CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Dorothee Pesch
(chant)
-Nick Douglas
(basse)
-Joe Taylor
(guitare)
-Oliver Palotai
(claviers)
-Johnny Dee
(batterie)
TRACKLIST
1)You're My Family
2)Haunted Heart
3)Strangers Yesterday
4)Thunderspell
5)Warrior Soul
6)Heaven I See
7)Creep Into My Brain
8)Above The Ashes
9)My Majesty
10)In Liebe Und Freundschaft
11)Ungebrochen
12)Shine On
DISCOGRAPHIE
À la sortie de son précédent disque, le best-of Classic Diamonds, reprenant la plupart de ses tubes en version orchestrale, la charmante Dorothee Pesch avait annoncé, pour son quatorzième effort solo, un album pêchu dans la continuité de son glorieux passé avec Warlock. C'était là s'avancer un peu. Warrior Soul, à l'inverse, démontre plutôt une tendance popisante de plus en plus persistante, et supplante au heavy-metal un hard-rock catchy et facile d'accès. Voilà notre blonde embarquée dans une spirale musicale où, probablement, seuls ses fans la suivront et la cautionneront. À ceux-là, Doro dédie justement un ouvreur "You're My Family", énergique et taillé pour le live.
Certes, les riffs de "Haunted Heart" ou de "Creep Into My Brain" fleurent bon le heavy traditionnel. Mais Doro Pesch privilégie désormais un chant posé et gentillet, limitant les risques. Qu'il est bon pourtant de l'entendre s'énerver, comme à la bonne époque, sur un "Ungebrochen" pas piqué des hannetons, seul titre faisant réellement honneur à la « metal queen » ! Mais ce morceau très court n'est pas représentatif de Warrior Soul, loin de là. En revanche, le côté catchy de "Stranger's Yesterday" et de ses couplets en guitare claire, ou encore de "Thunderspell", est appréciable et rassure quant aux capacités de la belle à trouver des refrains chantants. "Haunted Heart", pour ne rien cacher, fait plus ou moins figure de "I Rule The Ruins" version 2006...
Le reste s'assimile finalement à de la pop / rock soft, de plus ou moins bonne qualité d'ailleurs. Le morceau-titre "Warrior Soul" par exemple, censé imposer pour le contraste une atmosphère sombre et oppressante, est poussif à l'écoute et ne décolle jamais vraiment ; c'est donc plutôt raté. Les ballades sont 100 % « made in Doro », c'est à dire très faciles et prévisibles, mais "In Liebe Und Freundschaft" - véritable hit outre-Rhin - et "Shine On" permettent au moins de savourer la voix délicatement éraillée et l'accent germanique si sexy de la Sharon Stone du rock. Les soli de guitare se font rares et peu inspirés, et plus inquiétant, les morceaux dispensables se multiplient ("Above The Ashes", "Heaven I See", "My Majesty").
Warrior Soul constitue donc une suite logique à Classic Diamonds, mais abandonne délibérément, pourrait-on croire, l'un des aspects les plus intéressants de Doro, que seul le heavy "Ungebrochen" fait perdurer. Les fans, tous amoureux, adoreront ; les autres laisseront tomber.