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CHRONIQUE PAR ...

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Lucificum
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Stephan Forte
(guitare+chant)

-Gus Monsanto
(chant)

-Kevin Codfert
(claviers)

-Frank Hermanny
(basse)

-Eric Lebailly
(batterie)

TRACKLIST

1) Dominate
2) Fire Forever
3) Terror Jungle
4) Children Of The Dead Lake
5) R’lyeh The Dead
6) The Darkitecht
7) Kissing The Crow
8) Fame
9) Undying (bonus Japan)

DISCOGRAPHIE

Sanctus Ignis (2001)
Underworld (2003)
Dominate (2006)
Archangels In Black (2009)
Life (2017)

Adagio - Dominate
(2006) - metal prog - Label : Sony BMG



Inutile de dire qu’après Underworld, on attendait Forté au tournant dans l’espoir de le voir réitérer l’exploit de cet album, cette inspiration étonnante qui a fait d’Adagio une référence du metal prog’ en seulement deux albums, performance non négligeable dans le genre. Cassons tout de suite le faux suspens : c’est raté. Dominate n’est définitivement pas le digne successeur d'Underworld : l’orientation plus catchy et directe – voire extrême - prise par le combo français, tout à fait défendable sur le papier, ressemble plus à un faux-pas qu’à autre chose. Explications.

Ça frappe dès la première écoute : tout ce qui faisait les qualités d’Underworld – ses orchestrations, ses mélodies, son côté très sombre et progressif, un piano omniprésent… - est ici mis de coté. Forté a décidé de laisser parler sa fibre violente et de mettre un peu de son amour pour les musiques extrêmes (black-metal en tête) dans les compositions de ce Dominate. Qu’on ne s’étonne pas alors d’y trouver par endroits du chant black assuré par Forté himself, qui soit dit en passant, est loin d’être un chanteur exceptionnel dans ce registre. Alors encore une fois, le mélange aurait pu être savoureux s’il avait rassemblé toutes les bonnes facettes de cette approche théorique, parce qu’un mix entre du Symphony X et du Anorexia Nervosa, ça donne l’eau à la bouche. Malheureusement, les choses sont bien plus inégales, et on ne peut s’empêcher de ressentir comme un sentiment d’inachevé à l’écoute des huit titres de cet album.
Première chose qui peut frapper, c’est la durée de la bête. Dans l’édition française - on retire donc le bonus track de l’édition japonaise - si on met de côté la dispensable reprise de "Fame" sur laquelle on reviendra, les comptes sont vite faits : trente-huit minutes de musique. Les titres d’Adagio seraient-ils donc beaucoup plus intenses ? Plus directs, oui, mais pas plus intenses. L’album s’ouvre sur le titre "Dominate" et son intro supersonique qui met les choses au point : on ne rigole plus. Passé le solo réglementaire, on découvre Gus Monsanto, nouveau chanteur du groupe. La surprise est plutôt bonne : son timbre n’est pas trop éloigné de celui de Readman et colle très bien à la musique. Entrée en matière plutôt séduisante, "Dominate" (le titre) se veut un bon résumé de l’approche de Dominate (l’album) : du metal-prog teinté d’un poil d’extrême, aux orchestrations qui laissent cette fois la place aux guitares et un ensemble de musicien talentueux.
Pourtant, les choses changent avec le second titre, le très médiocre "Fire Forever", titre de speed metal vaguement suranné au refrain affreusement kitsch. Mais on l’a dit, Dominate est un album très inégal, et c’est donc un fort bon titre qui prend la relève : "Terror Jungle" et son thème très groovy et son chant viscéral. On est loin d’Underworld dans l’approche, mais ce titre, un des meilleurs de la galette, montre qu’Adagio peut se montrer surprenant d’efficacité dans un registre qui n’a pas été jusqu’ici le sien. "Children Of The Deadlake" s’approche plus du précédent album, avec des orchestrations plus présente et un refrain qui se veut aussi efficace que celui de "In Nomine…" sur leur premier album. Pourtant, la sensation qu’il manque quelque chose à ce Dominate ne s’atténue pas : en se dépouillant de son côté théâtral et grandiloquent, Adagio a perdu une partie de ce qui fait son charme. Preuve en est sur le trop long "R’Lyeh The Dead" et son intro symphonique à côté de la plaque. Malgré de bons phrasés de guitare, ce titre ne décolle pas et reste à des kilomètres du superbe "From My Sleep... To Someone Else".
La fin de l’album est très classique, et Adagio choisit de conclure avec une courte ballade, choix pas forcément très judicieux quand on voit le titre en question, loin (très loin) du superbe "Promises". Cette ballade, mièvre au possible, se finit en queue de poisson, laissant l’auditeur sur sa faim. Et ce n’est pas la reprise de "Fame" qui va changer quoique ça soit : efficace, marrante et dynamique, cette reprise ne restera qu’une curiosité à faire écouter aux copains qui connaissent l’originale. Autant dire qu’on aurait préféré un autre morceau, comme le bonus japonais "Undying", qui sans être extraordinaire, se révèle efficace et plutôt agréable. On ne reviendra pas sur le niveau technique des différents membres du groupe, tous très bons, même si on s’en rend moins compte ici. Le petit nouveau, Gus Monsanto, arrive à convaincre très vite qu’il a sa place en tant que chanteur dans le groupe, et prend sans peine la relève de Readman.


Plus violent mais moins intense et ambitieux que Underworld, Dominate ne convainc qu’avec difficulté. Si cet album avait été l’œuvre d’un groupe inconnu, on aurait évidemment été surpris d’une telle maturité musicale, mais venant d’Adagio, déjà auteur de deux très bons albums, c’est une déception. Le chant hurlé de Forté, trop présent par endroit, n’apporte finalement pas grand-chose, le fond musical en lui-même n’étant pas réellement extrême. Et une fois de plus, on se retrouve à attendre le groupe de pied ferme pour la suite, cette fois dans l’espoir qu’Adagio renoue avec l’audace et l’ambition dont il a su faire preuve.


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