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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 19/20

LINE UP

-Derek "Fish" Dick
(chant)

-Steve Rothery
(guitares)

-Mark Kelly
(claviers)

-Pete Trewavas
(basse)

-Ian Mosley
(batterie)

TRACKLIST

1)Hotel Hobbies
2)Warm Wet Circles
3)That Time of the Night (The Short Straw)
4)Going Under
5)Just for the Record
6)White Russian
7)Incommunicado
8)Torch Song
9)Slainte Mhath
10)Sugar Mice
11)The Last Straw/Happy Ending

DISCOGRAPHIE


Marillion - Clutching At Straws
(1987) - rock prog - Label : EMI



L’incursion de Marillion vers la pop ne date vraiment pas d’aujourd’hui, et elle a même eu lieu pendant que Fish faisait encore parti du groupe. Clutching at Straws est le dernier album avec Fish au chant, et beaucoup de fans (dont moi) sont d’accord pour affirmer que c’est le meilleur de cette période (voir le meilleur tout court). Marillion avait déja eu un succès énorme en 1985 avec son précédent disque, le très doux Misplaced Childhood, un concept album à propos de l’enfance.

Ici, on peut faire le parallèle avec le passage à l’âge adulte (les paroles traitent des déboires de l’alcool) : la musique de Clutching at Straws est bien plus aggressive, mise en valeur par une production remarquable avec enfin un son de batterie digne de ce nom. La marge d’évolution du groupe est moins grande qu’auparavant, on retrouve même ici et là quelques éléments qui ont fait le succès de Misplaced Childhood (mais il y avait déja aussi des points communs entre Script for a Jester’s Tear et Fugazi). Mais il ne s’agit pas d’une redite pour autant, on sent que musicalement, ce n’est plus tout à fait pareil car Marillion semble avoir laissé tombé les longs passages atmosphériques au profit de morçeaux plus courts, plus directs, hyper compacts et d’une grande richesse. Le style du groupe est quand même resté intact, avec toujours les sublimes arpèges de Steve Rothery, les claviers enjoués de Mark Kelly, et le chant de Fish, très en verve sur ce disque.

Clutching at Straws, contrairement aux albums précédents, est très accessible, il ne nécessite pas de longues écoutes car il est tout simplement plus commercial. Enfin, commercial, oui, mais Marillion a quand même réussi l’exploit de rester intègre musicalement alors que son grand-frère Genesis lui s’est bien ramassé dans ce domaine. Les ballades sont plus nombreuses, mais elles sont tellement belles qu’on en redemande : "Sugar Mice" (c’est pourtant le titre le plus faible de l’album), la divine trilogie "Hotel Hobbies" (la plus belle intro de Marillion à ce jour, sombre à souhait)/"Warm Wet Circles"/"That Time of the Night" (on dirait un peu du Phil Collins mais en tellement plus riche), avec de multiples rebondissements et contrastes d’une beauté... ! Sans oublier "Torch Song", très dynamique, avec des montées en puissance impressionnantes ce qui fait que c’est tout sauf banal et mièvre.

Mais heureusement, il y a aussi des moments plus énergiques, comme le hit single très rythmé "Incommunicado", très kitsch avec ses solos de claviers, mais tellement bon, c’est le morçeau joyeux de l’album. D’autres titres apportent une facette plus rock à la musique de Marillion, avec des guitares parfois saturées, on peut citer "The Last Straw" et "Just for the Record", avec toujours des mélodies et des solos magnifiques. Et la pièce progressive (Marillion est toujours aussi à l’aise dans cet exercice) "White Russian" contraste pas mal avec les autres titres qui sonnent plus pop finalement, c’est sûrement le sommet de l’album, assez heavy sur la forme avec beaucoup d’aggressivité dans les vocaux de Fish et plein de petits passages qui filent des frissons histoire de calmer le jeu. Peut-être le digne successeur d’"Incubus".


On a du mal à croire qu’après un tel condensé d’émotions, Fish va quitter le groupe car il est ici au sommet de son art (c’est d’ailleurs son album préféré de Marillion). Après son départ, Marillion d’un côté et Fish en solo de l’autre seront tellement marqués par cette rupture qu’ils auront beaucoup de mal à faire aussi bien !


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