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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Johannes Persson
(chant+guitare)

-Klas Rydberg
(chant)

-Erik Olofsson
(guitare)

-Axel Stattin
(basse)

-Marco Hildén
(batterie)

-Magnus Lindberg
(batterie)

TRACKLIST

1) The Revelation Embodied
2) Hollow
3) Dark Side Of The Sun
4) Sleep
5) To Be Remembered
6) Beyond Fate
7) 101
8) The Sacrifice

DISCOGRAPHIE


Cult Of Luna - Cult Of Luna
(2001) - postcore sludge atmosphérique - Label : Earache Records



Comprendre une musique sur le tard… c’est l’apanage de tout un chacun. On se dit que l’on va aimer parce que c’est étiqueté « tel genre », mais qu’au final on est complètement déçu. Déçu parce que l’on s’attendait à autre chose. Puis, pour peu que l’on persévère, on réalise enfin le pourquoi du comment ; et souvent, on se prend d’une certaine passion pour l’œuvre auparavant honnie. Ainsi, Cult Of Luna, qui s’annonce plus aérien et réfléchi avec son patronyme m’a bien détrompé au départ.

Dans ce premier album, on pourrait s’attendre légitimement à un sludge atmosphérique tirant bien plus sur le post-rock que celui des deux autres formations cultes du genre (Neurosis et Isis, mais vous le saviez déjà). Et quelle n’est pas la surprise après la montée en puissance de "The Revelation Embodied"… La formation nous entraîne sur un champ de bataille où la guerre se ferait au fil de lancers d’amas de goudron des guerriers les uns sur les autres. Quid du côté aérien ? Haha, naïf que nous sommes, nous crûmes dûment qu’une labellisation lunaire nous permettrait une évasion aérienne. Or, ledit culte trompeur nous ramène violemment à terre, nous cloue au sol sous des vagues de dissonances, toujours aussi inattendues. Mais surtout, il nous délivre riff épique sur riff épique, et ce qui se trouve à même de ne paraître que des enchaînements philistins de powerchords destinés au plus bestiaux des coreux, sont en fait des édifices sonores bâtis par deux guitaristes qui ont prouvé leur valeur au fil du temps.
Quand bien même ils nous traînent de force à la guerre, sous la menace constante des obus, les cultistes ne font pas omission des accalmies très provisoires qu’accorde parfois le conflit. Ainsi trouve-t-on du violoncelle dans le quart d’heure de "Sleep" ou les dix minutes de "Hollow", ou de brefs intermèdes permettant de souffler avant de se lancer dans une nouvelle escarmouche. Rien moins qu’une heure, c’est ce qu’il faudra endurer avant d’espérer revoir la lumière. Diable, que cela peut sembler long pour peu que l’hypothèse de la musique plus légère et aérienne ait été envisagée. Bien que les dissonances déjà évoquées puissent évoquer la fumée s’élevant vers le ciel noirci par la pluie des bombes, il sera difficile de sortir indemne de la lutte. Tout au long du disque, l’oppression est poussée plus loin, à mesure que se fait l’avancée dans les lignes ennemis, jusqu’à ce Sacrifice final, on s’effondre, criblé de projectile, ensanglanté, mais tout de même satisfait d’avoir pu vivre ces moments intenses placés sous le signe d’une grisaille meurtrière, qui rappelle à chacun son état mortel, mais l’exhorte pourtant à donner le meilleur, pour la simple nécessité de survivre.


Si Neurosis voulait mettre en musique l’apocalypse, Cult Of Luna lui propose sa propre version, sans avoir le moins du monde à rougir, puisqu’il gagne en immersion ce qu’il perd en diversité ; pour le meilleur. Qu’on ne se dirige pas vers ce disque pour entendre les envolées gracieuses du post-rock, mais plutôt pour reprendre les choses telles qu’elles furent laissées lors de la dernière guerre. Massif, conquérant, lancé comme un panzer, la musique de Cult Of Luna ne marquera probablement pas tout de suite ceux qui ont l’habitude de celle plus nuancée de la Névrose. En revanche, pour peu que vous imaginiez le sludge comme un genre avec des barbus qui braillent en massacrant leur guitare, vous ne serez pas déçus. Comment ça le cas du metal dans sa globalité ?



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