CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
le 03 mars 2024




SETLIST

Therion

The Blood Of Kingu
Ruler Of Tamag
Birth Of Venus Illegitima
Tuonela
Twilight Of The Gods
Mon amour, mon ami
La Maritza
Leviathan
Asgård
Morning Star
Black Diamonds
Ginnungagap
Litany Of The Fallen
The Siren Of The Woods
Aeon Of Maat
Lemuria
Sitra Ahra
Quetzalcoatl
Eye Of Algol
Son Of The Staves Of Time

Rappel :
The Rise Of Sodom And Gomorrah
To Mega Therion 

Satra :

From The Night
Sand Of Time
Travellers
Stars
Secret Place
Shadow Engine
Scarecrow
Golden City

AFFILIÉ

Therion
Paris - Elysée Montmartre
(23 janvier 2007)
Limoges - Salle John Lennon
(13 novembre 2004)
Clisson - Hellfest
(23 juin 2007)

25 février 2024 - Paris - La Machine


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En dehors d'un petit interlude pour le Hellfest 2022, cela faisait six ans que Therion n'avait pas foulé le sol français pour une véritable tournée. Une pandémie et trois albums (la trilogie Leviathan) plus tard, Therion est de retour afin de présenter ce triptyque.

Mais avant de retrouver l'un des pères fondateurs du metal symphonique, place aux jeunes Finlandais de SATRA qui présentent leur premier album Sand Of Time. Ce soir il s'agit de leur tout premier concert, le stress se lit sur leurs visages notamment de la vocaliste Pilvi. Que ce soit sur son visage, sa gestuelle, quelques petites bourdes (annoncer la dernière chanson alors que ce n'est pas le cas), elle semble pétrifiée. Pourtant sous ces apparences, sa performance n'a pas à rougir, elle assure que ce soit sur les titres plus speeds comme "From The Night" ou "Golden City" ou plus sombre comme "Stars" ou "Scarecrow". Les quarante minutes du set défile à vive allure et la foule présente semble plutôt bien réceptive à ce metal symphonique léger et sans chichis. Les applaudissements appuyés de fin de set en seront la preuve.
Place désormais à Christopher Johnson et sa bande dont ses fidèles acolytes Thomas Vikström au chant et Christian Vidal à la guitare, ainsi que Lori Lewis pour son grand retour. Bien que membre permanent du combo, l'Américaine est absentes des salles obscures depuis de nombreuses années pour diverses raisons. C'est donc un véritable plaisir de retrouver la soprano, accompagnée de la non moins talentueuse Rosalia Sairem et sa voix puissante et rauque. THERION est le groupe favori de votre serviteur et c'est toujours avec un pincement au cœur que j'assiste à une nouvelle représentation.
Alors bien sûr, et autant être franc dès le départ, la magie s'est quelques peu envolée, non pas musicalement, la trilogie Leviathan, loin d'être parfaite, reste bonne avec des moments que seul le groupe peut proposer. Non, c'est plus sur l'aspect scénique que la magie a laissé place à de la nostalgie. Le jeu de scène et autres gimmicks (surtout des trois vocalistes du soir) semblent tellement démodés et hors de propos, tout comme les tenus, non revues depuis plusieurs années. Si l'apparence laisse à désirer, la prestation elle est à la hauteur des attentes. Des attentes pas aussi élevées que par le passé, juste revoir en forme un groupe pionner. Johnson et ses sbires ont promis un show mêlant la présentation des titres de Leviathan et des vieilleries et ils n'ont pas menti. (vous savez bien que les vieilleries commencent à partir de Theli. Tout ce qui a été composé avant doit répondre de ce fait à un autre adjectif [ndlr : « meilleur » ?].). Les nouveaux morceaux sont au nombre de sept - trois issus du premier chapitre et deux de chaque partie suivante. Concernant le premier acte, c'est un sans faute selon moi, "Tuonela" et "Leviathan" sont taillées pour le live et la première citée fut à mon grand étonnement accueillie comme s'il s'agissait d'un des hits du combo - comme quoi, quand Johnson parle de succès commercial pour Leviathan, il n'a peut être pas tort. "Eye Of Algol", qui possède une vibe de la période Vovin est également réussie.
Concernant les autres propositions, belle surprise concernant "Litany Of The Fallen", que je n'apprécie pas spécialement en audio mais qui est magnifiquement bien servie par le duo Lori/ Rosalia (il faut dire que quand elles se partagent un même titre, ce qui n'est pas souvent le cas, c'est une réussite immédiate). En revanche je suis bien plus septique s'agissant d'"Aeon Of Mat". Quitte à donner dans le puissant et le - très - heavy (ce qui a toujours tenu à cœur de Johnson), autant proposer "Ninkigal" du troisième chapitre). Ceci étant dit, l'acte II, bien que celui ayant le plus mes faveurs, est le moins transposable en live, ce qui plaide en faveur de l’occurrence suscitée. Enfin, la déception sera plus flagrante à propos du troisième volet. J'adore "Ruler Of Tanag" mais elle n'a pas d'impact en live, surtout qu'elle va souffrir de la comparaison avec "Birth Venus Illegitima" jouée juste après. Quant à "Twilight Of The Gods", je la trouve décousue, et sa version en concert ne change pas la donne. Dommage d'avoir laisser de côté des titres comme "Maleficium", "Duende" ou "Nummo" qui me semblent bien plus taillé pour le live. Malgré tout, globalement, le rendu est positif et cela est même la principale satisfaction de la soirée.
Puisqu'il s'agit de mon neuvième show de Therion, aucune surprise pour le reste de la setlist, si ce n'est la présence des deux titres des Fleurs du Mal. "La Maritza" et "Mon amour mon ami". Si la seconde illustre le rendu sonore pas toujours optimum de la Machine, la première est plutôt réussie grâce à une performance tout en justesse de Rosalia. On retrouve par ailleurs tous les plus grands hits du groupe plus ou moins sublimés. Dans le rayon des satisfactions, "The Blood Of Kingu", parfait opener, "Ginnungagap", puissante et démente, le rappel final auquel nous n’échapperons jamais mais qui reste culte ou encore le retour de "Sitra Ahra", toujours bien servie sur scène. En revanche, j'ai toujours la même réserve sur "Lemuria", titre phénoménal sur audio, mais qui ne dégage pas la même puissance émotionnelle quand elle est interprétée par Vikström, tandis que couper "The Draconian Trilogy" de sa première partie est un choix que je n'explique pas. Vous le voyez, le bilan est bien plus que positif. Johnson a affirmé sur Facebook récemment que cela serait la dernière véritable grosse tournée européenne. Le groupe continuera de sortir des albums, de jouer ponctuellement dans quelques salles, de faire deux à trois festivals par été et faire quelques dates en Amérique du Sud. Après tant d'années d'albums et de tournées, comment lui en vouloir ?


Si le concert de ce soir n'est pas le plus mémorable de ceux proposés par Therion, voir la formation de retour après presque six ans d'absence est un véritable bonheur, partagé par tout le public de la Machine venu en nombre. Setlist une nouvelle fois généreuse, musiciens heureux d'être sur scène et performant, première partie au top : le rendez-vous de ce soir est une vraie réussite.


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