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CHRONIQUE PAR ...

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Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 5/20

LINE UP

-Rob Vitacca
(chant)

-Oliver Schmid
(guitare)

-Tony Berger
(guitare)

-Christian Steiner  
(clavier)

-Willi Wurm 
(batterie)

TRACKLIST

1) My Release In Pain
2) Antiadore
3) What I'm Not
4) All For Nothing
5) Dead To Me
6) Abandon
7) Still In Need
8) Deny For Now
9) Head Held High
10) My Chest
11) Remembrance Song
12) A Sigh

DISCOGRAPHIE


Lacrimas Profundere - Antiadore
(2013) - rock gothique - Label : Napalm Records



« On va finir par croire que je déteste le rock et le metal gothique, et que si je m'attribue un cd de ce genre de temps en temps c'est uniquement pour satisfaire mes pulsions masochistes. Il y avait eu les... » Stop ! On me dit dans l'oreillette que cette approche a déjà été tentée par le Chameau Cosmique... Dommage, car c'est une bien bonne entrée en matière pour évoquer le cas Lacrimas. Plus généralement, c'est carrément la chronique de CCC pour Songs For The Last Views qui est remarquable. L'album y est finement cerné en quelques lignes. Chapeau. Aujourd'hui, c'est à mon tour de continuer la douloureuse étude du combo allemand. L'histoire va être vite menée car depuis 5 ans, rien n'a changé. Rien. 

L'Allemagne par-ci, l'Allemagne par là... La France vit au rythme de l'Allemagne ces temps-ci. Le pays serait une référence dans à peu près tous les domaines. Si le propos est sûrement  fondé pour ce qui relève de l'économie (encore que la gerbe décrite semble trop verte pour être vraie), il existe au moins un domaine où l'Allemagne ne doit pas devenir une référence absolue : le rock gothique façon chouinarde. Car non, à notre grand regret, Lacrimas Profundere n'est pas revenu à ses glorieux débuts doom / death, beaux à en pleurer. Pas même au très « anathemien » Burning : A Wish excellent d'un bout à l'autre (v'voyez ? on est pas sectaires... ). En 2013, les Allemands et leurs belles mèches d'émo sur lesquelles le temps semble n'avoir aucune emprise continuent de nous fournir en rock gothique prévisible et plat. Quelques power chords en guise de riffs, des mélodies en noir et rose façon « Hello Kitty » pour enrober tout ça, du piano pour briser le cœur de la jeunesse et toujours ce chant, grave et maniéré au possible, mielleux, qui tente visiblement de nous faire craquer à coups de paroles sur l'amour déçu, la pluie et la tristesse... Les codes du genres sont tous respectés et heureux seront ceux qui n'attendaient que cela. Car objectivement, il faut bien le reconnaître comme l'avait fait le Camélidé en son temps : Lacrimas Profundere exécute savamment sa mission et l'album est bien foutu. Les compositions se tiennent, la production est impeccable et rien ne déborde. Rien. Ne. Déborde. Jamais.
En naviguant sur cette merd.. oups ! sur cette mer de platitude, on attend en vain la tempête. Qu'elle soit purement musicale ou émotionnelle, peu importe. Mais ladite tempête n'arrivera jamais. Les morceaux de rock mièvres et prévisibles se succèdent sans temps morts pour donner naissance à un disque convenu au possible, dans lequel tout est semblable à tout, et en tout point interchangeable avec les dernières réalisations du groupe. Lacrimas Profundere est au rock gothique ce que Twillight est au film vampirique. La fainéantise en plus, et c'est ce qui irrite le plus. A tel point qu'on en vient à se demander si le premier morceau est effectivement meilleur que les autres ou s'il ne semble l'être que par sa position avantageuse dans la tracklist. Finalement, les aficionados ne seront pas déçus et peuvent sans problème se jeter sur cette nouvelle sortie. Pour les autres, une écoute devrait être divertissante, mais pas plus, et encore, puisqu'il faudra lutter pour rester éveillé jusqu'au bout. J'imagine avec peine l'édition limitée (qui n'a surement de limitée que le nom) dotée de 3 morceaux supplémentaires... Rien ne marque et pas même les refrains, corrects, sans plus, bien qu'au cœur de l'édifice de love rock que voilà. Voyez-vous, Fall, I Will Follow empruntait déjà cette voie aguicheuse, à ceci près qu'il s'agissait d'un bon album, bourré de morceaux imparables. Rien de cela ici... seulement le vide et la répétition. La facilité. 


« Sortir un truc aussi plat après vingt ans de carrière c'est tout de même inquiétant. » Sans autre ambition apparente que de plaire aux collégiennes allemandes, ce groupe ne cesse de décevoir ceux qui, jadis, ont aimé les premiers opus. Antiadore ne dévoile aucune prise de risque et se vautre dans une formule aussi intéressante qu'une bouteille d'eau déminéralisée. L'aspect propret et mélodique de l'album plaira aux habitués, c'est certain, mais ne permettra nullement a Lacrimas Profundere de faire pleurer dans les chaumières tant tout semble factice au final. Une déception ? Encore aurait-il fallu en attendre quelque chose... 


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