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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Jeff Walker
(chant+basse)

-Bill Steer
(guitare)

-Michael Amott
(guitare)

-Ken Owen
(batterie)

TRACKLIST

1) Buried Dreams
2) Carnal Forge
3) No Love Lost
4) Heartwork
5) Embodiment
6) This Mortal Coil
7) Arbeit Macht Fleisch
8) Blind Bleeding The Blind
9) Doctrinal Expletives
10) Death Certificate

DISCOGRAPHIE


Carcass - Heartwork
(1993) - death metal - Label : Earache Records



La légende Carcass continue son petit bonhomme de chemin. Après avoir sorti un des albums pionniers du grind avec Reek of Putrefaction puis s’être continuellement adouci (enfin, cela reste une façon de parler quand on décrit Carcass…) tout en sortant des albums toujours au-dessus de la masse, voilà que le groupe est attendu au tournant après un Necroticism piqué des hannetons. Le résultat ne se fait pas attendre et prend la forme de Heartwork, titre ô combien énigmatique venant de garçons bouchers comme Carcass. Faudrait-il comprendre que l’eau a coulé dans le vin?

Et bien oui. Continuant la progressive marche en avant vers des tempos plus lents et des mélodies plus présentes, cet album s’inscrit dans une logique implacable. Pourtant la patte Carcass est bien là avec des grattes bien grasses et les quelques menus blasts indispensables au bon fonctionnement d’un album de Carcass. On se retrouve donc face à un album plus posé, presque calme, mais qui ne renie pas du tout ses origines violentes et sanguinaires. De toute façon, il est clair que Carcass n’a pas perdu en identité en suivant le chemin qu’il se trace. Bien au contraire! Le groupe devient de plus en plus unique au sein d’une scène death qui a tendance à tendre vers le toujours plus fort, toujours plus vite. Ici, ce seront les douceurs qui prendront le pas sur la violence.
Néanmoins, ne vous laissez pas abuser par le vocabulaire, car douceurs dans ce contexte voulant dire mélodies et soli. Pas de fioritures ou de mièvreries. On reste entre serial killers. Car il y a toujours des riffs ultra gras et lourds pour vous rappeler que le propos est au death metal et rien d’autre. Toutefois, l’album s’ouvre sur un "Buried Dreams" au riff à la mélodie sans borne. Et ma foi, fort excellent. Cette chanson démontre d’ailleurs tout le talent des anglais à écrire dans le registre purement mélodique. Registre qui est loin d’être le seul dans lequel ils excellent. "Carnal Forge" montre la facette plus death gras du groupe et "Heartwork", la chanson titre se permet d’être un mix parfait des deux avec une intro typiquement death avec son petit blast et derrière un riff mélodique à souhait qui ne sera pas sans être rappelé par toute la scène suédoise qui sévît par la suite. Et grâce à cette chanson on se rend compte de l’influence évidente qu’a été le groupe sur toute la scène death mélodique scandinave tant cet album en contient tous les germes (voire gimmicks…). Bref Carcass joue encore une fois le rôle de précurseur.
Ce n’est pas fréquent pour un groupe que d’être deux fois précurseur et c’est pourtant ce qui arrive dans le cas de Carcass. Chapeau bas aux messieurs. Puisque nous sommes dans les chapeaux bas, il faudra les baisser devant le talent de musiciens dont ils font preuve puisque chaque riff, chaque partie de batterie et chaque ligne de basse est joué au-delà de tout reproche avec une variété et une fluidité rare. Ensuite un petit encart spécial pour les soli car ils sont nombreux à parsemer la galette et inspirés. En effet Bill Steer et Michael Amott s’en donnent à cœur joie et se relaient souvent dans des duos/duels de haute volée. On assiste ainsi à des déluges de notes qui savent toujours rester mélodiques et loin du solo forcé briseur d’ambiance.


Cette chronique se terminera avec un petit mot sur le chant. Très écorché vif sans donner dans les canons du black (tant mieux), il impose le respect par la violence et la puissance qui s’en dégage. Impressionnant et utile au service de la musique de Carcass, il accomplit à merveille la tâche qui lui est dévolue. Finalement, Heartwork porte bien son avec des mélodies qui vont droit au cœur tout en sachant effectuer un bon travail de sape propre au death.


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