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CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
le 07 octobre 2007
SETLIST
Oculus Ex Inferni
Set The World On Fire (The Lie Of Lies)
Domination
The Serpent's Kiss
The Odyssey
AFFILIÉ
Symphony X
Bordeaux - Rock School Barbey
(01 mars 2016)
Paris - Zénith
(19 avril 2003)
Montpellier - Rockstore
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(26 octobre 2003)
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Symphony X
05 octobre 2007 - Paris - Zénith
Ce vendredi 05 octobre 2007 était un soir important pour tous les fans de metal progressif de Paris et de sa région : deux des plus grands de ses représentants venaient défendre leurs dernières créations sur les planche du Zénith. Sans surprise, la salle était comble, l’ambiance légèrement électrique (les fans de prog ne sont pas non plus des modèles d’exubérance) et la tension palpable. A en juger par les t-shirts arborés par les spectateurs, l’audience semblait presque également partagée entre les fans de Symphony X et ceux de Dream Theater, avec une légère majorité pour ces derniers. Mais les proggeux forment une grande famille, on le sait, et c’est donc devant une salle totalement remplie et homogène que résonnent les premières notes marquant l’arrivée de Symphony X sur scène.
Paradise Lost
, leur dernier album en date
cliquez ici pour lire la chronique
, marquait une volonté délibérée de la part de Symphony X de durcir le ton, et d’aller vers des structures et sonorité plus heavy. On pouvait donc légitimement supposer que cet aspect allait trouver son reflet dans la setlist et l’orientation de cette première partie. Et il n’en est en effet pas allé autrement. La scène, retaillée pour le groupe, était particulièrement petite. Comme pour contraster avec cet état de fait, Russel Allen et ses compères semblaient décidés à mettre le Zénith à genoux : c’est rien moins que les quatre premiers titres (introduction comprise) de leur dernier opus qui ouvrent le bal. L’intro symphonique "Oculus Ex Inferni" commence donc de résonner sous les vivats d’une foule déjà conquise à la cause des Américains, enchaînée logiquement par "Set The World On Fire" qui voit l’entrée en scène des musiciens.
Le groupe entier semble posséder de l’énergie à revendre et donne tout à son public pour le faire vibrer. Malheureusement, comme souvent quand un groupe est en première partie, les conditions ne sont pas avec eux. Le son est assez brouillon, on entendra pas (ou quasiment pas) Pinella pendant les quatre premières chansons, la batterie est surmixée et la grosse caisse envahit l’espace sonore. C’est en tous cas l’impression reçue en gradin, mais vu la taille du Zénith, on peut supposer que le son était meilleur en d’autres endroits de la salle. Cette qualité sonore mitigée n’empêche pas de juger de l’excellence technique des musiciens, Russel Allen en tête, impérial dans son chant souvent mélodico-agressif. On ne reviendra pas sur les impeccables performances techniques des autres musiciens qui n’ont plus rien à démontrer depuis longtemps.
"Domination" s’enchaîne, véritable brûlot metal, faisant headbanguer toute la salle. D’ors et déjà, on peut affirmer que ce titre va rester un classique dans les setlist à venir du groupe - ou en tous cas, on le souhaite très fort tant elle passe bien en live. On suit toujours le trackilisting de l’album, et c’est "The Serpent’s Kiss" qui déboule. Autant ce titre séduit assez bien sur CD, autant en live les mimiques et le chant susurrant de Russel Allen sont définitivement moins efficaces, desservis par la médiocre qualité sonore déjà évoquée. Et puis c’est la surprise, on ne peut pas dire qu’on s’y attendait : Allen annonce "The Odyssey", pièce épique démesurée (de 24 minutes !) sous les hurlements en délire du public. Pourtant, on peut se demander si ce choix était le bon. Déjà parce que cette pièce ultracomplexe ne peut pas avoir le même impact sur scène qu’en studio, ensuite à cause du son (même si – et heureusement ! – Pinella fut enfin très correctement audible) et dernièrement, parce que Symphony X possède dans sa discographie pléthore de titres infiniment plus séduisants, surtout en live.
Que n’ont-ils pas convertis ces 24 minutes en un enchaînement "Sea Of Lies" / "Of Sins And Shadows" / "Smoke And Mirror" ? Et quid de "Evolution (The Grand Design)", ou "Fallen" ? Bref, ce fut "The Odyssey", et ce fut regrettable. Louons la performance des musiciens qui furent irréprochables mais fustigeons une setlist qui partait bien et qui se termine en eau de boudin, laissant clairement une frange non négligeable des spectateurs sur leur faim. Inévitablement, on attend maintenant Symphony X en tête d’affiche, avec une scène à leur mesure, un son qui leur rendrait hommage, une lumière plus travaillée (on a eu droit à 4 spots qui finissaient toujours par éclairer la figure des spectateurs) et une setlist beaucoup plus riche. Oh oui, on attend ça.
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