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CHRONIQUE PAR ...

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Lotus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 19/20

LINE UP

-Colin H. Van Eeckhout
(chant)

-Lennart Bossu
(guitare)

-Mathieu J. Vandekerckhove
(guitare)

-Marteen P. Kinet
(basse)

-Bjorn J. Lebon
(batterie)

TRACKLIST

1) Silver Needle/Golden Nail
2) Le Gardien Des Rêves
3) De Dodenakker
4) Terziele

5) Razoreater
6) Aorte. Nous Sommes Du Même Sang
7) Thurifer, Et Clamor Ad Te Veniat

DISCOGRAPHIE

Mass IV (2008)
Mass V (2012)
Alive (2016)
Mass VI (2017)
A Flood of Light (2019)

Amenra - Mass IV
(2008) - postcore Sludge atmosphérique déchirant - Label : Hypertension Records



«L’air était lourd, les cendres et la fumée opaque recouvraient le soleil sombre et orangé. Le sol n’était plus, sa fertilité s’était envolée… Il était noir et sec, chaque pas provoquait une craquelure bruyante. Comment en sommes-nous arrivé là ? Va savoir, tout le monde s’en fout de toute manière il n’a plus personne. Je n’ai plus d’amis, plus personne à qui transmettre mon vécu et ma douleur, heureusement mon walkman a survécu… Et Amenra et sa quatrième masse. »

C’est dans ce climat lourd et sombre qu’Amenra, de bons Belges de Courtrai pas très joviaux, opère, et le moins qu’on puisse dire c’est que la joie n’est pas présente ici, même pas en sachet ni même dans des seringues infestées. Tout a été éradiqué, ce sentiment n’existe plus du tout… Après quelques démos qui annonçaient les perles à venir et un Mass III absolument magistral, les belges reviennent avec la suite de cet univers horrible qu’ils ont crées : un monde post-apocalyptique sans vie mais néanmoins empli de douleur tout simplement. La recette est la même ici, ne cherchez pas un quelconque changement, toujours ce post-hardcore sludge rappelant fortement Cult Of Luna lourd, opaque et négatif au maximum gorgé de riffs éléphantesques imbibés d’émotions et de frissons dont seul Amenra à le secret. Mass IV n’est pas un disque à mettre dans votre Twingo pour rouler vitres baissées dans le centre-ville et espérer chopper quelques gonzesses, à part vous jeter dans un fossé vous n’obtiendrez rien de cette bêtise. Non, cette rondelle s’écoute chez soi dans un endroit confiné et peu rassurant ou bien le jour où la terre s’arrêtera, c’est au choix.
A vrai dire, ce Mass IV pourrait « faire chier ». Oui, les personnes non-initiées au concept sludge et ces riffs répétitifs au possible risque l’ennui ou du moins l’incompréhension. Car, oui, Amenra fait parti de cette scène où les ambiances se révèlent peu à peu, s’ouvrent tel une orchidée et explosent en fin de morceau, on aime ou pas mais c’est le style qui veut ça dirons nous. Le décor se plante avec "Silver Needle/Golden Nail.", un morceau progressif au possible débutant sur fond de clavier sombre et angoissant accompagné d’une batterie au rythme mortuaire et d’une guitare timide mais efficace, au fur et à mesure, le rideau se lève laissant place à la définition même du mot « douleur » et du terme « chair de poule »grâce à l’incroyable vocaliste. Sa voix est une abomination pour l’humeur, un cri sincère et terrifiant chargé de douleur et peur, un hurlement déroutant, mais avant tout humain. Ce schéma est en gros appliqué à chaque morceau, c’est la loi du sludge. Alterner riffs lourdissimes et diablement efficaces et inspirés et passages plus atmosphériques pour ensuite reprendre de plus belle et nous surprendre grâce à un crescendo d’émotions.
Ce n’est pas "Le Gardien Des Rêves" qui cassera cette ambiance installée profondément dans nos crânes. Bien que plus direct (et parfois c’est pas plus mal) et rapide, ce gardien se veut très convainquant et son break « qui-remet-les-choses- au-clair » le prouve bien, reste un morceau passant assez inaperçu comparé au reste. "De Dodenakker" (oui c’est du néerlandais, ne me demander pas la traduction j’ai toujours eu la moyenne et jamais plus mais je suis presque sûr que « dode » signifie « mort ») reprend les même éléments que le premier morceau, à vrai dire les morceaux sont assez similaire mais il reste tout de même intense et riche malgré l’abus de la célèbre mais détestée corde à vide. Oui elle instaure une ambiance plus lourde et si ça peut ennuyer à première vue, ça au contraire la sensation de transe grandiose qui se développe de l'album. Je préfère à l'inverse de la masse (haha) cet opus à son précédent, bien plus axé sur les émotions. Mass IV est indéniablement un très bon cru varié grâce entre autre, au doomesque "Terziele" et au rockant "Razoreater", deux « interludes » brèves et agréables aérant le tout.


Je ne parle pas des deux derniers titres, vous spoiler le Cult Of Lunisant "Aorte. Nous Sommes Du Même Sang" ça serait tout bonnement machiavélique… « Déjà fini ? Et merde, plus de piles… Bon, tâchons de trouver un dîner décent. Y’a de le suie, des os et de la poussière bien fraîche ça change des steaks, ouais c’est moins colorés et c’est pas plus mal en fin de compte. »


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