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CHRONIQUE PAR ...

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Fly
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Steve Hogarth
(chant)

-Pete Trewavas
(basse)

-Steve Rothery
(guitare)

-Mark Kelly
(claviers)

-Ian Mosley
(batterie)

TRACKLIST

1)The Other Half
2)See It Like A Baby
3)Thankyou Whoever You Are
4)Most Toys
5)Somewhere Else
6)A Voice From The Past
7)No Such Thing
8)The Wound
9)The Last Century For Man
10)Faith

DISCOGRAPHIE


Marillion - Somewhere Else
(2007) - pop prog - Label : Intact



La vie est vraiment mal faite. Il y a fort à parier que si le nouvel album de Marillion avait été enregistré par un autre groupe, il aurait le potentiel pour remporter un beau petit succès tant il est rempli d’excellentes choses. Mais s’il était sorti sous un autre nom, on ne s’y serait peut-être tout simplement pas intéressé (déjà que les albums du groupe intéressent de moins en moins de monde). Et surtout, si ce n’était pas un album de Marillion, ça ne serait pas le même album, parce que personne d’autre que Marillion n’aurait pu sortir Somewhere Else. Vous suivez?

Après un album aussi ambitieux que Marbles (et l’imposante campagne de promotion qui l’a accompagné), on pouvait sérieusement se demander quelle direction allait emprunter le quintet d’Aylesbury. Et bien il semble qu’il ait choisi de revenir à une certaine forme de simplicité, tant sur le plan musical que médiatique. Histoire d’éviter toute pression inutile, sans doute. Cette fois-ci, pas de précommande hors de prix, pas de grandes envolées progressives, pas de lien thématique entre les morceaux, bref, pas de flaflas. Juste des chansons toutes simples. En apparence. En effet, la principale qualité de Somewhere Else réside justement dans cette apparente simplicité, qui confirme l’impression que le groupe a avant tout voulu se faire plaisir. Ce plaisir communicatif s’exprime dès le premier morceau, le fantastique "The Other Half". Le groupe y fait preuve d’une fougue à laquelle il ne nous avait plus habitués depuis un bon moment. La batterie de Ian Mosley s’y fait virevoltante (si si!) et la basse de Pete Trewavas, tout en rondeur. L’interlude au piano de Mark Kelly prépare le terrain au superbe solo de Steve Rothery. Et comme pour enfoncer le clou, Steve Hogarth livre d’entrée de jeu une prestation magistrale dont lui seul a le secret. Avec une telle mise en bouche, le groupe se devait de maintenir le niveau pendant les quarante minutes suivantes, tâche à laquelle il va s'atteler de bien belle façon.

Comme à son habitude, la formation alterne les titres légers et les explorations mélodiques plus recherchées. Dans la première catégorie, "Most Toys" détonne d’emblée par son aspect ouvertement rock et rythmé, et grâce à son mantra à la fois facile mais tellement bien trouvé (« He who dies with the most toys is still dead »). Étonnamment, l’éternel single de rigueur, "See It Like A Baby", ne démérite pas, bien au contraire, en proposant une approche plus subtile que certaines tentatives passées. Dommage que le refrain trop répétitif et les paroles ne soient pas à la hauteur. Même problème pour le titre suivant, "Thankyou Whoever You Are", malgré le superbe travail de Rothery. C’est seulement à partir du morceau titre que l’album prend définitivement sa vitesse de croisière. Long morceau en apesanteur, "Somewhere Else" fait d’ores et déjà figure de classique, même si l’explosion finale est un trop peu téléphonée pour être vraiment pertinente. La progression est en revanche beaucoup plus réussie et percutante sur l’époustouflant "A Voice From The Past", assurément le meilleur morceau de l’album. La ritournelle au piano qui parcourt toute la chanson y sert de base à une superbe montée sur laquelle Steve Hogarth est une fois de plus exceptionnel de retenue. Après le break au piano, le chanteur atteint des sommets, toujours à la limite de la cassure et en même temps bouleversant, laissant ensuite libre cours au dévastateur solo de Rothery. Le groupe livre là un des meilleurs morceaux de sa longue carrière, rien de moins.

Autre sommet, l’impeccable "The Wound", grâce à sa construction originale, à l’opposé de la démarche habituelle du groupe : une première partie enlevée et entrecoupée de passages presque rageurs (toutes proportions gardées, on parle quand même de Marillion, pas de Darkthrone), qui s’enchaîne à une deuxième partie presque planante d’une beauté confondante. Malheureusement, le soufflé retombe un peu sur la fin, avec un "Last Century For Man" un peu convenu (même si, encore une fois, H y est parfait) et un "Faith" qui ne semble pas cadrer totalement avec le reste de l’album (et pour cause, il a été enregistré un an avant les autres). Le disque est par conséquent un peu court en bouche. Si l’on ajoute à cela la réalisation qui, tout en donnant à l’ensemble une belle coloration, manque encore de relief et de mordant, on comprendra que nos attentes ne sont pas totalement satisfaites.


Avec Somewhere Else, Marillion signe donc un album dans la plus pure tradition marillionesque : rempli de moments magiques, mais qui pèche parfois par son manque de consistance, ainsi que par ces éternels problèmes de production (à ce titre, qu’il est loin le temps de Clutching At Straws, cela dit sans nostalgie aucune). Un album qui pourrait plaire au plus grand nombre s’il n’était pas signé par une bande de progueux has-been en mal de reconnaissance et totalement ignorés par la critique bien pensante. Bref, un album aussi imparfait et attachant que ses géniteurs.


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