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CHRONIQUE PAR ...

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Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Sadew
(chant)

-G.S.R.
(guitare)

-Ryo
(chant+basse)

-Ryu
(guitare)

-Aki
(claviers)

-Violator
(batterie)

TRACKLIST

1)Exotic-6-Cordinator
2)Cyber Green
3)Freedom
4)Energy Blast
5)Pitch Black Room
6)Another Dimension
7)Metropolice
8)C.E.0079
9)Innocence
10)Peacemaker
11)Neo-Gothic-Romance
12)Cosmic Highway (bonus Europe)

DISCOGRAPHIE

Idolator (2006)
Mozaiq (2007)
Epsilon (2011)

(2007) - electro metalcore - Label : Dockyard1



Tout juste un an après le lancement européen du précédent album Idolator, Blood Stain Child envoie une deuxième salve avec Mozaiq. Quelque petits changements comme l'adjonction d'un vocaliste supplémentaire avec Sadew, un nouveau look (on y reviendra, arrêtez de baver), mais l'âme originelle est restée : de l'énergie metalcore, de l'énergie techno, de l'énergie tout court et Tue Madsen aux manettes. Le cocktail est toujours détonnant, certes sans l'effet de surprise d'Idolator, mais cela fonctionne à l'identique.

Souvenez-vous de la conclusion de la découverte d'Idolator en ce début d'année : «Allergiques aux mélanges métal/techno, passez votre chemin, vous ratez quelque chose. Je réserve dès à présent le prochain.» : presque rebelote. Presque, car le côté techno est toujours présent, mais le prochain est là : Mozaiq. Non ce n'est pas une énième tentative de votre banquier agricole préféré d'extorquer des sous à vos enfants, c'est un album qui surfe sur la vague de son prédécesseur. Car nos amis nippons n'ont pas changé la recette, ni les influences In Flames-iennes ou Bodom-iennes, ni la production aux petits oignons suédois du studio Antfarm, ni la rapidité des rythmiques, ni les facilités commerciales que pouvait arborer également Idolator...Mais il y a heureusement ces mélodies punchy-catchy qui propulsent Blood Stain Child bien au dessus de la mêlée metalcoreuse clonesque à laquelle nous sommes habitués.

Attardons-nous juste un peu sur les petits changements. Le côté voix claire à la Manson qui apparaissait sur Idolator a disparu au profit d'une voix claire plus conventionnelle et donc moins typée. Difficile d'affirmer qu'il s'agit d'une perte, mais l'on peut penser à une diminution de l'identité vocale, en ce sens que la voix métalcore n'est pas, et n'a jamais été d'ailleurs, originale bien que dans la moyenne haute des voix métalcore. Si l'on considère à juste titre que l'identité de Blood Stain Child est en très grande majorité due à sa capacité talentueuse de mêler l'univers cyber-techno au metalcore, la voix n'a pas grande importance, à partir du moment où elle est de bonne qualité, et c'est le cas même si mon canard en plastique jaune ne verra pas sa troisième patte cassée. Finalement, le vrai changement, c'est le look : L'univers du manga futuriste a laissé la place aux écoliers modèles bien sages, style chemise blanche/cravate décontractée. Oui, c'est ça, un peu comme Britney dans le clip de "Ooops, I did It Again"...

La multiplication des écoutes fait apparaître une sorte de crescendo vers de plus en plus de plans technos, de "Freedom" la plus melo-metal de l'album, en passant par "Pitch Black Room", et avec en point d'orgue "Peacemaker", titre le plus marqué dans le genre, vu qu'il s'agit en fait d'un pseudo «instrumental» qui donne une envie presque irrésistible de sauter partout, sur une piste aux lumières stroboscopiques, sous l'effet d'ecsta...Hum...Sinon, si votre pilosité a besoin de volume, essayez donc l'écoute de l'intro de "Pitch Black Room", un modèle d'intégration parfaite de la techno dans le metal, même extrème...sauf si vous êtes allergiques aux samples. Le tableau a l'air assez tentant, non? Certes, mais un peu de recul permet de se rendre compte que le combo japonais est peut être plus doué pour faire de la techno metalcoreuse que du metalcore technoïde. Si vous saisissez la différence, cela implique une remise en question de la place du metal dans la musique du groupe, donc une prise de risque qui n'est pas de mise sur ce dernier opus.


Le groupe est resté égal à lui même en l'espace de deux albums : toujours autant de vivacité et de verve, toujours cette production sans faille et ce sens de la mélodie accrocheuse. Mais tant de pouvoir créatif pour faire la même chose, même très bien, n'est-ce pas facile? Alors, pourquoi ne pas se pencher sur un prochain album -ou un side project- résolument plus techno, avec toujours cette voix écorchée et ces guitares rapides et techniques qui permettront encore de classifier Blood Stain Child dans le metal, et en plus un élement identitaire, à savoir l'affirmation bien plus marquée de leur orientalité, voire de leur «nipponité» (parlons ici de samples à caractère orientaux comme au début d'"Innocence" ou de chants en japonais par exemple). Oui, s'il vous plait, prenez donc ce risque, je vous suivrai... Ooooh que oui.


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