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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Mike Williams
(chant)

-Brian Patton
(guitare)

-Jimmy Bower
(guitare)

-Gary Mader
(basse)

-Joe LaCaze
(batterie)

TRACKLIST

1) Agitation! Propaganda!
2) Trying To Crack The Hard Dollar
3) Parish Motel Sickness
4) Quitter's Offensive
5) Nobody Told Me
6) Worthless Rescue
7) Framed To The Wall
8) Robitussin And Rejection
9) Flags And Cities Bound
10) Medicine Noose
11) The Age Of Bootcamp

DISCOGRAPHIE


Eyehategod - Eyehategod



Dix ans pour un nouvel album de Eyehategod ? Et encore, il aurait pu se faire attendre davantage, connaissant les quelques problèmes qu'a eu le groupe durant ce laps de temps : membre qui a fait de la prison, batteur décédé… Cette attente est d’autant plus étonnante qu’une certaine régularité s’était installée entre les sorties, qui arrivaient tous les deux ou trois ans.

Finalement en dix ans, on aurait presque pu s’attendre à des changements dans la formule. Mais Eyehategod reste Eyehategod. Et surtout, Eyehategod sort Eyehategod. C’est donc sur des larsens, et toujours sur cette impression permanente d’instabilité que débute ce disque éponyme. De façon surprenante, le premier titre envoie directement un passage rapide toujours avec le côté hardcore du groupe, le même que celui qu’il avait il y a dix ans. Eyehategod est comme ces vieilles baraques de caractères : on peut les laisser une décennie fermées, les rouvrir pour y faire un tour, et trouver que rien n’y aura bougé, en dehors d’éventuelles toiles d’araignées.  Quoi-qu’ici, il y a tout de même eu rénovation massive : terminées les productions manquant de quoi que ce soit, tout sonne puissant, à l’éventuel détriment des larsens qui perdent un peu de charme ; et le chanteur a fini par se trouver un micro qui lui permet enfin de chanter des mots et plus des grognements mimant le croisement intéressant d’un anus de chat sauvage avec une poutre entourée de barbelés. Lorsque le premier ralentissement survient, pas de réelle surprise non plus. C’est davantage l’ajout de pas mal de plans mid-tempo teintés de stoner qui étonnera : cela ne dépareille pas le moins du monde avec la musique des Louisiannais, semblant même tout naturel, alors que les albums précédents en contenaient peu ou prou.  
La musique garde tout de même quelques relents doom qui tâche, celui du bayou sordide, avec une basse bien présente, même s’il est regrettable qu’il soit moins représenté. De même, comme il est de coutume chez ces désormais piliers de scène, la structure des morceaux demeure assez chaotique, même si l’album est moins linéaire que n’ont pu l’être les précédents. Cela-dit, même après dix ans d’absence, certains écueils demeurent à signaler. L’apparition des plans stoner ne ravira évidemment pas toute la clique de fans, et certains sont assez dispensables, à l’image de celui débutant "Nobody Told Me". En revanche, lorsqu’ils apportent de bonnes idées, comme ces guitares harmonisées sur "Worthless Rescue", il est impossible d’y être totalement hostile. Pour une fois, l’impression d’entendre toujours le même morceau n’est pas de la partie, et peu de passages sont réellement en-dessous du lot : les accélérations sont toujours aussi jouissives et vicieuses, les passages éléphantesques toujours aussi sordides. En revanche, les moins portés à gauche/intéressés par la politique regretteront éventuellement la présence du discours de deux minutes à l’entame de "Flags and Cities Bound", qui n’est franchement pas très utile. Une chance que le titre donne carrément le change derrière, en exhumant les guitares grinçantes et la lenteur outrancière.


Au final, un retour au niveau optimal de Dopesick, avec de petites nouveautés qui prennent tout de même une bonne part de la musique. Pour les amateurs de stoner, le nouveau Eyehategod ne peut que plaire, tandis que les nostalgiques devront plutôt retourner à leurs vieilles reliques mal produites. Cela-dit, les racines ne sont nullement trahies, et ceux qui suivent le groupe se doivent de ne pas faire l’impasse.



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