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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 29 février 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-Thomas "T. Nachtghul" Collings
(chant+basse)

-Richard "R. Amun" Bateman
(guitare)

-Christopher "C.W. Wolfgang" Whitehurst
(guitare)

-Jack "J." Scarlett
(batterie)

TRACKLIST

1) Beyond the Gate
2) Conjurers of Cruelty
3) Black Witchery
4) Ritual Abuse (Evil Never Dies)
5) Walpurgisnacht
6) Necromantic Lust
7) Deathspell Defloration
8) Bestial Rites
9) Sharpen the Blade
10) Rabid Morbid Death
11) Liar in Wait
12) Death Forever

DISCOGRAPHIE


Devastator - Conjurers of Cruelty



Des Anglais qui font de la musique metal, cela ne peut qu’être une mauvaise nouvelle. Car depuis les origines Black Sabbath, la domination mondiale Iron Maiden et l’extrême accessible Cradle of Filth, nous nous sommes quand même fadés Dragonforce. Alors, tremble monde ?

En fait de tremblements, "Beyond the Gate" propose un quasi copier-coller de "First Prayer" de vous-savez-qui, autrement Deathspell Omega (respect). D’autant qu’une chanson s’appelle "Deathspell Defloration"... ok, véritable hommage du coup ? Sauf que ce n’est pas le deal passé avec le groupe. Le deal, c’est du black/thrash (c’est le label qui le dit), alors tromperie ? Non, bien sûr que non. Mille fois non. La chanson-titre qui débarque par la suite convaincra les plus rétifs, Conjurers of Cruelty n’est pas un album de black metal. Black/thrash oui. L’énergie punk du rejeton qu’on ne sait jamais placer sur la carte du metal. Heavy énervé ? Extrême doux ? Punk metallisé ? VOS GUEULES. Metal, groove, rythme. On la ferme. Et on déguste. Alors oui black car le chant est éraillé mais plus dans une veine à la Lemmy Kilmister que du raclage black. Et les paroles s’approchent de la satanicité qui semblerait parfois indispensable à la qualification black metal d’un album (triste monde tragique). Et bon, on peut dire que l’exécution est vindicative, mais loin d’être brutale. À la limite, dosez votre touche de speed, cela peut être accepté.
Sauf que "Black Witchery" c’est du Motörhead pur jus. Le riff de guitare semble calqué sur la basse de Lemmy sur "Ace of Spades". Et même la conclusion du titre veut rappeler sa glorieuse aînée. Et vous ne le savez pas encore, "Conjurers of Cruelty", la chanson, justement claque un double lead mélodique genre totale veine Iron Maiden du début 80. Donc voyez bien que la composante black metal d’une telle sortie reste faible. Une "Ritual Abuse" par exemple use d’un riff froid et simple basé sur du tremolo modéré, et là oui, le genre chéri ressort plus fortement. Sauf que globalement la parole est donnée aux autres dérivés de metal susmentionnés. Pour la partie thrash, il arrive même d’entendre du Arise de Sepultura. Vous aurez bien compris que Devastator ne joue pas le remue-ménage du paysage metal. Il puise son inspiration dans les Grands Anciens, ne le cache absolument pas, le revendique même avec fierté. Et un certain talent. Car si les compositions affichent clairement des influences, la concoction finale mérite de fins éloges pour sa propension à nous faire headbanguer. Le genre de headbanging sauvage qui vous fait lever subitement dans votre morne appartement désert pour exploser en tous sens. Sauvagerie. Soulagement. Et l’essence du metal ne réside-t-elle pas dans cette capacité puissante à nous vider des trop-pleins internes ?
À noter, dans les curiosités, la fixette manifeste des membres du groupe sur l’Allemand, usant de la langue pour nommer une chanson mais également dans leurs pseudonymes, à la limite du rigolo ou risible, à vous de juger.


Conjurers of Cruelty ne révolutionne absolument rien, que cela soit dit. Il évite le putassier ou la repompe pour autant, brandissant brillamment une pêche que seuls des Anglais peuvent arborer sans être ridicules. Rien de sérieux ou de trop grand, pourtant un bon moment à passer entre potes. Un excellent shoot d’adrénaline.





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