CHRONIQUE PAR ...

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Painlesslady
le 14 mars 2025




SETLIST

The Night Flight Orchestra :

Stratus
California Morning
Shooting Velvet
Divinyls
Domino
Gemini
Cosmic Tide
This Boy's Last Summer
Paloma
Satellite
Transmissions
Can't Be That Bad
Transatlantic Blues
Burn for Me

Rappel :
White Jeans
Way to Spend the Night
West Ruth Ave

Tragedy :

The Final Countdown (Europe cover)
Tragedy (Bee Gees cover)
Lay All Your Love on Me (ABBA cover)
Summer Nights (Jim Jacobs & Warren Casey cover)
Sweet Caroline (Neil Diamond cover)
Gimme! Gimme! Gimme! (A Man After Midnight) (ABBA cover)
Raining Blood / It's Raining Men
You're the One That I Want (John Farrar cover)
How Deep Is Your Love? (Bee Gees cover)
Stayin' Alive (Bee Gees cover)

Metalite :

Disciples of the Stars
Far from the Sanctuary
Cyberdome
New Generation
Eye of the Storm
Blazing Skies
Afterlife
Peacekeepers
We Bring You the Stars

AFFILIÉ

The Night Flight Orchestra
Lyon - CCO
(12 mars 2020)
Mannheim - MS Connexion Complex
(14 décembre 2017)
Helsingborg - Tivoli
(18 avril 2020)
Tournée
(01 décembre 2018)

02 février 2025 - Tournée


The_Night_Flight_Orchestra_-_Tragedy_-_Metalite_Tournee_20250202

Embarquant avec de la marchandise toute fraîche dans la soute, The Night Flight Orchestra décolle pour une escapade européenne d’une vingtaine d’escales à l’entame de cette année 2025. Paris se situe en début de programme, Karlsruhe vers la fin. Regards croisés, ou parallèles, sur deux prestations très attendues.

Paris – Le Petit Bain – dimanche 2 février 2025 (Painlesslady)

Il arrive parfois qu'on ait l'impression de se réveiller après tout le monde, mais cela donne aussi lieu à de belles découvertes inattendues. C’est ainsi qu’une décennie après la sortie de l’album, l’écoute du morceau "Demon Princess", partagé par Tabris au détour d’une conversation, m’a propulsée, sans crier gare, à bord d’un vol de nuit. Après plusieurs écoutes de Skyline Whispers, j’ai décidé de m'attaquer au reste de la discographie. À la sortie de Give Us The Moon, je commençais à bien maîtriser le répertoire, ce qui n’a fait qu’augmenter mon envie d’entendre THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA en live. Seulement deux dates françaises étant prévues sur la tournée, on s’estime chanceux en se dirigeant vers le Petit Bain en ce dimanche soir glacial. Vu la densité humaine à l’intérieur, on sait qu’on va vite se réchauffer. Le public semble déjà bien échauffé après la prestation de TRAGEDY, groupe assaisonnant le répertoire disco des années soixante-dix à la sauce heavy.
Lorsque Björn Strid fait son entrée sur scène, tout de strass vêtu et accompagné de ses deux choristes, Anna Brygård et Åsa Lundman, parées de leurs robes blanches d’hôtesses de l’air, l’ambiance devient instantanément électrisante. Rien de mieux pour démarrer que le dynamique "Stratus", issu du nouvel album, qui s’ouvre sur une annonce d’aéroport. Trois autres titres du nouvel album seront joués ce soir : "Shooting Velvet", "Paloma" (présenté par Strid en expliquant que cette chanson racontait l’histoire d’une amie hôtesse de l’air ayant eu une aventure avec un pilote, « a real assh*le »), et "Way to Spend The Night" qui passent très bien en live. Malgré tout, les hits des albums précédents ont semblé encore plus percutants, c'est assez flagrant : l’enchaînement incroyable de "Divinyls", "Domino" et "Gemini" a mis le public en ébullition. "Satellite" prend également une toute autre dimension en live. "Transatlantic Blues", que j'adore déjà sur disque, m'a littéralement soufflée. Un des moments forts de la soirée. L’esprit de David Andersson était bien présent, aux côtés des huit membres de l’équipage. Strid lui rendra d’ailleurs hommage, expliquant que ce nouvel album était le premier écrit sans lui, mais que tous les membres ont ressenti sa présence tout au long du processus d’enregistrement. Seules deux petites déceptions (le mot est sans doute un peu fort) : mon titre préféré, "Transmissions", m’a semblé un peu poussif et a légèrement fait retomber l’ambiance. De plus, le groupe n’a pas joué "A Paris Point of View", ce qui aurait été un joli clin d’œil, d’autant plus que Strid a exprimé plusieurs fois à quel point ils aiment Paris et comptent revenir pour une tournée en France.
Ce vol de nuit est passé trop vite. Nous avons eu droit à un concentré d’énergie incroyable dans ce Petit Bain plein à craquer. Une chose est sûre : je retournerai les voir à la prochaine occasion.


Karlsruhe - Substage – vendredi 21 février 2025 (Merci Foule Fête)

Ah, les salles de concert allemandes, tout un poème. Comme le MS Complex de Mannheim ou le LKA - Longhorn à Stuttgart, le Substage de Karlsruhe est un ancien entrepôt en parpaings apparents et tuyauterie saillante, garni de piliers qui masquent la vue des retardataires et d’un bar sur toute la longueur. La seule décoration se résume en une boule à facettes (apportée par la tête d’affiche) et à deux banderoles sur lesquelles sont inscrits des slogans anti nazis - il est précisé dans le règlement intérieur que les personnes manifestant ouvertement des idées de droite ne sont pas tolérées dans l’établissement, situé dans le « quartier créatif  » des Anciens Abattoirs (« Alter Schlachthof »). Pas de punks sinophiles sous 8.6 dans le public cependant, mais des daron(nes)s parfois accompagné(e)s de leurs rejetons qui accueillent METALITE à 19h58 pétantes. Le quintet bénéficie d’un son équilibré en dépit d’une batterie proéminente, bloquée en mode double pédale illimitée. Hormis à l’amorce du second titre pendant lequel il obligera ses acolytes à meubler le temps qu'il resserre les boulons de son instrument, le cogneur de fûts grimaçant ne déviera pas du cahier des charges « power metal germanique, mais joué par des Suédois ». Habits noirs et guitares blanches, quelques samples, up-mid tempo invariable et vocalises à tout va : le balisage est impeccable, du moins pour qui apprécie la tradition dans le style. Le micro est manié par Erica Ohlsson, chanteuse tout en chaînes et spandex, sauf au niveau de la ceinture abdominale. Ses lignes de chant sont peu variées mais exécutées avec justesse et puissance. La mise en scène ? Mis à part un timide lever de guitares vaguement synchronisé qui fait pâle figure en comparaison des chorégraphies millimétrées des confrères de Beast in Black, que dalle. L’impression d'entendre toujours la même chanson s’impose au fil d’un set qui, sans être désagréable, ne laissera sans doute pas de souvenir impérissable aux non fans.
Soit tout l’inverse du show de THE NIGHT FLIGHT ORCHESTRA. 21h16, les musiciens entrent sur scène à l’appel de leur nom et mettent les gaz avec l’ouverture de Give Us The Moon, l’album paru trois semaines auparavant. On comprend dès ce "Stratus" magistral que la performance sera mémorable. Les raisons ? Des interprètes de très haut niveau, un son quasi parfait, une énergie de tous les instants, le tout au service des chatoyantes pépites sélectionnées ce soir (les mêmes que sur l’ensemble des dates de la tournée). L’octuor exploite les qualités de ses compositions les plus récentes, le groove de "Shooting Velvet" et le dynamisme irrésistible de "Way to Spend the Night", notamment. Les Aeromanticas Anna et Åsa choralisent en talons hyper compensés avec autant d’énergie qu’elles en mettent à déclencher des chorégraphies souvent amusantes, en soutien d’un Strid époustouflant, dans tous les sens du terme.
De mémoire de suiveur de la formation AOR, jamais l’ours au béret (et à cape) n’aura aussi bien chanté dans les conditions du direct. Dosant ses interventions à la perfection, il lâche régulièrement des screams stratosphériques, à l’issue de "Cosmic Tide" ou encore de l’infernal "Burn for me". Il fera preuve de délicatesse, au propre comme au figuré, en rendant un hommage chargé d’une émotion communicative à David Andersson, le co-fondateur et principal compositeur tragiquement disparu, à l’entame de "Paloma", séquence douceur en remplacement de "Something Mysterious". Autre moment sensible, le solo bouleversant qui clôt "Transmissions", originellement joué au violon, est retranscrit de manière convaincante par John Lönnmyr, le très classe claviériste qui enchaînera sur une coda de son cru tout aussi agile. Il participera de manière déterminante à la réussite de "Transatlantic Blues", l’incunable épique du premier album – ce riff au milieu qui fait tout basculer, quelle merveille ! - , bien aidé par Rasmus Erborn. Le guitariste désormais titulaire aura littéralement régalé de bout en bout, instaurant une intensité qui atteindra plusieurs points culminants, de la boucle trépidante de "This Boy's Last Summer" au thème frénétique de "White Jeans".
Jonas Källsbäck derrière sa batterie développe un swing que l’on n’avait pas toujours perçu, assisté d’un Sharlee d’Angelo toujours aussi impressionnant derrière sa quatre-câbles, avec laquelle il fera onduler "Domino" dont le retour fait rudement plaisir, à l’instar de "California Morning" et "Can’t be That Bad". Plus traditionnel mais tout aussi délectable est le final "West Ruth Avenue", agrémenté de son incontournable « conga train », que guidera tant bien que mal un type à perruque rouge et lunettes vertes repéré par Strid dans l’assistance. La masse compacte formée par la foule limitera le déploiement de la chenille, tandis que le chanteur improvise un jeu de questions-réponses avec Anna, la plus expérimentée des hôtesses, qui vire au concours de stridence. La version longue de ce morceau en tension croissante ne suffira pas à effacer un ressenti frustrant de temps qui passe trop vite, à l’image du récital tout entier.


Deux salles, une ambiance. Quelque soit l’endroit (au moins deux), NFO enchante. Bien sûr, chacun(e) aura ses préférences sur ce qui est et devrait être joué, mais l’enthousiasme et le professionnalisme mis au service d’un répertoire hors normes envoient dans une stratosphère de joie partagée. La cohésion des musiciens est remarquable, l’exécution magnifique, leur bonne humeur permanente. Loin de se reposer sur leurs lauriers, les Scandinaves orphelins de leur mentor font bloc et montent encore le niveau d’un cran à l’occasion de leur première tournée en 2025. Dire que la prochaine est attendue avec impatience relève de l’euphémisme.


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