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CHRONIQUE PAR ...

5
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 19/20

LINE UP

-George "Corpsegrinder" Fisher
(chant)

-Jack Owen
(guitare)

-Pat O'Brien
(guitare)

-Paul Mazurkiewicz
(batterie)

-Alex Webster
(basse)

TRACKLIST

1) I Will Kill You
2) Disposal Of The Body
3) Sentenced To Burn
4) Blood Drenched Execution
5) Gallery Of Suicide
6) Dismembered And Molested
7) From Skin To Liquid
8) Unite The Dead
9) Stabbed In The Throat
10) Chambers Of Blood
11) Headless
12) Every Bone Broken
13) Centuries Of Torment
14) Crushing The Despised

DISCOGRAPHIE


Cannibal Corpse - Gallery Of Suicide
(1998) - death metal - Label : Metal Blade Records



Les personnes qui pensaient que Cannibal Corpse n'était capable que de faire du bruit ont du réviser leur jugement en cette année 1998, une année où le death metal commençait à se démocratiser et à être accepté par la communauté metal comme un style musical à part entière, et non plus comme un style réservé à des tarés en manque de brutalité. Cannibal Corpse réussit ici un véritable coup de maître, son meilleur album, le plus musical qu'ils aient fait.

Pour une fois, la musique de Cannibal Corpse ne repose pas uniquement sur les rythmes « boom boom boom » du batteur, parfait pour se cogner la tête en symbiose avec le marteau piqueur du coin ou sur les grognements gore du chanteur. Non, on peut même dire que l'arrivée du guitariste Pat O'Brien (ex Nevermore) est une bénédiction pour le groupe, car grâce à lui, Cannibal Corpse va enfin pouvoir incorporer des éléments mélodiques (si si) et varier les ambiances dans son habituel massacre à la tronçonneuse. Jusque là, seul The Bleeding (le dernier album avec Chris Barnes au chant, parti beugler avec brio chez Six Feet Under) manifestait une timide intention de musicaliser le death de Cannibal Corpse, mais tout ceci restait encore très gore.
Mais pour Gallery of Suicide, un gros risque a été pris et l'album ne plaira pas à tout le monde. On parlait d'ambiances donc, oui, Cannibal Corpse a eu l'excellente idée d'intégrer des riffs dégageant des atmosphères flippantes, tout en restant extrêmement rapide dans les tempos. C'était dur de ne pas se casser la gueule à ce jeu-là, mais le défi est relevé haut la main. L'incroyable instrumental "From Skin To Liquid" en est un bon exemple, terrifiant et pesant, c'est le morceau le plus lent du groupe, du doom quasiment. Il contient même des solos de guitares mélodieux, ce qui tranche radicalement avec les solos « slayeriens » (traduire par non-harmonieux) qu'ils nous assènent en principe.
Et au niveau du death brutal pur et dur, les progrès accomplis par les musiciens sont assez conséquents, on est loin du poussif Butchered At Birth, lequel ne contenait que trois ou quatre titres réellement puissants avant de lasser l'auditeur. Le nouveau chanteur, Georges "Corpsegrinder" Fisher, possède un sens du rythme incroyable qui faisait défaut à Chris Barnes. La vitesse à laquelle il débite ses phrasés est assez hallucinante. Ses lignes de chant s'accordent parfaitement avec la rapidité des riffs et des parties de batterie pour une efficacité optimale. Cannibal Corpse est certainement le groupe de death qui maîtrise le mieux cet aspect rythmique. Le bourrinage de masse n'a donc pas disparu, qu'on se rassure, mais jamais il n'a été aussi jouissif et puissant : comment résister au pilonnage intensif représenté sur des titres purement rythmiques comme "Disposal of the Body", le heavy "Sentenced To Burn" ou "Crushing the Despised" ? La performance de Georges Fisher laisse sur le cul. Sa voix n'est peut-être pas aussi gutturale que celle de Chris Barnes, mais au niveau vitesse et concision, il l'enterre sans problème.
Donc tout amateur de death metal aura également du mal à résister aux riffs typiquement old-school, à la fois gore et musicaux de "Dismembered and Molested" ou "Headless", rendant le death metal de Cannibal Corpse terriblement accrocheur. L'aspect monolithique et parfois ennuyeux du death metal primaire et brutal ne se retrouve pas ici, on ne s'ennuie pas une seule seconde sur ces quatorze chansons. Au niveau des guitares, c'est simple, "Gallery of Suicide" contient sûrement les plus beaux riffs de death gore que j'ai entendu, inspirés jusqu'à épuisement des stocks (je ne parle pas du death metal technique prise de chou à la mort moi le nœud ici). Des atmosphères terrifiantes viennent également donner du piment aux compos comme sur la partie instrumentale de "Blood Drenched Execution", sur Gallery of Suicide et la tuerie de l'album, le flippant "Centuries of Torment", ce dernier contenant des passages mélodiques du plus bel effet, toujours joués à cent à l'heure.


Il ne faut pas se leurrer toutefois, Cannibal Corpse n'a pas une discographie aussi riche et intéressante du niveau de Gallery of Suicide, mais pour avoir sorti un album de ce calibre, rien que pour ça, je dis respect. Le groupe qui arrivera à me mettre une claque équivalente dans le death metal de base, je l'attends toujours. A titre de comparaison, cette évolution me rappelle beaucoup celle d'Immortal avec le fameux At the Heart of Winter. Pour les deux groupes, après avoir atteint des sommets sur ces albums, il leur sera très difficile ensuite d'en enregistrer d'autres aussi intéressants sans répéter la formule magique et lasser l'auditeur...


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