6765

CHRONIQUE PAR ...

67
Silverbard
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17.5/20

LINE UP

-T.J.
(chant)

-N.K.
(guitare+basse)

-Tobias S.
(batterie)

TRACKLIST

1) Zeichen
2) Lichtmensch
3) Nachstam
4) Zu Grunde
5) Vergängnis
6) Zerfall

DISCOGRAPHIE

Unstille (2) (2012)
Unstille (2012)
Stellar (2015)
Finisterre (2017)
Noktvrn (2021)

Der Weg Einer Freiheit - Unstille (2)
(2012) - black metal - Label : Viva Hate Records



Le black metal est une entité insaisissable, et quoi qu'on en dise, à part entière dans le vaste monde du metal passé, présent et futur. Der Weg Einer Freiheit en est la preuve éclatante. Vous-même connaissez ce maelström d'émotions qui vous prend à la gorge, vous transporte dans sa violence hurlée, dans sa saturation si exquise, dans ses phrasés incantatoires, dans ses sonorités aiguisées et pourtant si hypotoniques pour qui sait pénétrer les arcanes du genre. Car oui, pour reprendre notre Empereur à tous : « Le black metal, c'est tellement d'émotions à la fois que ça peut être difficile à supporter. De nombreuses personnes ne passeront pas le cap. ».

On juge bien souvent énormément un album sur son opener, première impression qu'on redécouvre à chaque écoute. L'opener de Unstille se nomme "Zeichen", dure plus de douze minutes et résume à lui seul tout l'album au travers de CE chant raclé, CE riff, CE lead et CE blast-beat, tous aussi magnifiques l'un que l'autre, transpirant tout ce que le black metal peut représenter dans l'inconscient de chaque aficionado du genre. C'est d'ailleurs le sentiment majeur qui ressort de cet album et qu'on pourrait résumer par le slogan d'une marque de multinationale dont on taira le nom.... : « c'est tout ce que j'aime ». Der Weg Einer Freiheit propose un « best of » du black metal d’obédience plus mélodique qu'orthodoxe, où tout semble parfaitement à sa place, tant dans le développement et la construction des riffs que dans l'enchaînement des plans en crescendo ou lors des breaks. La production relativement claire (et donc aux antipodes de tout ce qui pourrait être défini comme trve) est à l'image de ce désir de sublime : la basse en particulier est excessivement audible, les leads de guitares occupent une place centrale, chaque guitare est parfaitement distincte sur chaque canal et la batterie est mixée de façon remarquablement équilibrée.

"Lichtmensch" montre en outre la grande technicité des musiciens avec un niveau instrumental qui n'aurait rien à envier à un groupe de prog ou de tech-death, tout en restant dans un cadre black où l'émotion et l'atmosphère prédominent sur la démonstration technique. L'espace de l'instrumental "Nachtsam", le quatuor allemand ouvre une magnifique parenthèse post-black avec une insolente réussite tout le long d'un crescendo qui en mettra plus d'un à genoux, quand ce ne sera pas aux larmes. "Zu Grunde", titre le plus court de la galette, s'occupe alors d'un revirement de décor avec le retour d'une rythmique marteau-pilon soutenue par une mélodie qu'on croirait sortie d'un album de Windir. "Vergängnis" se construit sur un modèle bien plus cinématographique (n'étant pas sans évoquer Hypno5e) avec des transitions magnifiques entre calme et apocalypse (la deuxième moitié du morceau est tellement exemplaire qu'il devrait être donné en exemple dans toutes les écoles de black metal !). Sans doute encore plus que sur "Zeichen", le paroxysme de la délivrance cathartique est atteinte dans un tourbillon de riffs qui semblent tout droit sortis des Enfers et sublimés par un chant possédé comme il se doit. "Zerfall" se charge alors d'enfoncer le clou à coup de blast beats frénétiques dans un dernier cri agonisant.

Deuxième album seulement du groupe après un premier EP, la quatuor allemand se pose en nouvelle flèche montante de la scène et vient même détrôner les références germaniques que sont Secrets Of The Moon et Infestus sur leur propre terrain de jeu. Maintenant il est temps de se poser LA vraie question : « BON LES GARS, C'EST QUAND QUE VOUS PASSEZ EN FRANCE ??? »


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 6 polaroid milieu 6 polaroid gauche 6