- Là ! Il a bougé !
- Mais non voyons… Il est mort. Regarde-le.
- Je te dis qu’il a bougé ! Il a ouvert la bouche et… regarde, il le fait encore !
- Ah le salaud, il est coriace !
- Attends… On dirait qu’il dit quelque chose…
- M’en fous ! File-moi le coussin qu’on en finisse une fois pour toutes !
- Il dit… « Te fatigue pas, fiston. »
Il y a des groupes qui, telles des étoiles fugaces, brillent de mille feux le temps de quelques albums avant d’exploser. Et puis il y a les dinosaures. Les groupes qui durent. Et durent. Et durent. Ils disent qu’ils s’en vont, mais ce n’est pas vrai. Ils restent là. Pour les siècles des siècles, amen. Leurs membres fondateurs peuvent créer un autre groupe du même style, cela ne change rien à l’affaire. Ils restent. Avec la vivacité de la marionnette de Raymond Barre dans feu les Guignols. Death Thy Lover. Quatre titres, trois de trop. Du doom classique un peu mou du genou. Pas horrible hein. Juste mou du genou. Mais les Grands Anciens émergent de leur sommeil de temps en temps. Ils ouvrent les yeux et bougent un peu. Ainsi l’entité tentaculaire Candlemass a produit "Sinister and Sweet", titre très doom, très Avatarium aussi. Rien à voir avec "A Socrerer’s Pledge" ou "Mirror, Mirror", mais on y sent une certaine envie. Après ça, Candlemass ferme à nouveau les yeux et "The Goose" clôt l’EP du trentième anniversaire de le bête en mode instrumental simpliste.
Joyeux anniversaire… Allez hop… Les cotillons… Les langues de belle-mère… Les serpentins… Un peu de musique ? Ah oui… Mettez donc le troisième morceau… Youhou… C’est la fête… Allez, je retourne me coucher, j’ai un de ces coups de mou…