wings of Solitude
4) The Name of My Bride
5) This Island Earth (Bryan Ferry cover)
6) The Restless Seas
7) Phallic Tantrum
8) A Kiss or a Whisper
9) Vanity
10) Nemesis

DISCOGRAPHIE


Celtic Frost - Vanity/Nemesis
(1990) - doom metal thrash metal - Label : EMI



Ouf ! En 1990, le monde du metal extrême pousse un immense soupir de soulagement. C’est que Thomas et Martin nous avaient fait sacrément peur deux ans auparavant ! Du glam, Messieurs Dames… du glam ! Cet infâme Cold Lake où nos parangons de la virilité s’étaient grimés tels de vulgaires fans de Mötley Cr… - oh mon Dieu, mes sels, je défaillis ! - et gémissaient comme des gonzesses ! Des nanas, quoi ! Vous vous rendez compte ? Alors oui ! Ce Vanity/Nemesis a été accueilli comme un geste d’excuse. Et tout le monde était content. Sauf que non.

Quelques décennies ont passé, des cloisons sont tombées et l’analyse des dernières années du Celtic Frost version XXème siècle a changé. Avec le recul, il faut rétablir quelques vérités : Cold Lake est un album certes inégal, mais plein de vie, avec des titres goûtus et une vraie personnalité. Le fait que les artistes se la soient joué Cinderella niveau look - plus que niveau musique d’ailleurs - Who cares? Seulement voilà, à l’aube de la dernière décennie du siècle passé, il y a des codes à respecter. Avec Vanity/Nemesis, Thomas le Guerrier et ses amis font amende honorable. Look sobre, limite intello avec les petites lunettes de Martin. Finies les extravagances vestimentaires… et finies les extravagances musicales ! Pas de rock, pas de minauderies vocales, c’est à peine si "The Island Earth", cover de Brian Ferry, le neveu de Jules [ndlr : dit-il alors qu'il a probablement roulé sa première galoche sur "Avalon"], possède quelques réminiscences de l’album précédent. Pas non plus de rythmes étonnants à la "I Won’t Dance", pas d’intermèdes déroutants comme "Tristesses de la lune". De la grosse tabasserie à la To Mega Therion ? Non plus… "A Kiss or a Whisper" rappelle un peu cette époque mais bon… Du coup, que reste-t-il (de nos amours/de ces beaux jours) ? Eh bien, pas grand-chose.
C’est tout le problème de Vanity/Nemesis. À trop avoir voulu rentrer dans le rang, le Gel Celtique a jeté bébé avec l’eau du bain, nous offrant du metal honnête, avec une rythmique honnête et des mélodies honnêtes. Côté chant, Thomas perd de son mordant et comme le lyrisme n'est pas son point fort... Bref, il chante sans entrain, tel un vieux chien aux crocs élimés. Seule satisfaction réelle : le chant féminin. Assuré par différentes intervenantes, il est convaincant et, sur "The Wings of Solitude", il permet de contrebalancer la tiédeur du guerrier léthargique. Au final, si rien n’est vraiment scandaleux, on retiendra le single "Wine in My Hand" - « Third ! From ! The ! Sun ! »- simple, sec, efficace - et le dernier titre "Nemesis" où le groupe se décide enfin, mais un peu tardivement, à rentrer plus franchement dans le lard de l’auditeur. Pour le reste, la semi-ballade "The Wings of Solitude", possède un certain intérêt, et l’introduction constituée par "The Heart Beneath" peut faire deviner aux plus imaginatifs ce que cet album aurait pu être et n’a pas été.


Quelles que soient les raisons qui aient abouti à sa genèse, Vanity/Nemesis présente une version décaféinée de Celtic Frost, sans la folie inhérente à ce captivant projet. Le metal servi est raisonnablement bon. Mais Dieu vomit les tièdes et pas sûr que Satan les aime beaucoup plus. À écouter pour quelques chansons qui sortent du lot et dans une perspective historique, c’est tout.



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